Le recteur de l’université du Caire interdit d’enseigner aux professeures en niqab, ce voile noir intégral qui couvre la femme de la tête aux pieds. Cette décision qui pose la question pour ou contre le « niqab », déchire la toile en Egypte depuis la semaine dernière.
Le recteur de la plus prestigieuse université égyptienne, Gaber Nassar, a pour objectif d’améliorer la qualité de l’enseignement. Il souhaite créer une intercommunication entre professeurs et étudiants, notamment en ce qui concerne les facultés de langues. Gaber Nassar précise qu’il a reçu le soutien du Grand Mufti d’Egypte, Shawki Allam. Quant à la quinzaine d’autres universités publiques égyptiennes, leurs recteurs n’ont pas interdit le niqab, préférant attendre les résultats de la bataille.
« Le niqab défend du feu de l’enfer »
Des salafistes, partisans du niqab ont d'abord réagi sur Twitter en traitant Gaber Nassar de mécréant ennemi de l’islam. Les Frères musulmans l’ont aussi pris pour cible en l’accusant d’être l’instrument du régime putschiste qui cherche à éradiquer l’islam au profit des Nazaréens, des chrétiens, des athées, et des maçons. Certains militants des droits de l’homme ont considéré la décision du recteur comme une atteinte aux libertés individuelles. Les « Partisans du niqab en Egypte » ont même créé une page Facebook. La communauté qui rassemble quelque 300 personnes explique que le niqab défend du feu de l’enfer celle qui le porte.
La névrose du Niqab
Ceux qui soutiennent la décision, eux, ont créé la page « la femme et la société égyptienne avant l’invasion du wahhabisme et de la névrose du hijab et du niqab ». Une communauté de 15 000 personnes qui publie notamment des photos de femmes des années 1960 qui n’étaient pas voilées, y compris les filles et les épouses de grands cheikhs. Sur Twitter, certains souhaitent même aller au-delà de la décision du recteur de l’université du Caire et réclament l’interdiction du niqab dans les lieux publics. Le message s’adresse aux femmes qui craignent pour leur pudeur, et qui n’ont, par conséquent, qu’à rester chez elles, écrivent les internautes.
Le niqab: une récupération politique ?
Dans le climat des législatives qui approchent, cette guerre du niqab pourrait avoir une dimension électorale. L’Egypte devrait se doter d’un Parlement, après trois ans d’absence du pouvoir législatif. La bataille s’annonce rude entre les salafistes du parti al-Nour et les formations laïques, nombreuses mais divisées.
Les salafistes sont les grands partisans du niqab et les laïcs sont contre de manière plus ou moins explicite. Certains surfent sur la vague, comme Magda Chalabi, cette candidate aux législatives dont les apparitions télévisées où elle porte un niqab blanc festif font le pain béni de YouTube.
RFI
Le recteur de la plus prestigieuse université égyptienne, Gaber Nassar, a pour objectif d’améliorer la qualité de l’enseignement. Il souhaite créer une intercommunication entre professeurs et étudiants, notamment en ce qui concerne les facultés de langues. Gaber Nassar précise qu’il a reçu le soutien du Grand Mufti d’Egypte, Shawki Allam. Quant à la quinzaine d’autres universités publiques égyptiennes, leurs recteurs n’ont pas interdit le niqab, préférant attendre les résultats de la bataille.
« Le niqab défend du feu de l’enfer »
Des salafistes, partisans du niqab ont d'abord réagi sur Twitter en traitant Gaber Nassar de mécréant ennemi de l’islam. Les Frères musulmans l’ont aussi pris pour cible en l’accusant d’être l’instrument du régime putschiste qui cherche à éradiquer l’islam au profit des Nazaréens, des chrétiens, des athées, et des maçons. Certains militants des droits de l’homme ont considéré la décision du recteur comme une atteinte aux libertés individuelles. Les « Partisans du niqab en Egypte » ont même créé une page Facebook. La communauté qui rassemble quelque 300 personnes explique que le niqab défend du feu de l’enfer celle qui le porte.
La névrose du Niqab
Ceux qui soutiennent la décision, eux, ont créé la page « la femme et la société égyptienne avant l’invasion du wahhabisme et de la névrose du hijab et du niqab ». Une communauté de 15 000 personnes qui publie notamment des photos de femmes des années 1960 qui n’étaient pas voilées, y compris les filles et les épouses de grands cheikhs. Sur Twitter, certains souhaitent même aller au-delà de la décision du recteur de l’université du Caire et réclament l’interdiction du niqab dans les lieux publics. Le message s’adresse aux femmes qui craignent pour leur pudeur, et qui n’ont, par conséquent, qu’à rester chez elles, écrivent les internautes.
Le niqab: une récupération politique ?
Dans le climat des législatives qui approchent, cette guerre du niqab pourrait avoir une dimension électorale. L’Egypte devrait se doter d’un Parlement, après trois ans d’absence du pouvoir législatif. La bataille s’annonce rude entre les salafistes du parti al-Nour et les formations laïques, nombreuses mais divisées.
Les salafistes sont les grands partisans du niqab et les laïcs sont contre de manière plus ou moins explicite. Certains surfent sur la vague, comme Magda Chalabi, cette candidate aux législatives dont les apparitions télévisées où elle porte un niqab blanc festif font le pain béni de YouTube.
RFI
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