Le jeune homme de 24 ans est décédé lors de son interpellation. L'autopsie révélée jeudi semble écarter toute violence policière.
La famille d'Adama Traoré, jeune homme décédé lors de son interpellation dans le Val-d'Oise, a déposé une demande de contre-autopsie, a indiqué ce vendredi son avocat, avant le départ d'une marche blanche à Beaumont-sur-Oise. « J'ai déposé ce matin une demande de contre-expertise par un collège d'experts », a expliqué Me Frédéric Zajac.
Ce jeudi, le procureur de la République à Pontoise Yves Jannier avait expliqué que le jeune homme de 24 ans, décédé mardi lors de son arrestation par les gendarmes, souffrait d'« une infection très grave », « touchant plusieurs organes ». Selon lui, le médecin légiste n'a pas relevé de « traces de violence significatives » sur le corps. « Ce n'est pas pour contester la première autopsie, mais pour qu'on sache tout, qu'on arrête les fantasmes de part et d'autre », « je veux que la famille sache la vérité », a ajouté l'avocat. « Contrairement à ce que l'on a pu entendre, la cause du décès n'est pas encore déterminée », estimait ce vendredi la famille dans un communiqué. « Une infection a été constatée, mais elle ne dit pas comment et de quoi est mort notre cher Adama », dénonçait-elle.
Aux cris de « justice pour Adama », plusieurs milliers de personnes ont participé vendredi à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation, après la mort mardi d'Adama Traoré lors de son interpellation. « Mon frère a été tué, mon frère a subi des violences », a accusé Assa Traoré, la soeur du jeune homme de 24 ans, lors d'une conférence de presse, affirmant qu'il faisait objet d'un « acharnement policier depuis plusieurs années ».
Vêtus de tee-shirts « Justice pour Adama, sans justice vous n'aurez jamais la paix », les proches ont mené à travers la petite ville des bords de l'Oise un cortège de plusieurs milliers de personnes. Parmi les slogans ponctués d'applaudissements : « Je suis Adama » ou encore « Justice pour Adama ». Certains manifestants ont lancé « assassins » à l'adresse de gendarmes présents pour sécuriser la marche, avant d'être recadrés par d'autres participants.
« C'était mon voisin de palier. Il y a beaucoup de peine, et vient ensuite la colère. La justice est toujours en faveur des personnels de l'État », a estimé Rofrane, 34 ans, venue avec sa petite fille. La mort du jeune homme a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, autour du hashtag #JusticePourAdama, parfois associé à #BlackLivesMatter, utilisé pour dénoncer les brutalités policières contre les Noirs aux États-Unis.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, six véhicules ont été incendiés sur les communes de L'Isle-Adam, Champagne-sur-Oise, Bernes-sur-Oise et Beaumont-sur-Oise, ainsi que deux pompes à essence. La nuit précédente, les forces de l'ordre avaient été prises pour cible par des tirs d'armes au plomb et des cocktails Molotov. Plusieurs véhicules avaient été incendiés et neuf personnes avaient été placées en garde à vue. Le jeune homme avait dans un premier temps été présenté comme étant suspecté dans une affaire d'extorsion de fonds.
Mais, selon une source proche de l'enquête, Adama Traoré se serait en fait interposé lors de l'interpellation de son frère, le véritable suspect recherché dans cette affaire, avant d'être lui-même interpellé. Deux enquêtes sont menées parallèlement par la section de recherches et l'inspection générale de la gendarmerie. La mort du jeune homme a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, autour du hashtag #JusticePourAdama, parfois associé à #BlackLivesMatter, utilisé pour dénoncer les brutalités policières contre les Noirs aux États-Unis.
Le Point.
La famille d'Adama Traoré, jeune homme décédé lors de son interpellation dans le Val-d'Oise, a déposé une demande de contre-autopsie, a indiqué ce vendredi son avocat, avant le départ d'une marche blanche à Beaumont-sur-Oise. « J'ai déposé ce matin une demande de contre-expertise par un collège d'experts », a expliqué Me Frédéric Zajac.
Ce jeudi, le procureur de la République à Pontoise Yves Jannier avait expliqué que le jeune homme de 24 ans, décédé mardi lors de son arrestation par les gendarmes, souffrait d'« une infection très grave », « touchant plusieurs organes ». Selon lui, le médecin légiste n'a pas relevé de « traces de violence significatives » sur le corps. « Ce n'est pas pour contester la première autopsie, mais pour qu'on sache tout, qu'on arrête les fantasmes de part et d'autre », « je veux que la famille sache la vérité », a ajouté l'avocat. « Contrairement à ce que l'on a pu entendre, la cause du décès n'est pas encore déterminée », estimait ce vendredi la famille dans un communiqué. « Une infection a été constatée, mais elle ne dit pas comment et de quoi est mort notre cher Adama », dénonçait-elle.
Aux cris de « justice pour Adama », plusieurs milliers de personnes ont participé vendredi à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) à une marche blanche qui a pris des allures de manifestation, après la mort mardi d'Adama Traoré lors de son interpellation. « Mon frère a été tué, mon frère a subi des violences », a accusé Assa Traoré, la soeur du jeune homme de 24 ans, lors d'une conférence de presse, affirmant qu'il faisait objet d'un « acharnement policier depuis plusieurs années ».
Vêtus de tee-shirts « Justice pour Adama, sans justice vous n'aurez jamais la paix », les proches ont mené à travers la petite ville des bords de l'Oise un cortège de plusieurs milliers de personnes. Parmi les slogans ponctués d'applaudissements : « Je suis Adama » ou encore « Justice pour Adama ». Certains manifestants ont lancé « assassins » à l'adresse de gendarmes présents pour sécuriser la marche, avant d'être recadrés par d'autres participants.
« C'était mon voisin de palier. Il y a beaucoup de peine, et vient ensuite la colère. La justice est toujours en faveur des personnels de l'État », a estimé Rofrane, 34 ans, venue avec sa petite fille. La mort du jeune homme a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, autour du hashtag #JusticePourAdama, parfois associé à #BlackLivesMatter, utilisé pour dénoncer les brutalités policières contre les Noirs aux États-Unis.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, six véhicules ont été incendiés sur les communes de L'Isle-Adam, Champagne-sur-Oise, Bernes-sur-Oise et Beaumont-sur-Oise, ainsi que deux pompes à essence. La nuit précédente, les forces de l'ordre avaient été prises pour cible par des tirs d'armes au plomb et des cocktails Molotov. Plusieurs véhicules avaient été incendiés et neuf personnes avaient été placées en garde à vue. Le jeune homme avait dans un premier temps été présenté comme étant suspecté dans une affaire d'extorsion de fonds.
Mais, selon une source proche de l'enquête, Adama Traoré se serait en fait interposé lors de l'interpellation de son frère, le véritable suspect recherché dans cette affaire, avant d'être lui-même interpellé. Deux enquêtes sont menées parallèlement par la section de recherches et l'inspection générale de la gendarmerie. La mort du jeune homme a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, autour du hashtag #JusticePourAdama, parfois associé à #BlackLivesMatter, utilisé pour dénoncer les brutalités policières contre les Noirs aux États-Unis.
Le Point.