Washington fournit des munitions à certains groupes rebelles et semble avoir accéléré les livraisons d’armes transitant par des pays alliés. Cette nouvelle stratégie n’est pas sans risque, estime la presse américaine.
Va-t-on en Syrie vers une véritable “guerre par procuration” entre les Etats-Unis et la Russie ? C’est la question que pose The New York Times ce 13 octobre. Le quotidien rapporte que, “depuis le début des attaques aériennes russes, des commandants rebelles affirment avoir reçu pour la première fois d’abondantes livraisons de missiles américains antitanks”.
Ces missiles ont commencé à arriver dans la région en 2013, à travers un programme conjoint des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite et d’autres alliés. Ils ont joué un rôle important dans la guerre civile syrienne, rapportait le 11 octobre The Washington Post. Ces armes sont livrées par les alliés de Washington, mais les Etats-Unis approuvent leur destination. “Ce qui suggère que les nouveaux approvisionnements ont au moins le feu vert tacite des Américains”, note The New York Times.
Le soutien accru de la Russie au régime de Bachar El-Assad et celui reçu par les groupes rebelles “ont regonflé le moral des deux côtés du conflit. Les objectifs de guerre sont revus à la hausse et les positions politiques se sont durcies, ce qui rend un règlement politique de la guerre encore plus improbable”, s’inquiète The New York Times.
Le Pentagone change de plan
Ces informations sont publiées alors que la Maison-Blanche vient d’annoncer un changement de stratégie en Syrie. Vendredi 9 octobre, le gouvernement a mis fin à un programme financé à hauteur de 500 millions de dollars qui visait à entraîner des rebelles “modérés”. La Maison-Blanche a reconnu l’échec de ce programme, qui n’a permis de former qu’une poignée de combattants.
Le Pentagone entend désormais fournir des munitions et peut-être des armes légères à des unités rebelles déjà engagées sur le terrain, dont les commandants ont été contrôlés et s’engagent à combattre les djihadistes de l’Etat islamique.
La première illustration de ce nouveau plan est arrivée dès lundi 12 octobre : l’armée américaine a annoncé avoir largué des munitions dans le nord de la Syrie, destinées à des groupes rebelles combattant l’Etat islamique, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
“Division du travail”
Ce nouveau plan est qualifié de “chimère” par The New York Times dans un éditorial très critique samedi 10 octobre. Alors que les Etats-Unis et la Russie mènent chacun une campagne de bombardements, “le risque d’une confrontation par inadvertance entre les deux armées grandit chaque jour”, s’inquiète le quotidien.
De son côté, Moscou souhaiterait mettre place une forme de “division du travail”. “Les Américains opéreraient en Irak, pays qui a demandé de l’aide à Washington. Les Russes, à qui les autorités de Damas ont fait appel, s’occuperaient de la Syrie”, écrit le quotidien russe Kommersant.
“Ces opérations seraient conformes au droit international”, ajoute le journal publié à Moscou. Le Kremlin a en effet à plusieurs reprises qualifié les actions des Etats-Unis en Syrie d’illégales, car Damas n’a jamais demandé à Washington d’intervenir.
le courrier international
Va-t-on en Syrie vers une véritable “guerre par procuration” entre les Etats-Unis et la Russie ? C’est la question que pose The New York Times ce 13 octobre. Le quotidien rapporte que, “depuis le début des attaques aériennes russes, des commandants rebelles affirment avoir reçu pour la première fois d’abondantes livraisons de missiles américains antitanks”.
Ces missiles ont commencé à arriver dans la région en 2013, à travers un programme conjoint des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite et d’autres alliés. Ils ont joué un rôle important dans la guerre civile syrienne, rapportait le 11 octobre The Washington Post. Ces armes sont livrées par les alliés de Washington, mais les Etats-Unis approuvent leur destination. “Ce qui suggère que les nouveaux approvisionnements ont au moins le feu vert tacite des Américains”, note The New York Times.
Le soutien accru de la Russie au régime de Bachar El-Assad et celui reçu par les groupes rebelles “ont regonflé le moral des deux côtés du conflit. Les objectifs de guerre sont revus à la hausse et les positions politiques se sont durcies, ce qui rend un règlement politique de la guerre encore plus improbable”, s’inquiète The New York Times.
Le Pentagone change de plan
Ces informations sont publiées alors que la Maison-Blanche vient d’annoncer un changement de stratégie en Syrie. Vendredi 9 octobre, le gouvernement a mis fin à un programme financé à hauteur de 500 millions de dollars qui visait à entraîner des rebelles “modérés”. La Maison-Blanche a reconnu l’échec de ce programme, qui n’a permis de former qu’une poignée de combattants.
Le Pentagone entend désormais fournir des munitions et peut-être des armes légères à des unités rebelles déjà engagées sur le terrain, dont les commandants ont été contrôlés et s’engagent à combattre les djihadistes de l’Etat islamique.
La première illustration de ce nouveau plan est arrivée dès lundi 12 octobre : l’armée américaine a annoncé avoir largué des munitions dans le nord de la Syrie, destinées à des groupes rebelles combattant l’Etat islamique, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
“Division du travail”
Ce nouveau plan est qualifié de “chimère” par The New York Times dans un éditorial très critique samedi 10 octobre. Alors que les Etats-Unis et la Russie mènent chacun une campagne de bombardements, “le risque d’une confrontation par inadvertance entre les deux armées grandit chaque jour”, s’inquiète le quotidien.
De son côté, Moscou souhaiterait mettre place une forme de “division du travail”. “Les Américains opéreraient en Irak, pays qui a demandé de l’aide à Washington. Les Russes, à qui les autorités de Damas ont fait appel, s’occuperaient de la Syrie”, écrit le quotidien russe Kommersant.
“Ces opérations seraient conformes au droit international”, ajoute le journal publié à Moscou. Le Kremlin a en effet à plusieurs reprises qualifié les actions des Etats-Unis en Syrie d’illégales, car Damas n’a jamais demandé à Washington d’intervenir.
le courrier international
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