Un documentaire diffusé ce mardi 6 septembre à la télévision américaine revient sur cet épisode qui fit 184 victimes, pour l'essentiel des civils.
À l'exception des plus jeunes, chacun se rappelle où il était et ce qu’il faisait quand les tours jumelles du World Trade Center se sont effondrées, percutées par deux avions détournés par des commandos d'al-Qaida. Le 11 septembre 2001 reste pour beaucoup synonyme des attaques terroristes à New York, mais aussi du crash du vol United Airlines 93 en direction de San Francisco, qui a fini par s’écraser sur un terrain vague en Pennsylvanie après que les passagers se sont battus pour l’empêcher d’atteindre sa destination –drame qui a notamment donné naissance à un film, United 93 de Paul Greengrass.
Des quatre vols détournés par al-Qaida, un est moins présent dans la mémoire collective: le vol American Airlines 77, qui s’écrasa sur le Pentagone, le siège du département de la Défense américain à Arlington. Cette attaque contre un symbole de la première puissance militaire mondiale est le sujet d’un nouveau documentaire, 9/11 Inside the Pentagon, diffusé à la télévision américaine ce mardi 6 septembre, qui vise précisément à redonner sa place à ce crash.
Le réalisateur Kirk Wolfinger juge, dans le Washington Post, qu'il a été le premier à avoir effectué une demande «crédible» auprès du Pentagone pour réaliser un documentaire sur le sujet (en dehors des propositions complotistes, auxquelles l'armée américaine n’a évidemment pas voulu participer). Résultat, l'accès aux témoins et aux archives lui a été facilement accordé:
«Il n’y a pas de vidéos du vol American Airlines 77 s’écrasant sur le côté ouest de cet énorme complexe de bureaux. Le Pentagone s’étend sur 6,5 millions de mètres carrés à l’horizontale, donc même l’explosion d’un avion avait l’air d’être minime comparé aux débris du Financial District… C’est peut être pour ca que les réalisateurs n’ont pas analysé les événements à Arlington de la même façon qu’ils l’ont fait pour New York ou le vol 93», explique le quotidien américain.
Du fuel sur le visage
Le nombre «relativement» bas de victimes à l’issue de cette attaque, comparé à celui du World Trade Center, est également responsable du manque d’attention parfois porté aux attaques contre le Pentagone. Environ 184 personnes y sont mortes, contre 2.753 à New York. La cible, militaire, peut sembler plus «légitime» même si, explique Kirk Wolfinger, personne ne le justifie ouvertement comme ça et que la majorité des victimes étaient des civils.
Pourtant, les récits de cette journée au Pentagone sont tout aussi bouleversants que les images du «Falling Man» à New York, tels l'anecdote d’une femme qui se sert du fuel pour se rafraîchir le visage en pensant que c’était de l’eau, celle de cet homme qui avait donné sa lettre de démission le 10, passe la journée du 11 à porter secours aux blessés avant de récupérer et déchirer sa lettre le 12, celle de ses travailleurs qui tentent désespérement de s'échapper du bureau dans lequel ils sont prisonniers en jetant l'imprimante à répétition contre la fenêtre, ou celle de ces ouvriers qui refusèrent de quitter le bâtiment tant qu'ils n'avaient pas fini de réparer les problèmes de pression de l'eau.
Siate
À l'exception des plus jeunes, chacun se rappelle où il était et ce qu’il faisait quand les tours jumelles du World Trade Center se sont effondrées, percutées par deux avions détournés par des commandos d'al-Qaida. Le 11 septembre 2001 reste pour beaucoup synonyme des attaques terroristes à New York, mais aussi du crash du vol United Airlines 93 en direction de San Francisco, qui a fini par s’écraser sur un terrain vague en Pennsylvanie après que les passagers se sont battus pour l’empêcher d’atteindre sa destination –drame qui a notamment donné naissance à un film, United 93 de Paul Greengrass.
Des quatre vols détournés par al-Qaida, un est moins présent dans la mémoire collective: le vol American Airlines 77, qui s’écrasa sur le Pentagone, le siège du département de la Défense américain à Arlington. Cette attaque contre un symbole de la première puissance militaire mondiale est le sujet d’un nouveau documentaire, 9/11 Inside the Pentagon, diffusé à la télévision américaine ce mardi 6 septembre, qui vise précisément à redonner sa place à ce crash.
Le réalisateur Kirk Wolfinger juge, dans le Washington Post, qu'il a été le premier à avoir effectué une demande «crédible» auprès du Pentagone pour réaliser un documentaire sur le sujet (en dehors des propositions complotistes, auxquelles l'armée américaine n’a évidemment pas voulu participer). Résultat, l'accès aux témoins et aux archives lui a été facilement accordé:
«Il n’y a pas de vidéos du vol American Airlines 77 s’écrasant sur le côté ouest de cet énorme complexe de bureaux. Le Pentagone s’étend sur 6,5 millions de mètres carrés à l’horizontale, donc même l’explosion d’un avion avait l’air d’être minime comparé aux débris du Financial District… C’est peut être pour ca que les réalisateurs n’ont pas analysé les événements à Arlington de la même façon qu’ils l’ont fait pour New York ou le vol 93», explique le quotidien américain.
Du fuel sur le visage
Le nombre «relativement» bas de victimes à l’issue de cette attaque, comparé à celui du World Trade Center, est également responsable du manque d’attention parfois porté aux attaques contre le Pentagone. Environ 184 personnes y sont mortes, contre 2.753 à New York. La cible, militaire, peut sembler plus «légitime» même si, explique Kirk Wolfinger, personne ne le justifie ouvertement comme ça et que la majorité des victimes étaient des civils.
Pourtant, les récits de cette journée au Pentagone sont tout aussi bouleversants que les images du «Falling Man» à New York, tels l'anecdote d’une femme qui se sert du fuel pour se rafraîchir le visage en pensant que c’était de l’eau, celle de cet homme qui avait donné sa lettre de démission le 10, passe la journée du 11 à porter secours aux blessés avant de récupérer et déchirer sa lettre le 12, celle de ses travailleurs qui tentent désespérement de s'échapper du bureau dans lequel ils sont prisonniers en jetant l'imprimante à répétition contre la fenêtre, ou celle de ces ouvriers qui refusèrent de quitter le bâtiment tant qu'ils n'avaient pas fini de réparer les problèmes de pression de l'eau.
Siate
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