Une ambassade saoudienne à Tel-Aviv La cause palestinienne en question
«Les problèmes du monde ne peuvent pas être résolus par les sceptiques ou les cyniques dont l’horizon est limité par les réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé (…) Le changement est la loi de la vie. Et ceux qui ne regardent que dans le passé ou le présent sont certains de rater le futur (…)» John Fitzgerald Kennedy
Un scoop: on annonce la construction d’une ambassade saoudienne en Israël. Si cela devait s’avérer vrai, cela bouleverserait la vision que nous avons – peut être à tort- de la défense de la cause palestinienne car on dit toujours que cette dernière est à la base du contentieux centenaire entre Israël et les pays arabes. En fait, il n’en est rien, les Arabes qui sont comme l’écrit si bien Lawrence d’Arabie, un «peuple des beaux départs» sont gérés à l’émotion et sont capables de tous les revirements. Il est vrai que la cause palestinienne avait cristallisé les espoirs arabes en la croyance en la justice des peuples. On se souvient que trois pays – Algérie, Syrie Libye- avaient fait partie de la coalition du Front du refus – contre la normalisation par l’Egypte de ses relations, après Camp David, avec Israël. On sait aussi que la Jordanie avait procédé à une normalisation de ses relations. Dans le même ordre et à la même époque de la fin des années 1970, on prête au roi Fayçal le souhait plusieurs fois réitéré d’aller prier dans une Jérusalem libérée. On sait que par la suite, tous les roitelets du Golfe ont développé d’une façon clandestine des relations d’abord commerciales et graduellement politiques sans aller à la dernière étape qui est celle de la reconnaissance mutuelle.
Nous ne sommes donc pas étonnés outre mesure, que le grand saut ait été fait. D’ailleurs, on prête aussi à un prince saoudien, riche du pétrole des Saoudiens, lui aussi, d’aller prier à Jérusalem. Dans cette contribution du 20 juillet 2015 parue dans une revue israélienne, nous lisons:
La destruction de Ghaza est financée par l’Arabie Saoudite
Pour Thierry Meyssan l’attaque israélienne contre Ghaza, est une option préparée de longue date. La décision de l’activer a été prise en réponse aux nominations de l’administration Obama. Les changements stratégiques à Washington sont défavorables aux visées expansionnistes de Tel-Aviv. Israël a donc cherché à forcer la main de la nouvelle présidence états-unienne en la plaçant devant le fait accompli. Mais pour organiser son opération militaire, Israël a dû s’appuyer sur de nouveaux partenaires militaires, l’Arabie Saoudite et l’Égype, qui constituent désormais un paradoxal axe sioniste musulman. Riyadh finance les opérations, révèle Thierry Meyssan.
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René Naba, fin observateur des convulsions du Moyen-Orient, écrit dans une contribution remarquable:
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Pour René Naba la collusion avec Israêl n’est pas récente:
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Les projets secrets d’Israël et de l’Arabie Saoudite
On sait que les mandats d’Obama sont mal vécus en Israël et en Arabie Saoudite, notamment depuis que les Etats-Unis – retrouvant leur indépendance énergétique- ont décidé de réévaluer leur stratégie au Moyen-Orient. Ces deux pays se sont encore plus rapprochés. Meyssan écrit que:
«Les problèmes du monde ne peuvent pas être résolus par les sceptiques ou les cyniques dont l’horizon est limité par les réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé (…) Le changement est la loi de la vie. Et ceux qui ne regardent que dans le passé ou le présent sont certains de rater le futur (…)» John Fitzgerald Kennedy
Un scoop: on annonce la construction d’une ambassade saoudienne en Israël. Si cela devait s’avérer vrai, cela bouleverserait la vision que nous avons – peut être à tort- de la défense de la cause palestinienne car on dit toujours que cette dernière est à la base du contentieux centenaire entre Israël et les pays arabes. En fait, il n’en est rien, les Arabes qui sont comme l’écrit si bien Lawrence d’Arabie, un «peuple des beaux départs» sont gérés à l’émotion et sont capables de tous les revirements. Il est vrai que la cause palestinienne avait cristallisé les espoirs arabes en la croyance en la justice des peuples. On se souvient que trois pays – Algérie, Syrie Libye- avaient fait partie de la coalition du Front du refus – contre la normalisation par l’Egypte de ses relations, après Camp David, avec Israël. On sait aussi que la Jordanie avait procédé à une normalisation de ses relations. Dans le même ordre et à la même époque de la fin des années 1970, on prête au roi Fayçal le souhait plusieurs fois réitéré d’aller prier dans une Jérusalem libérée. On sait que par la suite, tous les roitelets du Golfe ont développé d’une façon clandestine des relations d’abord commerciales et graduellement politiques sans aller à la dernière étape qui est celle de la reconnaissance mutuelle.
