Écrit par meriem kaci
L’ambassadeur de la République arabe démocratique sahraouie en Algérie, Bechraya Hamoudi Bayoune,
indique dans cet entretien que la RASD attend beaucoup du nouveau secrétaire général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres, surtout qu’il a été à la tête du Haut-Commissariat aux réfugiés. Il évoque également le problème toujours en cours dans la région d’El Guerguerat.
Reporters : Quelle évaluation faites-vous du bilan de Ban Ki-moon qui cédera son poste de secrétaire général des Nations unies dans quelques jours ?
Bechraya Hamoudi Bayoune : Ban Ki-moon ne diffère pas des autres secrétaires généraux qui l’ont précédé à la tête de l’ONU. Comme ses prédécesseurs, le secrétaire général actuel n’a pas la force de décision, car il n’est un secret pour personne que la force et la prise de décision sont les prérogatives du Conseil de sécurité (CS).
Je regrette que Ban Ki-moon ait attendu la dernière année de son 2e mandat pour qualifier la présence marocaine dans les territoires sahraouis d’occupation. A mon sens, son intervention est arrivée un peu tard. Cela étant dit, c’est toujours mieux que de partir sans dire un mot sur notre cause. D’ailleurs, comme vous l’avez constaté, ses déclarations ont provoqué la colère du makhzen qui l’a interdit de se rendre dans les territoires occupés. L’occupant marocain a également interdit à Christopher Ross de venir dans la région. Aujourd’hui encore, le Maroc accuse l’Algérie et la Mauritanie et s’est récemment pris à Dlamini Zuma, présidente de la commission de l’Union africaine. Une réaction étonnante d’autant que toutes les résolutions onusiennes, ainsi que le tribunal de La Haye ont appelé à l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
En dépit du consensus de la communauté internationale sur la nécessité d’organiser un référendum, on tarde à l’organiser. Pourquoi ?
Le référendum d’autodétermination a été proposé par l’ONU. La RASD l’a accepté, mais pas le Maroc, persuadé de perdre le Sahara. Raison pour laquelle il campe dans sa politique de fuite en avant avec l’appui de la France qui par son droit de veto protège le Maroc et bloque la prise d’une quelconque décision en sa défaveur.
Pourtant la France affirme être pour une solution qui satisfasse les deux belligérants…
Je n’accorde pas beaucoup de crédit à ce genre de déclaration. L’unique solution est d’aller vers un référendum d’autodétermination. Une option refusée par le Maroc, soutenu indéfectiblement par la France. Le positionnement de la France est dangereux, elle doit changer de politique.
Quid du successeur de Ban Ki-moon, Antonio Guterres ?
Il est le seul secrétaire général qui prend la tête de l’ONU en bon connaisseur du dossier sahraoui. Je rappelle qu’Antonio Guterres a été non seulement à la tête du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, mais il a également rendu visite aux camps des réfugiés à Tindouf. Toutefois, c’est le Conseil de sécurité qui peut trancher ce conflit. Je souligne qu’en 2016, l’Union africaine a introduit une demande au Conseil de sécurité pour accélérer et fixer une date pour organisation du référendum.
Ne craignez-vous pas que Guterres fasse l’objet de pressions ?
Comme je vous l’ai déjà déclaré, à la différence de ses prédécesseurs, Guterres est un connaisseur du dossier sahraoui et peut entamer le travail dès le premier jour de sa prise de fonction, mais cela n’écarte pas la possibilité que le Maroc tente d’exercer une pression sur lui. On attend néanmoins de Guterres de défende la légitimité et la loi internationale et non défendre la cause sahraouie. Pour notre part, nous sommes prêts à coopérer avec le nouveau secrétaire pour défendre la légitimité internationale.
Quelle est l’agenda de l’ONU justement par rapport à la cause sahraouie ?
L’ONU a inscrit sur son agenda le retour de Christopher Ross, son envoyé spécial, et celui de la totalité de la composante civile de la Minurso, la relance des négociations entre les deux parties en conflit et, enfin, la résolution du problème à Guerguerat. Mais le Maroc entrave l’avancée du traitement de ce dossier et aucun progrès n’a été réalisé pour le moment.
Selon les Marocains, la RASD construit actuellement une base militaire à El Guerguerat…
Je démens formellement toutes ces allégations. Nous n’avons construit ni une base militaire ni une base d’appui, mais juste un campement provisoire pour les militaires qui sont sur place. A n’importe quel moment, la situation peut dégénérer à El Guerguerat. Je rappelle que c’est le Maroc qui a violé le cessez-le-feu quand il a fait sortir son armée au-delà de la ligne de démarcation qui nous sépare et a entamé des travaux dans cette zone tampon. Ce qui nous a poussés à alerter le Conseil de sécurité et demander son intervention pour que l’occupant cesse ces travaux, chose qui n’a pas été faite. Un fait qui nous a conduits à déployer notre armée sur place tout en alertant l’ONU d’un éventuel échange de tirs dans le cas où le Maroc poursuit les travaux.
