Tweet
Par Samir Allam
Les autorités marocaines ont annoncé, ce jeudi 22 décembre, avoir ouvert une enquête sur des posts publiés sur Facebook faisant l’apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, rapportent les médias locaux. L’annonce a été faite conjointement par les ministères de l’Intérieur et de la Justice.
« Étant donné que l’apologie d’actes terroristes constitue un crime puni par la loi, conformément à l’article 218-2 du Code pénal, une enquête a été ouverte par les autorités compétentes, sous la supervision du Parquet général, en vue d’identifier les personnes impliquées et engager les procédures juridiques à leur encontre » précise le communiqué, sans donner plus de détails sur la nature des posts et les contenus incriminés, rapporte TelQuel.
« Ces agissements extrémistes et inacceptables sont aux antipodes des préceptes de l’Islam prônant la tolérance et rejetant tout extrémisme et sont contraires aux constantes de la société marocaine fondée sur la modération, le juste milieu et la consécration des valeurs de tolérance et de cohabitation », ajoute le communiqué.
| LIRE AUSSI : Assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie : ce que l’on sait
Opération de séduction envers Moscou
Le Maroc est le seul pays arabe à avoir annoncé une telle décision. Depuis quelques mois, Rabat multiplie les gestes envers Moscou, avec comme objectif de faire évoluer la position russe sur le Sahara occidental, quitte à contredire sa propre politique étrangère. Le roi Mohamed VI vient d’inviter Vladimir Poutine à visiter le Maroc.
Le 5 décembre, le chef du gouvernement a été désavoué par son ministère des Affaires étrangères après des propos critiques sur la Russie et son intervention en Syrie.
« Le royaume du Maroc respecte le rôle et l’action de la Fédération de Russie sur ce dossier comme sur d’autres questions internationales », a réagi le ministère marocain des AE. Comprendre : contrairement à ce que dit son chef du gouvernement, le Maroc soutient l’intervention russe en Syrie.
Or, dans les faits, le Maroc est un allié des monarchies du Golfe qui sont indirectement en guerre contre la Russie en Syrie. Rabat participe même militairement à la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen contre les Houthis. Il ne peut donc pas soutenir l’intervention militaire russe en Syrie.
En réalité, l’objectif du Maroc est ailleurs : faire évoluer la position russe sur le Sahara occidental. En avril dernier, la Russie s’était abstenue – avec la Chine et la Nouvelle Zélande -au Conseil de sécurité lors du vote de la résolution sur le Sahara occidental. Elle aurait même songé à rejoindre le Venezuela et l’Uruguay en votant non.
TSA
Les autorités marocaines ont annoncé, ce jeudi 22 décembre, avoir ouvert une enquête sur des posts publiés sur Facebook faisant l’apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, rapportent les médias locaux. L’annonce a été faite conjointement par les ministères de l’Intérieur et de la Justice.
« Étant donné que l’apologie d’actes terroristes constitue un crime puni par la loi, conformément à l’article 218-2 du Code pénal, une enquête a été ouverte par les autorités compétentes, sous la supervision du Parquet général, en vue d’identifier les personnes impliquées et engager les procédures juridiques à leur encontre » précise le communiqué, sans donner plus de détails sur la nature des posts et les contenus incriminés, rapporte TelQuel.
« Ces agissements extrémistes et inacceptables sont aux antipodes des préceptes de l’Islam prônant la tolérance et rejetant tout extrémisme et sont contraires aux constantes de la société marocaine fondée sur la modération, le juste milieu et la consécration des valeurs de tolérance et de cohabitation », ajoute le communiqué.
| LIRE AUSSI : Assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie : ce que l’on sait
Opération de séduction envers Moscou
Le Maroc est le seul pays arabe à avoir annoncé une telle décision. Depuis quelques mois, Rabat multiplie les gestes envers Moscou, avec comme objectif de faire évoluer la position russe sur le Sahara occidental, quitte à contredire sa propre politique étrangère. Le roi Mohamed VI vient d’inviter Vladimir Poutine à visiter le Maroc.
Le 5 décembre, le chef du gouvernement a été désavoué par son ministère des Affaires étrangères après des propos critiques sur la Russie et son intervention en Syrie.
« Le royaume du Maroc respecte le rôle et l’action de la Fédération de Russie sur ce dossier comme sur d’autres questions internationales », a réagi le ministère marocain des AE. Comprendre : contrairement à ce que dit son chef du gouvernement, le Maroc soutient l’intervention russe en Syrie.
Or, dans les faits, le Maroc est un allié des monarchies du Golfe qui sont indirectement en guerre contre la Russie en Syrie. Rabat participe même militairement à la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen contre les Houthis. Il ne peut donc pas soutenir l’intervention militaire russe en Syrie.
En réalité, l’objectif du Maroc est ailleurs : faire évoluer la position russe sur le Sahara occidental. En avril dernier, la Russie s’était abstenue – avec la Chine et la Nouvelle Zélande -au Conseil de sécurité lors du vote de la résolution sur le Sahara occidental. Elle aurait même songé à rejoindre le Venezuela et l’Uruguay en votant non.
TSA
Commentaire