Par Karim Baklouti Baketallah*
Cinq années après, osons nous le dire franchement. Nous avons, chacun d'entre nous, contribué a gâcher tout un pays et tout un système de vie. Car Ben Ali était une véritable crapule et qu'il a laissé sa famille régner sur le pays et son business, nous n'avons pas su le chasser lui et sa pourriture de famille et garder ce que nous avions de bien chez nous : Les compétences, l'administration, le fonctionnement des rouages de l'Etat.
Sans discernement aucun, nous avons fait table rase de nos acquis laissant une racaille troikiste, il est vrai appuyée par une gauche médusée et inexpérimentée, fait tomber une à une chacune des structures de l'Etat au lieu de tenter d'améliorer l'existant.
Avec un esprit, soit disant révolutionnaire, nous avons fait partir les meilleures compétences du ministère de l'Intérieur, démantelé le système, il est vrai pourri, des oumad, dissous les renseignements généraux au lieu de leur donner une nouvelle vocation, mis à l'arrêt nos plus brillants responsables de l'administration, mis en ruine nos entreprises publiques, affaibli notre armée en la mobilisant 3 années durant dans les grandes villes au détriment de nos frontières, affaibli notre police en la discréditant, mis au devant de la scène des soit disant opposants de Ben Ali dont une bonne partie travaillait pour lui, mis en place une ANC qui avait pour vocation d'accompagner ce processus destructeur avec des clowns et des moins que rien, sous couvert d'écrire une nouvelle constitution...
L'ensemble de nos compétences avait deux choix, se soumettre au diktat de la troïka en lui apportant le savoir-faire d'une Tunisie que ces "troikistes" ne connaissaient pas du tout ou aller en prison ou encore pour les plus chanceux d'entre eux, rester chez eux et observer un silence éternel. Le bilan de tout cela on le vit aujourd'hui. Nos frontières poreuses car notre armée n'a pas pu faire son véritable métier quand notre voisin se démantelait et voyait tout le terrorisme et le banditisme du monde s'y installer. Notre douane dépassée du fait de la mise aux arrêts de ses principaux responsables laissant les trafiquants de tous ordres opérer en toute impunité.
Notre administration vidée et incapable de jouer son rôle, laissant des rats s'y infiltrer, occuper des postes de responsabilité, la pillant et cassant tous les instruments qui faisaient sa force. Notre police totalement désœuvrée et pointée du doigt par la population qui la lynchait alors que les véritables tortionnaires s'étaient mis au service de Ennahdha et du CPR.
Nos entreprises publiques qui agonisaient voyaient des vermines y entrer par milliers pour finir de les achever. Tout le système a été mis en faillite pour que des prédicateurs, des terroristes occupent les mosquées, pour que des jeunes puissent aller combattre et apprendre la culture de la mort en l'absence totale d'un système de renseignements en mesure de contrôler leurs mouvements.
On nous a berné par une constitution CONSENSUELLE, la plus belle au monde et par un processus démocratique des plus magnifiques. Oui ces acquis sont indéniablement merveilleux et la liberté est la meilleure chose dont un être humain peut jouir. Mais la liberté ne peut avoir de sens dans un pays dont les structures sont démantelées et un Etat faible et incapable de faire appliquer ses lois. Le bilan sur le plan théorique est merveilleux. Le vécu est tout autre. Une économie a l'agonie, une sécurité chancelante, une administration incapable de tenir le pays debout, une police qui doit mettre des moyens énormes pour retrouver sa santé, idem pour une armée fortement affaiblie,... La Tunisie se redressera. Certainement. Car il existe encore une génération formée par Bourguiba qui est patriote et qui connait les dangers qui guettent ce pays a la tête duquel et dans les entrailles duquel une vermine s'est installée. Elle se redressera mais le prix à payer sera fort. Travaillons sur les acquis de la démocratie et la liberté de la presse pour construire une Tunisie meilleure.