A ce jour, la tension reste vive. Si on ne résoudre pas ce problème, la situation risque de s’aggraver et de dégénérer, sachant que depuis cet incident, l’ONU s’était réunie à 6 reprises sans prendre une décision ferme, car la France exerce des pressions et refuse par le biais du CS de prendre une décision qui impose au Maroc de respecter la légitimité internationale. On appelle le Conseil de Sécurité et l’ONU à cesser cet atermoiement et à être plus ferme.
Le Maroc par le biais de son ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’il est déterminé à poursuivre les travaux...
Les Sahraouis sont de leur côté déterminés aussi à ne pas laisser le Maroc avancer au-delà des 3 km qu’ils avaient déjà goudronnés. Il faut trouver une solution et l’imposer aux deux côtés même si l’ONU n’a pas encore réagi. D’un autre côté, on constate que l’ONU et le Maroc ont pris au sérieux notre avertissement. Les allégations du Maroc quant à la poursuite inéluctable des travaux ne sont qu’un leurre. Dans le cas contraire, on assistera inéluctablement à une dangereuse escalade puis à un retour à la guerre.
Si on envisage de construire une caserne ou une base militaire, on est dans l’obligation de prévenir l’ONU, car on a signé un cessez-le-feu, et ce contrairement au Maroc, qui possède des casernes au niveau de la ligne de partage.
Récemment, le Maroc a fait une commande de 1200 missiles antichars… Quelle lecture en faites-vous ?
Le Maroc s’approvisionne en armes depuis longtemps, et ce, même après la signature de l’accord du cessez-le-feu en 1991. Je doute qu’il se prépare pour une guerre contre le Sahara occidental. Ce qui m’étonne, c’est que ce pays a un déficit budgétaire flagrant, toutefois, il annonce des investissements en Afrique, et a annoncé en décembre dernier la construction d’un gazoduc reliant le Maroc au Nigéria. Ce qui me laisse affirmer que tout son argent provient du cannabis et du blanchiment d’argent.
Nous sommes à quelques semaines de la tenue du 28e sommet de l’UA à Addis-Abeba. Le Maroc a introduit une demande d’adhésion à cette instance panafricaine après 32 ans de défection. Quelle sera la position de l’UA selon vous ?
Rappelez-vous qu’au début, le Maroc a parlé d’une réintégration avec la condition de geler la participation de la RASD à l’UA. Par la suite, son ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a indiqué que son pays n’a jamais conditionné son retour avec notre exclusion ; motif qui l’avait poussé à claquer la porte de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1984 jusqu’à ce jour.
Donc, je me demande si le royaume chérifien est apte à respecter l’acte constitutif de l’UA, à savoir le respect des frontières héritées au lendemain de l’indépendance et la défense de l’intégrité territoriales des pays africains… S’il respecte ces articles, il est le bienvenu.
Le Maroc doit délimiter ses frontières. Pour que sa demande d’adhésion soit acceptée, il doit accepter d’aller vers un référendum d’autodétermination ou relancer les négociations avec la RASD. Le makhzen a ses amis à l’UA. Mais je ne pense pas qu’ils vont s’opposer à l’UA et revenir sur les principes de son fondement. Ça sera un combat politique et juridique très dur.
Tous les responsables sahraouis sont convaincus que le Maroc a l’intention neutraliser l’UA. Pourquoi ?
Parce que le royaume chérifien n’a pas l’intention de résoudre le conflit du Sahara occidental. Il va essayer de diviser l’UA en deux camps : les pro-Sahraouis et les pro-Marocains, mais les membres de l’UA sont au courant de cette « sale » manœuvre.
Au cours du prochain sommet, il sera question d’élire le futur président de la commission de l’UA.
Je ne pense pas que le candidat sénégalais soit élu, car il est du côté de ceux qui veulent que l’Afrique sombre dans l’obscurité. Les membres de l’UA vont opter pour un candidat qui compte travailler pour le développement de tout le continent.
Qu’attendez-vous du prochain président de la commission de l’UA ?
Le prochain président de la commission de l’Union africaine doit respecter la légitimité internationale et la charte de l’UA. Il doit suivre les pas de Dlamini Zuma. Avant l’arrivée de Zuma, le dossier sahraoui a été marginalisé et n’était inscrit que dans l’agenda des Nations unies. Mais actuellement, elle condamne la colonisation et l’UA demande de résoudre la question sahraouie au plus vite.
