Annonce

Réduire
Aucune annonce.

MONDOVISION. Jusqu'où ira l'escalade contre Daech ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • MONDOVISION. Jusqu'où ira l'escalade contre Daech ?

    Il manque à cette riposte à chaud une vision politique régionale cohérente ; tant que celle-ci fera défaut, le fracas des bombes sera au mieux punitif, au pire contre-productif.

    L’escalade est spectaculaire. Depuis que, le 27 septembre, la France a commencé à bombarder des cibles du groupe Etat islamique en Syrie, le rythme des frappes s’est accéléré, le nombre d’avions sur zone s’est considérablement accru avec l’arrivée du porte-avions "Charles-de-Gaulle", et la France a même commencé à faire des survols de reconnaissance des positions djihadistes à Syrte, en Libye.

    Entre-temps, les attentats du 13 novembre à Paris sont passés par là, entraînant dans leur sillage la décision britannique de bombarder des cibles de l’Etat islamique en Syrie, l’engagement prudent mais significatif de l’Allemagne, et un début de détermination de la part de Barack Obama, défié sur son propre sol par la tuerie de San Bernardino. Sans oublier les raids aériens russes en soutien à l’armée de Bachar al-Assad, et les actions de la Turquie, notamment en appui à des miliciens sunnites dans le nord de l’Irak.

    Jusqu’où cette escalade ira-t-elle ? On est très loin du type d’actions coordonnées, sous un commandement américain unique, que le Moyen-Orient a connu pendant la première guerre du Golfe de 1991, ou de l’intervention multinationale en Afghanistan à partir de 2001. La coordination est faible, voire inexistante comme l’a montré l’incident russo-turc, les arrière-pensées immenses, et l’objectif, au-delà de l’affaiblissement, voire de la destruction, de cet Etat islamique devenu ennemi commun, loin d’être le même pour tous.

    C’est la principale faiblesse de cet effort militaire dans lequel nos pays se sont lancés en réaction à de vraies menaces, mais en ordre dispersé, et sans véritable stratégie. Il suffit de constater le virage à 180 degrés que vient d’effectuer la diplomatie française face au pouvoir d’Assad, pour juger d’une navigation à vue.

    Le prochain front : la Libye

    Les explications publiques simples, voire simplistes, s’accommodent mal de la complexité des situations : en Syrie, où quatre ans et demi de soulèvement et de guerre ont battu en brèche les prédictions ; en Irak, où douze ans de chaos post-Saddam Hussein seront difficiles à surmonter ; et en Libye où l’aviation française vient de faire ses premières incursions depuis la guerre de 2011 qui a fait tomber Kadhafi, ouvrant la porte aux forces centrifuges.

    Car le renforcement des moyens s’accompagne d’un élargissement des "fronts". La France est d’abord intervenue en Irak, pour aider à stopper la progression de Daech vers Bagdad et Erbil ; puis en Syrie à partir de septembre ; et depuis peu, la possibilité d’une intervention en Libye a été évoquée.

    Tous les regards se tournent en effet vers la Libye dans cette étrange guerre contre un Etat islamique qui se définissait il y a encore 18 mois comme étant d’"Irak et du Levant", mais qui a désormais des disciples sur quatre continents. Alors que le pays a implosé – deux Parlements, deux gouvernements et de nombreuses armées –, l’EI s’est invité à Syrte, une ville de la côte devenue son fief, la vitrine de ses décapitations, son défi à l’Europe distante de moins de 500 kilomètres. Même si l’initiative politique de l’ONU aboutit à rapprocher les deux pouvoirs libyens rivaux, le prochain front de cette guerre globale se trouve sans doute dans ce pays.

    Cette escalade militaire court derrière des djihadistes habiles tacticiens et propagandistes. Mais il manque à cette riposte à chaud une vision politique régionale cohérente : tant que celle-ci fera défaut, le fracas des bombes sera au mieux punitif, au pire contre-productif, mais il a peu de chances de réduire un cancer qui ne cesse de proliférer.

    l'OBS

  • #2
    Il faut envoyer les bombes sur les pays qui les aident ainsi que ceux qui les soutiennent
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

    Commentaire


    • #3
      Il faut envoyer les bombes sur les pays qui les aident ainsi que ceux qui les soutiennent
      Comme quoi y a pas que parmi les islamistes qu'on retrouve des gens débiles ......
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

      Commentaire


      • #4
        Je pense que l'interventionisme agressif des occidentaux et les autres dans les affaires interieures des pays musulmans est un element essentiel dans la continuité de cette escalade.

        Commentaire

        Chargement...
        X