Nous ne sommes donc pas étonnés outre mesure, que le grand saut ait été fait. D’ailleurs, on prête aussi à un prince saoudien, riche du pétrole des Saoudiens, lui aussi, d’aller prier à Jérusalem. Dans cette contribution du 20 juillet 2015 parue dans une revue israélienne, nous lisons:
«Des rumeurs historiques? Le roi saoudien Salman appelle à un dialogue direct avec les Israéliens. Est-ce que le Moyen-Orient va connaître un autre moment historique avec la visite du prince saoudien Talal bin Walid en Israël? C’est bien ce qui pourrait être le mouvement le plus significatif vers la paix entre les Arabes et les Israéliens depuis le voyage emblématique de Sadat en Israël! Ou est-ce simplement une rumeur? Le Jerusalem Post a publié l’histoire de la visite du prince Talal. Le prince a exhorté ses frères et soeurs arabes à changer de politique vis-à vis d’Israël pour un monde plus pacifique, plus prospère et plus homogène au Moyen-Orient. Cet appel a été suivi par une déclaration: selon les médias saoudiens, le prince a l’intention de se lancer dans un pèlerinage de sept jours en Terre sainte et de prier dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem. Le prince a lancé un appel aux musulmans du Moyen-Orient «à renoncer à leur hostilité absurde envers le peuple juif», et a ensuite annoncé que le roi saoudien Salman lui-même a demandé d’ouvrir un canal direct avec les intellectuels d’Israël dans la poursuite des relations amicales. Le prince Talal aurait dénoncé les vagues croissantes d’antisémitisme dans la région et a salué Israël comme la seule entité démocratique de la région. Les Saoudiens et les Israéliens auraient eu cinq réunions «secrètes» pour discuter des questions de défense et de renseignement liées à la politique du président Barack Obama de renforcer l’Iran à devenir une puissance nucléaire potentielle.» (1)
Pour Thierry Meyssan l’attaque israélienne contre Ghaza, est une option préparée de longue date. La décision de l’activer a été prise en réponse aux nominations de l’administration Obama. Les changements stratégiques à Washington sont défavorables aux visées expansionnistes de Tel-Aviv. Israël a donc cherché à forcer la main de la nouvelle présidence états-unienne en la plaçant devant le fait accompli. Mais pour organiser son opération militaire, Israël a dû s’appuyer sur de nouveaux partenaires militaires, l’Arabie Saoudite et l’Égype, qui constituent désormais un paradoxal axe sioniste musulman. Riyadh finance les opérations, révèle Thierry Meyssan.
«Les autorités israéliennes déclarent viser exclusivement des sites du Hamas et prendre le maximum de précautions pour épargner les vies des civils(…) Inquiets pour leur avenir commun, des délégations égyptienne, israélienne et saoudienne se sont réunies en Égypte en septembre et octobre 2008. Selon une source de la Résistance, à l’issue de ces négociations, il a été convenu qu’en cas d’évolution défavorable à Washington, Israël lancerait une vaste opération militaire à Ghaza, financée par l’Arabie Saoudite, tandis que l’Égypte ferait entrer des paramilitaires à Ghaza. (…) Informés en temps réel par le chef de cabinet Rahm Emanuel (double nationalité israélo-US et officier de renseignement militaire israélien) des rapports de force au sein de l’équipe Obama, la troïka Israël-Égypte-Arabie Saoudite a appris la répartition des fonctions. C’est là le point nouveau au Proche-Orient. Pour la première fois, une guerre israélienne n’est pas financée par les États-Unis, mais par l’Arabie Saoudite. Riyadh paye pour écraser le principal mouvement politique sunnite qu’il ne contrôle pas, le Hamas. La dynastie des Séoud sait qu’elle doit anéantir toute alternative sunnite au Proche-Orient pour se maintenir au pouvoir. (…) Dans chacune des guerres qu’Israël a conduites en violation du droit international, une avant-scène diplomatique a été organisée pour lui permettre de gagner du temps(…) Cette fois, c’est le président français, Nicolas Sarkozy, qui produit le divertissement. Il a annoncé qu’il consacrerait deux jours de son précieux temps pour régler un problème où les autres ont échoué depuis 60 ans (…)».
