L'Algérie doit s'armer que ce soit pour combattre la menace terroriste sur son sol ou pour sécuriser ses frontières avec des pays déstabilisés ou hostiles.
La position du gouvernement marocain est belliciste à l'encontre de l'Algérie (il y a des centaines de thread qui en témoignent) mais il n'est pas toujours facile pour moi de démêler ce qui relève de la consommation intérieure (occuper le peuple marocain en se gargarisant d'une puissance fantasmée et indiquer un ennemi sur lequel se focaliser) et ce qui relève de menaces claires. On peut comparer le traitement médiatique des deux pays, la presse des deux pays (et notamment la presse institutionnelle) et on se rendra compte du gouffre qui sépare les deux : d'un côté l'euphémisme algérien (Maroc peuple frère et une tendance à amoindrir les différends) et de l'autre côté une propagande grossière et une hostilité entretenue.
La question du Sahara Occidental est difficilement traitable parce que l'instrumentalisation qu'en a fait la monarchie, en la reliant à la dignité et à la survie du Maroc rend toute solution politique difficile. La politique est une affaire de concession et en faisant une question centrale de la vie politique marocaine, voire de la survie du Maroc, la monarchie rend toute concession côté marocain difficilement envisageable. Du côté algérien, c'est une question de politique extérieure et de méfiance vis-à-vis des éternels velléités expansionnistes du Maroc que l'Algérie a expérimenté au lendemain de son indépendance. Le Maroc devrait lever le pied sur cette question (médiatiquement, politiquement et symboliquement), arrêter d'en faire une question essentielle et la ramener à sa véritable dimension : un différend territorial comme il y en a plein dans le monde. Ce ne sera qu'à partir de ce moment que des négociations réelles, basées sur la bonne foi, pourront être envisagées. Aller tabasser des musulmans au Yémen et se synchroniser sur l'agenda saoudien ou israélien n'est ni l'intérêt de ce pays, ni dans l'intérêt de la région.
Mais ce qui est certain, c'est qu'une guerre entre les deux pays serait une catastrophe majeure et aucune personne censée, Algérienne ou Marocaine, ne devrait le souhaiter.
Si l'Algérie tombe sous le coup d'une déstabilisation majeure, le Maroc suivra (les dangers sécuritaires viennent du sud et du sud-est). Le seule risque d'embrasement viendrait d'une hardiesse militaire marocaine et d'une instrumentalisation de ce pays comme sait très bien le faire l'Empire (le "vas-y, je te couvre" a couté à l'Irak, au Koweit et à l'Iran bien plus que ce qui ne leur a rapporté).
Donc les gens de bonnes volontés doivent jouer, dans les deux pays, la carte de l'apaisement en rappelant que des lignes rouges ne doivent jamais être dépassées.
La position du gouvernement marocain est belliciste à l'encontre de l'Algérie (il y a des centaines de thread qui en témoignent) mais il n'est pas toujours facile pour moi de démêler ce qui relève de la consommation intérieure (occuper le peuple marocain en se gargarisant d'une puissance fantasmée et indiquer un ennemi sur lequel se focaliser) et ce qui relève de menaces claires. On peut comparer le traitement médiatique des deux pays, la presse des deux pays (et notamment la presse institutionnelle) et on se rendra compte du gouffre qui sépare les deux : d'un côté l'euphémisme algérien (Maroc peuple frère et une tendance à amoindrir les différends) et de l'autre côté une propagande grossière et une hostilité entretenue.
La question du Sahara Occidental est difficilement traitable parce que l'instrumentalisation qu'en a fait la monarchie, en la reliant à la dignité et à la survie du Maroc rend toute solution politique difficile. La politique est une affaire de concession et en faisant une question centrale de la vie politique marocaine, voire de la survie du Maroc, la monarchie rend toute concession côté marocain difficilement envisageable. Du côté algérien, c'est une question de politique extérieure et de méfiance vis-à-vis des éternels velléités expansionnistes du Maroc que l'Algérie a expérimenté au lendemain de son indépendance. Le Maroc devrait lever le pied sur cette question (médiatiquement, politiquement et symboliquement), arrêter d'en faire une question essentielle et la ramener à sa véritable dimension : un différend territorial comme il y en a plein dans le monde. Ce ne sera qu'à partir de ce moment que des négociations réelles, basées sur la bonne foi, pourront être envisagées. Aller tabasser des musulmans au Yémen et se synchroniser sur l'agenda saoudien ou israélien n'est ni l'intérêt de ce pays, ni dans l'intérêt de la région.
Mais ce qui est certain, c'est qu'une guerre entre les deux pays serait une catastrophe majeure et aucune personne censée, Algérienne ou Marocaine, ne devrait le souhaiter.
Si l'Algérie tombe sous le coup d'une déstabilisation majeure, le Maroc suivra (les dangers sécuritaires viennent du sud et du sud-est). Le seule risque d'embrasement viendrait d'une hardiesse militaire marocaine et d'une instrumentalisation de ce pays comme sait très bien le faire l'Empire (le "vas-y, je te couvre" a couté à l'Irak, au Koweit et à l'Iran bien plus que ce qui ne leur a rapporté).
Donc les gens de bonnes volontés doivent jouer, dans les deux pays, la carte de l'apaisement en rappelant que des lignes rouges ne doivent jamais être dépassées.
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