REPORTERS.DZ
L’ambassadeur de la République arabe démocratique sahraouie en Algérie, Bechraya Hamoudi Bayoune,
indique dans cet entretien que la RASD attend beaucoup du nouveau secrétaire général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres, surtout qu’il a été à la tête du Haut-Commissariat aux réfugiés. Il évoque également le problème toujours en cours dans la région d’El Guerguerat.
Reporters : Quelle évaluation faites-vous du bilan de Ban Ki-moon qui cédera son poste de secrétaire général des Nations unies dans quelques jours ?
Bechraya Hamoudi Bayoune : Ban Ki-moon ne diffère pas des autres secrétaires généraux qui l’ont précédé à la tête de l’ONU. Comme ses prédécesseurs, le secrétaire général actuel n’a pas la force de décision, car il n’est un secret pour personne que la force et la prise de décision sont les prérogatives du Conseil de sécurité (CS).
Je regrette que Ban Ki-moon ait attendu la dernière année de son 2e mandat pour qualifier la présence marocaine dans les territoires sahraouis d’occupation. A mon sens, son intervention est arrivée un peu tard. Cela étant dit, c’est toujours mieux que de partir sans dire un mot sur notre cause. D’ailleurs, comme vous l’avez constaté, ses déclarations ont provoqué la colère du makhzen qui l’a interdit de se rendre dans les territoires occupés. L’occupant marocain a également interdit à Christopher Ross de venir dans la région. Aujourd’hui encore, le Maroc accuse l’Algérie et la Mauritanie et s’est récemment pris à Dlamini Zuma, présidente de la commission de l’Union africaine. Une réaction étonnante d’autant que toutes les résolutions onusiennes, ainsi que le tribunal de La Haye ont appelé à l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
En dépit du consensus de la communauté internationale sur la nécessité d’organiser un référendum, on tarde à l’organiser. Pourquoi ?
Le référendum d’autodétermination a été proposé par l’ONU. La RASD l’a accepté, mais pas le Maroc, persuadé de perdre le Sahara. Raison pour laquelle il campe dans sa politique de fuite en avant avec l’appui de la France qui par son droit de veto protège le Maroc et bloque la prise d’une quelconque décision en sa défaveur.
Pourtant la France affirme être pour une solution qui satisfasse les deux belligérants…
Je n’accorde pas beaucoup de crédit à ce genre de déclaration. L’unique solution est d’aller vers un référendum d’autodétermination. Une option refusée par le Maroc, soutenu indéfectiblement par la France. Le positionnement de la France est dangereux, elle doit changer de politique.
Quid du successeur de Ban Ki-moon, Antonio Guterres ?
Il est le seul secrétaire général qui prend la tête de l’ONU en bon connaisseur du dossier sahraoui. Je rappelle qu’Antonio Guterres a été non seulement à la tête du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, mais il a également rendu visite aux camps des réfugiés à Tindouf. Toutefois, c’est le Conseil de sécurité qui peut trancher ce conflit. Je souligne qu’en 2016, l’Union africaine a introduit une demande au Conseil de sécurité pour accélérer et fixer une date pour organisation du référendum.
Ne craignez-vous pas que Guterres fasse l’objet de pressions ?
Comme je vous l’ai déjà déclaré, à la différence de ses prédécesseurs, Guterres est un connaisseur du dossier sahraoui et peut entamer le travail dès le premier jour de sa prise de fonction, mais cela n’écarte pas la possibilité que le Maroc tente d’exercer une pression sur lui. On attend néanmoins de Guterres de défende la légitimité et la loi internationale et non défendre la cause sahraouie. Pour notre part, nous sommes prêts à coopérer avec le nouveau secrétaire pour défendre la légitimité internationale.
Quelle est l’agenda de l’ONU justement par rapport à la cause sahraouie ?
L’ONU a inscrit sur son agenda le retour de Christopher Ross, son envoyé spécial, et celui de la totalité de la composante civile de la Minurso, la relance des négociations entre les deux parties en conflit et, enfin, la résolution du problème à Guerguerat. Mais le Maroc entrave l’avancée du traitement de ce dossier et aucun progrès n’a été réalisé pour le moment.
Selon les Marocains, la RASD construit actuellement une base militaire à El Guerguerat…
Je démens formellement toutes ces allégations. Nous n’avons construit ni une base militaire ni une base d’appui, mais juste un campement provisoire pour les militaires qui sont sur place. A n’importe quel moment, la situation peut dégénérer à El Guerguerat. Je rappelle que c’est le Maroc qui a violé le cessez-le-feu quand il a fait sortir son armée au-delà de la ligne de démarcation qui nous sépare et a entamé des travaux dans cette zone tampon. Ce qui nous a poussés à alerter le Conseil de sécurité et demander son intervention pour que l’occupant cesse ces travaux, chose qui n’a pas été faite. Un fait qui nous a conduits à déployer notre armée sur place tout en alertant l’ONU d’un éventuel échange de tirs dans le cas où le Maroc poursuit les travaux.
