Frontières. Le renforcement de la sécurité sur la bande frontalière avec le Maroc par le déploiement de l'armée algérienne sur des zones pouvant être utilisées comme lieux de transit vers la Libye par les "Dashistes", semble ne pas plaire aux médias marocains, qui critiquent vertement cette décision préventive de l'Algérie contre la menace terroriste.
«L’Armée nationale populaire algérienne a entrepris le renforcement de son dispositif déployé le long du tracé frontalier Saïdia-Oujda-Aïn Béni Mathar. Des tentes ont été érigées à quelques dizaines de mètres dudit tracé», rapportait hier, mercredi, l'un de ces médias propagandistes. "L’armée algérienne a érigé des tentes à une distance variant entre 50 et 300 mètres du tracé frontalier Saïdia-Oujda-Aïn Bni Mathar. Cette action jusque-là inédite, et extrêmement dangereuse, a été entreprise pas plus tard que le 1er février courant", ajoutait ce média citant des sources marocaines non identifiées mais dont on devine la paternité. "Par la même occasion, au-delà de cette implantation de tentes sur un territoire marocain, l’armée algérienne a entrepris le renforcement de son dispositif militaire", accusait ce journal, comme si l'armée algérienne, en violation des accords bilatéraux et internationaux en la matière, était entrée en conquérante au Maroc. L'information pour ne pas dire la désinformation, n'est pas anodine. Une telle probabilité n'aurait jamais laissé indifférentes les autorités marocaines qui jusque-là, n'ont fait état d'aucune réaction à ce sujet. Cette gravissime accusation devrait appeler une ferme réaction d'Alger car elle laisse entendre que l'Algérie se préparerait à une guerre contre notre voisin de l'Ouest. Le renforcement de la sécurité sur la frontière avec le Maroc avait été publiquement annoncé par le ministère de la Défense nationale, dans un communiqué expliquant cette décision. Il a été dit clairement dit que l'ANP a procédé à un doublement de ses effectifs sur les 1.600 kilomètres qui séparent l’Algérie du Maroc. "La sécurisation des frontières de l’Algérie avec son voisin de l’Ouest, le Maroc, a été renforcée ces derniers jours par le déploiement des effectifs supplémentaires des membres des forces de sécurité, notamment les éléments de l’Armée nationale populaire", expliquait le 29 janvier dernier le ministère. La raison est simple : devant les menaces terroristes qui se sont vérifiées avec les transferts du Maroc, d'éléments devant rejoindre Daesh en Libye via l'Algérie, les services algériens de sécurité, armée en tête, ne pouvaient pas rester indifférents. Or, pour les médias marocains et leurs sponsors en haut lieu dans ce pays, "cette initiative militaire s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle escalade algérienne à l’encontre du Maroc". Alger avait déjà protesté auprès de l'indélicat voisin de l'Ouest, contre "l’afflux massif et inhabituel de ressortissants marocains vers l’Algérie", pour se rendre en Libye sous prétexte de rejoindre leur travail dans ce pays en guerre, notamment, par voie aérienne. La suspicion algérienne face à ce phénomène nouveau est jugée à Rabat de "faux alibi tout trouvé dans une tentative mesquine et pitoyable de nuire à l’image du Maroc". Les autorités marocaines qui se plaignent de la réaction préventive d'Alger à l'encontre de leurs ressortissants "partis retrouver leur emploi en Libye", auraient pu leur assurer le transport directement à partir des villes marocaines pour rejoindre ce pays. Tout le monde sait que le Maroc est l'un des principaux pays dont les ressortissants ont rejoint en nombre la nébuleuse Daesh en Syrie et ailleurs. Du reste, cette organisation criminelle vient d'annoncer dans une vidéo son intention de redéployer ses éléments en Algérie. Que penser alors des derniers mouvements de sujets marocains dans notre pays?
Adel Meziane
«L’Armée nationale populaire algérienne a entrepris le renforcement de son dispositif déployé le long du tracé frontalier Saïdia-Oujda-Aïn Béni Mathar. Des tentes ont été érigées à quelques dizaines de mètres dudit tracé», rapportait hier, mercredi, l'un de ces médias propagandistes. "L’armée algérienne a érigé des tentes à une distance variant entre 50 et 300 mètres du tracé frontalier Saïdia-Oujda-Aïn Bni Mathar. Cette action jusque-là inédite, et extrêmement dangereuse, a été entreprise pas plus tard que le 1er février courant", ajoutait ce média citant des sources marocaines non identifiées mais dont on devine la paternité. "Par la même occasion, au-delà de cette implantation de tentes sur un territoire marocain, l’armée algérienne a entrepris le renforcement de son dispositif militaire", accusait ce journal, comme si l'armée algérienne, en violation des accords bilatéraux et internationaux en la matière, était entrée en conquérante au Maroc. L'information pour ne pas dire la désinformation, n'est pas anodine. Une telle probabilité n'aurait jamais laissé indifférentes les autorités marocaines qui jusque-là, n'ont fait état d'aucune réaction à ce sujet. Cette gravissime accusation devrait appeler une ferme réaction d'Alger car elle laisse entendre que l'Algérie se préparerait à une guerre contre notre voisin de l'Ouest. Le renforcement de la sécurité sur la frontière avec le Maroc avait été publiquement annoncé par le ministère de la Défense nationale, dans un communiqué expliquant cette décision. Il a été dit clairement dit que l'ANP a procédé à un doublement de ses effectifs sur les 1.600 kilomètres qui séparent l’Algérie du Maroc. "La sécurisation des frontières de l’Algérie avec son voisin de l’Ouest, le Maroc, a été renforcée ces derniers jours par le déploiement des effectifs supplémentaires des membres des forces de sécurité, notamment les éléments de l’Armée nationale populaire", expliquait le 29 janvier dernier le ministère. La raison est simple : devant les menaces terroristes qui se sont vérifiées avec les transferts du Maroc, d'éléments devant rejoindre Daesh en Libye via l'Algérie, les services algériens de sécurité, armée en tête, ne pouvaient pas rester indifférents. Or, pour les médias marocains et leurs sponsors en haut lieu dans ce pays, "cette initiative militaire s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle escalade algérienne à l’encontre du Maroc". Alger avait déjà protesté auprès de l'indélicat voisin de l'Ouest, contre "l’afflux massif et inhabituel de ressortissants marocains vers l’Algérie", pour se rendre en Libye sous prétexte de rejoindre leur travail dans ce pays en guerre, notamment, par voie aérienne. La suspicion algérienne face à ce phénomène nouveau est jugée à Rabat de "faux alibi tout trouvé dans une tentative mesquine et pitoyable de nuire à l’image du Maroc". Les autorités marocaines qui se plaignent de la réaction préventive d'Alger à l'encontre de leurs ressortissants "partis retrouver leur emploi en Libye", auraient pu leur assurer le transport directement à partir des villes marocaines pour rejoindre ce pays. Tout le monde sait que le Maroc est l'un des principaux pays dont les ressortissants ont rejoint en nombre la nébuleuse Daesh en Syrie et ailleurs. Du reste, cette organisation criminelle vient d'annoncer dans une vidéo son intention de redéployer ses éléments en Algérie. Que penser alors des derniers mouvements de sujets marocains dans notre pays?
Adel Meziane
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