* Membre du conseil national de Nidaa Tounes
Business News
Cinq années après, osons nous le dire franchement. Nous avons, chacun d'entre nous, contribué a gâcher tout un pays et tout un système de vie. Car Ben Ali était une véritable crapule et qu'il a laissé sa famille régner sur le pays et son business, nous n'avons pas su le chasser lui et sa pourriture de famille et garder ce que nous avions de bien chez nous : Les compétences, l'administration, le fonctionnement des rouages de l'Etat.
Sans discernement aucun, nous avons fait table rase de nos acquis laissant une racaille troikiste, il est vrai appuyée par une gauche médusée et inexpérimentée, fait tomber une à une chacune des structures de l'Etat au lieu de tenter d'améliorer l'existant.
Avec un esprit, soit disant révolutionnaire, nous avons fait partir les meilleures compétences du ministère de l'Intérieur, démantelé le système, il est vrai pourri, des oumad, dissous les renseignements généraux au lieu de leur donner une nouvelle vocation, mis à l'arrêt nos plus brillants responsables de l'administration, mis en ruine nos entreprises publiques, affaibli notre armée en la mobilisant 3 années durant dans les grandes villes au détriment de nos frontières, affaibli notre police en la discréditant, mis au devant de la scène des soit disant opposants de Ben Ali dont une bonne partie travaillait pour lui, mis en place une ANC qui avait pour vocation d'accompagner ce processus destructeur avec des clowns et des moins que rien, sous couvert d'écrire une nouvelle constitution...
L'ensemble de nos compétences avait deux choix, se soumettre au diktat de la troïka en lui apportant le savoir-faire d'une Tunisie que ces "troikistes" ne connaissaient pas du tout ou aller en prison ou encore pour les plus chanceux d'entre eux, rester chez eux et observer un silence éternel. Le bilan de tout cela on le vit aujourd'hui. Nos frontières poreuses car notre armée n'a pas pu faire son véritable métier quand notre voisin se démantelait et voyait tout le terrorisme et le banditisme du monde s'y installer. Notre douane dépassée du fait de la mise aux arrêts de ses principaux responsables laissant les trafiquants de tous ordres opérer en toute impunité.
Notre administration vidée et incapable de jouer son rôle, laissant des rats s'y infiltrer, occuper des postes de responsabilité, la pillant et cassant tous les instruments qui faisaient sa force. Notre police totalement désœuvrée et pointée du doigt par la population qui la lynchait alors que les véritables tortionnaires s'étaient mis au service de Ennahdha et du CPR.
Nos entreprises publiques qui agonisaient voyaient des vermines y entrer par milliers pour finir de les achever. Tout le système a été mis en faillite pour que des prédicateurs, des terroristes occupent les mosquées, pour que des jeunes puissent aller combattre et apprendre la culture de la mort en l'absence totale d'un système de renseignements en mesure de contrôler leurs mouvements.
On nous a berné par une constitution CONSENSUELLE, la plus belle au monde et par un processus démocratique des plus magnifiques. Oui ces acquis sont indéniablement merveilleux et la liberté est la meilleure chose dont un être humain peut jouir. Mais la liberté ne peut avoir de sens dans un pays dont les structures sont démantelées et un Etat faible et incapable de faire appliquer ses lois. Le bilan sur le plan théorique est merveilleux. Le vécu est tout autre. Une économie a l'agonie, une sécurité chancelante, une administration incapable de tenir le pays debout, une police qui doit mettre des moyens énormes pour retrouver sa santé, idem pour une armée fortement affaiblie,... La Tunisie se redressera. Certainement. Car il existe encore une génération formée par Bourguiba qui est patriote et qui connait les dangers qui guettent ce pays a la tête duquel et dans les entrailles duquel une vermine s'est installée. Elle se redressera mais le prix à payer sera fort. Travaillons sur les acquis de la démocratie et la liberté de la presse pour construire une Tunisie meilleure.
* Membre du conseil national de Nidaa Tounes
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