Comment les Vénézuéliens vivent-ils en manquant de tout, et surtout de nourriture et de médicaments, à deux pas de fabuleuses réserves de pétrole ?

Cette photo d'un lion affamé dans un zoo du Venezuela (de Carlos Jasso pour Reuters) a fait le tour du monde et a soudain rappelé que le Venezuela, malgré toutes ses ressources pétrolières, a toujours plus faim. La crise alimentaire est si aiguë que dans les zoos, on dénombrerait déjà 50 animaux morts de faim (des félins sont parfois nourris de courges et de mangues faute de budget). Par ailleurs, les animaux, dont un éléphant et un cheval, ont été abattus pour leur viande. Quant à un bison du zoo de Caracas, une photo sur Twitter le montre déjà entouré de charognard.

Du côté des humains, les réseaux sociaux venezueliens commencent à ressembler à un film de science-fiction et de guerilla urbaine provoqué par les pénuries.
Le 2 aout, Marianna signale aussi qu'il n'est plus possible de téléphoner à l'étranger car l'Autorité des telecom ne paie plus les opérateurs étrangers depuis belle lurette. Sur Twitter, une internaute assure qu'elle a pu se procurer des couches pour bébés auprès d'un...pharmacien de Miami, qui accepte de les envoyer à Caracas par des moyens mystérieux. Il est pratiquement impossible de prendre un avion si on ne possède pas de dollars. Les lignes aériennes étrangères préfèrent des avions vides à des billets payés en Bolivar, la monnaie locale folle et son inflation à plusieurs chiffres.
Francsco Urreiztieta chronique sur son compte la vie quotidienne au Venezuela par temps de faim. Au grè des choses vues, voici une publicité pour un voyage organisé en Colombie, l'Eldorado, pour aller faire les courses...
Sol Rojas a vu un camion de poulets vivants attaqué sur une route et aussitôt vidé. Et aussi des chiens abattus et dépecés à même le trottoir.

Si les émeutes de la faim ou des médicaments sont quotidiens, il est par ailleurs interdit d'en parler, comme du cours du jour du dollar, seule monnaie qui puisse vous sauvez. Sur son blog, Marianne parle de 'cette terrible sensation d'asphyxie'', alors qu'elle cherche des oeufs dans toute la ville.
"J'achète mes oeufs à un quelconque vendeur de rue. Ce n'est pas toujours le même, mais parfois si. (un lieu de vente précaire, (...) son horaires ni stabilité, sans garantie aucune pour la transaction. Je ne sais pas s'il sera là la semaine prochaine, lui ne sait pas s'il aura des clients ce jour -là ou si une moto roulera sur ses oeufs à 200 à l'heure sans un regard. (..) La survie du vendeur d'oeuf dépend de la volatilité des mesures politiques prises par un gouvernement véléitaire. Peut-être pourra-t-il ce jour-là vendre ses oeufs à un supermarché, ou bien dans la rue, ou alors la Garde Nationale déboulera et sequestrera ses oeufs comme marchandise illégale.
Il n'a de contrôle sur rien. Vivre au Venezuela est comme naviguer dans un diagramme de Venn. Un système légal, complexe, est fait de logique et d'illogique. Il ne faut pas tuer, ne pas voler, ne pas publier le cours du dollar au marché noir. (...) On ne sait pas si tu finiras en prison parce que tu as tué vingt personnes ou bien parce que tu as revendu un kilo de farine."
Atlantico

Cette photo d'un lion affamé dans un zoo du Venezuela (de Carlos Jasso pour Reuters) a fait le tour du monde et a soudain rappelé que le Venezuela, malgré toutes ses ressources pétrolières, a toujours plus faim. La crise alimentaire est si aiguë que dans les zoos, on dénombrerait déjà 50 animaux morts de faim (des félins sont parfois nourris de courges et de mangues faute de budget). Par ailleurs, les animaux, dont un éléphant et un cheval, ont été abattus pour leur viande. Quant à un bison du zoo de Caracas, une photo sur Twitter le montre déjà entouré de charognard.

Du côté des humains, les réseaux sociaux venezueliens commencent à ressembler à un film de science-fiction et de guerilla urbaine provoqué par les pénuries.
Le 2 aout, Marianna signale aussi qu'il n'est plus possible de téléphoner à l'étranger car l'Autorité des telecom ne paie plus les opérateurs étrangers depuis belle lurette. Sur Twitter, une internaute assure qu'elle a pu se procurer des couches pour bébés auprès d'un...pharmacien de Miami, qui accepte de les envoyer à Caracas par des moyens mystérieux. Il est pratiquement impossible de prendre un avion si on ne possède pas de dollars. Les lignes aériennes étrangères préfèrent des avions vides à des billets payés en Bolivar, la monnaie locale folle et son inflation à plusieurs chiffres.
Francsco Urreiztieta chronique sur son compte la vie quotidienne au Venezuela par temps de faim. Au grè des choses vues, voici une publicité pour un voyage organisé en Colombie, l'Eldorado, pour aller faire les courses...
Sol Rojas a vu un camion de poulets vivants attaqué sur une route et aussitôt vidé. Et aussi des chiens abattus et dépecés à même le trottoir.

Si les émeutes de la faim ou des médicaments sont quotidiens, il est par ailleurs interdit d'en parler, comme du cours du jour du dollar, seule monnaie qui puisse vous sauvez. Sur son blog, Marianne parle de 'cette terrible sensation d'asphyxie'', alors qu'elle cherche des oeufs dans toute la ville.
"J'achète mes oeufs à un quelconque vendeur de rue. Ce n'est pas toujours le même, mais parfois si. (un lieu de vente précaire, (...) son horaires ni stabilité, sans garantie aucune pour la transaction. Je ne sais pas s'il sera là la semaine prochaine, lui ne sait pas s'il aura des clients ce jour -là ou si une moto roulera sur ses oeufs à 200 à l'heure sans un regard. (..) La survie du vendeur d'oeuf dépend de la volatilité des mesures politiques prises par un gouvernement véléitaire. Peut-être pourra-t-il ce jour-là vendre ses oeufs à un supermarché, ou bien dans la rue, ou alors la Garde Nationale déboulera et sequestrera ses oeufs comme marchandise illégale.
Il n'a de contrôle sur rien. Vivre au Venezuela est comme naviguer dans un diagramme de Venn. Un système légal, complexe, est fait de logique et d'illogique. Il ne faut pas tuer, ne pas voler, ne pas publier le cours du dollar au marché noir. (...) On ne sait pas si tu finiras en prison parce que tu as tué vingt personnes ou bien parce que tu as revendu un kilo de farine."
Atlantico
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