Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a convoqué, mercredi, l’ambassadeur de France à Alger, pour, officiellement, protester énergiquement contre « la campagne de presse, hostile à l’Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d’autres activités publiques. »
Le communiqué publié à Alger à cette occasion indique que le ministre “a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l’invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’institution présidentielle“.
Le communiqué ne précise pas que ces protestations se rapportent aux révélations de Panama Papers qui mettent en cause des protégés d’Abdelaaziz Bouteflika, soupçonnés de n’être que les écrans du président algérien et de son clan.
Mais au-delà de ce scandale qui pousse le pouvoir algérien à exiger publiquement du gouvernement français de censurer sa presse, tout le monde sait à Alger que ce qui exaspère au plus haut point le régime algérien c’est la position de Paris sur la question du Sahara et sa clarté dans la gestion de la crise entre le Maroc et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.
Fortement agacé par cette position, Ramtane Lamamra, un reliquat de la guerre froide, n’avait pas hésité à s’en prendre violemment et publiquement à la politique étrangère française sur la question en présence du chef de la diplomatie de la France, Jean Marc Ayrault, lors de sa visite à Alger le 31 mars dernier.
Mais si la sensibilité du pouvoir algérien, qui prétend toujours au leadership régional, est à fleur de peau, c’est que ces derniers temps, là où il donne de la tête, il se sent en perte de vitesse.
Alger à tout fait pour coiffer la sécurité des « pays limitrophes du Sahel », en n’épargnant rien pour en exclure Rabat sous prétexte que le Maroc n’a pas de frontières communes avec cette région. Tout semblait aller comme sur des roulettes jusqu’en décembre 2014 où cinq pays de la région – la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Fasso et le Tchad – ont décidé de voler de leurs propres ailes en créant le G5, jugeant indues et injustifiées les prétentions de l’Algérie.
Avec les socialistes, les Algériens ont cru derrière eux les soucis qu’ils ont eus avec le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy. Mais ils ont dû vite déchanter se rendant compte que la position de Paris sur la question n’était pas celle d’un parti ou d’une partie, mais celle de l’Etat français.
En décembre 2015, Alger a cru avoir remporté une manche décisive lorsque la Cour de justice européenne avait annulé l’accord agricole entre le Maroc et l’UE. L’énoncé de l’appel de l’UE contre cette annulation déniant au Polisario, entre autres, les attributs d’un Etat constitué et reconnu par elle, a ruiné tous ses espoirs.
L’échec de la dernière manœuvre de Ban Ki-moon n’est qu’un épisode dans cette longue liste de déconvenues et last but not least, un rapport des services français qui aurait circulé récemment dresserait un sombre tableau de l’Algérie et de son avenir. De quoi effectivement, quand on est le pouvoir algérien, péter un plomb.
Quid.ma - Naim Kamal .
Le communiqué publié à Alger à cette occasion indique que le ministre “a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l’invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’institution présidentielle“.
Le communiqué ne précise pas que ces protestations se rapportent aux révélations de Panama Papers qui mettent en cause des protégés d’Abdelaaziz Bouteflika, soupçonnés de n’être que les écrans du président algérien et de son clan.
Mais au-delà de ce scandale qui pousse le pouvoir algérien à exiger publiquement du gouvernement français de censurer sa presse, tout le monde sait à Alger que ce qui exaspère au plus haut point le régime algérien c’est la position de Paris sur la question du Sahara et sa clarté dans la gestion de la crise entre le Maroc et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.
Fortement agacé par cette position, Ramtane Lamamra, un reliquat de la guerre froide, n’avait pas hésité à s’en prendre violemment et publiquement à la politique étrangère française sur la question en présence du chef de la diplomatie de la France, Jean Marc Ayrault, lors de sa visite à Alger le 31 mars dernier.
Mais si la sensibilité du pouvoir algérien, qui prétend toujours au leadership régional, est à fleur de peau, c’est que ces derniers temps, là où il donne de la tête, il se sent en perte de vitesse.
Alger à tout fait pour coiffer la sécurité des « pays limitrophes du Sahel », en n’épargnant rien pour en exclure Rabat sous prétexte que le Maroc n’a pas de frontières communes avec cette région. Tout semblait aller comme sur des roulettes jusqu’en décembre 2014 où cinq pays de la région – la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Fasso et le Tchad – ont décidé de voler de leurs propres ailes en créant le G5, jugeant indues et injustifiées les prétentions de l’Algérie.
Avec les socialistes, les Algériens ont cru derrière eux les soucis qu’ils ont eus avec le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy. Mais ils ont dû vite déchanter se rendant compte que la position de Paris sur la question n’était pas celle d’un parti ou d’une partie, mais celle de l’Etat français.
En décembre 2015, Alger a cru avoir remporté une manche décisive lorsque la Cour de justice européenne avait annulé l’accord agricole entre le Maroc et l’UE. L’énoncé de l’appel de l’UE contre cette annulation déniant au Polisario, entre autres, les attributs d’un Etat constitué et reconnu par elle, a ruiné tous ses espoirs.
L’échec de la dernière manœuvre de Ban Ki-moon n’est qu’un épisode dans cette longue liste de déconvenues et last but not least, un rapport des services français qui aurait circulé récemment dresserait un sombre tableau de l’Algérie et de son avenir. De quoi effectivement, quand on est le pouvoir algérien, péter un plomb.
Quid.ma - Naim Kamal .
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