A ce jour, la tension reste vive. Si on ne résoudre pas ce problème, la situation risque de s’aggraver et de dégénérer, sachant que depuis cet incident, l’ONU s’était réunie à 6 reprises sans prendre une décision ferme, car la France exerce des pressions et refuse par le biais du CS de prendre une décision qui impose au Maroc de respecter la légitimité internationale. On appelle le Conseil de Sécurité et l’ONU à cesser cet atermoiement et à être plus ferme.
Le Maroc par le biais de son ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’il est déterminé à poursuivre les travaux...
Les Sahraouis sont de leur côté déterminés aussi à ne pas laisser le Maroc avancer au-delà des 3 km qu’ils avaient déjà goudronnés. Il faut trouver une solution et l’imposer aux deux côtés même si l’ONU n’a pas encore réagi. D’un autre côté, on constate que l’ONU et le Maroc ont pris au sérieux notre avertissement. Les allégations du Maroc quant à la poursuite inéluctable des travaux ne sont qu’un leurre. Dans le cas contraire, on assistera inéluctablement à une dangereuse escalade puis à un retour à la guerre.
Si on envisage de construire une caserne ou une base militaire, on est dans l’obligation de prévenir l’ONU, car on a signé un cessez-le-feu, et ce contrairement au Maroc, qui possède des casernes au niveau de la ligne de partage.
Récemment, le Maroc a fait une commande de 1200 missiles antichars… Quelle lecture en faites-vous ?
Le Maroc s’approvisionne en armes depuis longtemps, et ce, même après la signature de l’accord du cessez-le-feu en 1991. Je doute qu’il se prépare pour une guerre contre le Sahara occidental. Ce qui m’étonne, c’est que ce pays a un déficit budgétaire flagrant, toutefois, il annonce des investissements en Afrique, et a annoncé en décembre dernier la construction d’un gazoduc reliant le Maroc au Nigéria. Ce qui me laisse affirmer que tout son argent provient du cannabis et du blanchiment d’argent.
Nous sommes à quelques semaines de la tenue du 28e sommet de l’UA à Addis-Abeba. Le Maroc a introduit une demande d’adhésion à cette instance panafricaine après 32 ans de défection. Quelle sera la position de l’UA selon vous ?
Rappelez-vous qu’au début, le Maroc a parlé d’une réintégration avec la condition de geler la participation de la RASD à l’UA. Par la suite, son ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a indiqué que son pays n’a jamais conditionné son retour avec notre exclusion ; motif qui l’avait poussé à claquer la porte de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1984 jusqu’à ce jour.
Donc, je me demande si le royaume chérifien est apte à respecter l’acte constitutif de l’UA, à savoir le respect des frontières héritées au lendemain de l’indépendance et la défense de l’intégrité territoriales des pays africains… S’il respecte ces articles, il est le bienvenu.
Le Maroc doit délimiter ses frontières. Pour que sa demande d’adhésion soit acceptée, il doit accepter d’aller vers un référendum d’autodétermination ou relancer les négociations avec la RASD. Le makhzen a ses amis à l’UA. Mais je ne pense pas qu’ils vont s’opposer à l’UA et revenir sur les principes de son fondement. Ça sera un combat politique et juridique très dur.
Tous les responsables sahraouis sont convaincus que le Maroc a l’intention neutraliser l’UA. Pourquoi ?
Parce que le royaume chérifien n’a pas l’intention de résoudre le conflit du Sahara occidental. Il va essayer de diviser l’UA en deux camps : les pro-Sahraouis et les pro-Marocains, mais les membres de l’UA sont au courant de cette « sale » manœuvre.
Au cours du prochain sommet, il sera question d’élire le futur président de la commission de l’UA.
Je ne pense pas que le candidat sénégalais soit élu, car il est du côté de ceux qui veulent que l’Afrique sombre dans l’obscurité. Les membres de l’UA vont opter pour un candidat qui compte travailler pour le développement de tout le continent.
Qu’attendez-vous du prochain président de la commission de l’UA ?
Le prochain président de la commission de l’Union africaine doit respecter la légitimité internationale et la charte de l’UA. Il doit suivre les pas de Dlamini Zuma. Avant l’arrivée de Zuma, le dossier sahraoui a été marginalisé et n’était inscrit que dans l’agenda des Nations unies. Mais actuellement, elle condamne la colonisation et l’UA demande de résoudre la question sahraouie au plus vite.
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