René Naba, fin observateur des convulsions du Moyen-Orient, écrit dans une contribution remarquable:
«Le Roi Salmane projette de se tourner vers Moscou, à la mi-mars, (…) sur fond d’une rupture avec l’Iran, d’un enlisement tragique au Yémen, de déconvenues politiques et militaires en Syrie. (…) Le roi Salmane va tenter, sinon d’infléchir la politique russe au Moyen-Orient, à tout le moins de solliciter l’aide du Kremlin pour une «sortie honorable» à sa politique calamiteuse tant au Yémen qu’en Syrie, alors que des informations persistantes dans la presse occidentale et arabe font état d’une possible «révolution de palais» en Arabie Saoudite. (…) En vue de prévenir une détérioration plus grave de l’image du Royaume saoudien dans le monde, particulièrement aux États-Unis, le clan wahhabite a décidé de lancer un lobby prosaoudien sur le modèle de son exemple israélien Aipac, avec pour nom Saprac (comité des relations saoudo-américaines). (…) Sous la houlette de l’Arabie Saoudite, les pays arabes ont pratiqué une normalisation rampante avec Israël concomitante de l’annexion rampante de la Palestine; une normalisation rampante du côté arabe proportionnelle à la montée en puissance du mouvement du boycottage d’Israël sur le plan mondial.
L’Iran a servi de prétexte à la normalisation de facto entre Israël et les pétro-monarchies du Golfe.»
L’Iran a servi de prétexte à la normalisation de facto entre Israël et les pétro-monarchies du Golfe.»
Pour René Naba la collusion avec Israêl n’est pas récente:
«Salmane a eu des contacts avec les sionistes dès la décennie 1980. Il a été le précurseur en ce domaine au sein de la famille royale saoudienne. (…) «Salmane n’agissait pas tant en sa qualité de représentant du clan Saoud, mais agissait pour son propre compte (…) En contrepartie, Salmane s’était engagé que son groupe de presse s’emploie à favoriser une normalisation culturelle, intellectuelle et pédagogique entre l’Arabie Saoudite et Israël. (…) Moujtahed met l’accent sur la rencontre, début avril 2015, entre Dore Gold, ancien ambassadeur israélien à l’ONU, et le général saoudien Anwar Eshké, à Washington, en compagnie du publiciste saoudien Daham Al Anzi, «lequel a émis le souhait de l’installation d’une ambassade israélienne à Riyadh, terme ultime de la normalisation entre les deux pays.» (…) Les pétromonarchies du Golfe, pour la survie de leur trône, ont ainsi donc fait le choix d’Israël contre l’Iran depuis belle lurette. L’alliance militaire de l’Arabie Saoudite et du Qatar avec la Turquie, le meilleur allié d’Israël dans la zone, répond à cette préoccupation en ce qu’il constitue un contrepoids au désenchantement des États-Unis à l’égard de la psychorigidité dogmatique du Grand et du Petit wahhabite (Arabie Saoudite et Qatar), les principaux bailleurs de fonds du salafisme djihadiste. (…) Par ailleurs, le royaume a attribué à une société israélienne la responsabilité de la sécurité du pèlerinage à La Mecque et de l’aéroport de Dubaï (…) Pour ne pas être en reste, Abou Dhabi a confié la protection de ses champs pétrolifères à une firme israélienne (…) La firme israélienne AGT a édifié un barrage électronique dans la région frontalière entre les Émirats Arabes Unis et le Sultanat d’Oman afin de prévenir les infiltrations hostiles (…) La dynastie wahhabite n’a jamais tiré un coup de feu contre Israël, au point que le meilleur allié arabe des États-Unis apparaît, comme le principal bénéficiaire des coups de boutoir israélien contre le noyau dur du Monde arabe, et Israël, comme le meilleur allié objectif de la monarchie saoudienne. (…)»
Les projets secrets d’Israël et de l’Arabie Saoudite
On sait que les mandats d’Obama sont mal vécus en Israël et en Arabie Saoudite, notamment depuis que les Etats-Unis – retrouvant leur indépendance énergétique- ont décidé de réévaluer leur stratégie au Moyen-Orient. Ces deux pays se sont encore plus rapprochés. Meyssan écrit que:
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