Le Polisario entend imposer son agenda au secrétaire général de l’ONU. Il exige d’Antonio Guterres de s’atteler à la résolution du différend territorial alors que le Portugais à d’autres priorités plus urgentes.
Le Polisario commence à montrer des signes d’impatience au regard du peu d’intérêt qu’accorde le nouveau secrétaire général des Nations unies au dossier du Sahara. Son représentant à New York, Bujari Ahmed s’est chargé de transmettre, sur un ton modéré mais plein de messages à l’adresse du successeur de Ban Ki-moon, l’agacement de sa hiérarchie.
Dans des déclarations à la presse, il a affirmé que son mouvement souhaite qu’Antonio Guterres «puisse s’impliquer et relever le défi et ne soit pas intimidé par la stratégie de ‘vous êtes avec moi ou contre moi’» menée par le Maroc, rapporte l’agence EFE. «Une stratégie que le Maroc avait déjà expérimentée avec Ban Ki-moon. J’espère que Guterres en sera épargné», a-t-il signalé.
Et au Polisarien d’énoncer les pas que devraient entreprendre le Portugais, à commencer par «garantir un respect total de l’organisation, de ses résolutions et de sa mission pour le referendum au Sahara occidental».
Antonio Guterres a d’autres priorités
Des propos qui sonnent comme des mises en garde destinées exclusivement à Guterres alors que deux mois seulement nous séparent de l’échéance d’avril. Le secrétaire général est appelé à présenter un rapport au Conseil de sécurité sur la base d’observations de son envoyé personnel au Sahara, Christopher Ross. Or, ce dernier n’a pas effectué la moindre visite dans la région depuis la résolution 2258, adoptée à la majorité par les Quinze, le 29 avril 2016.
Pis encore pour le Polisario, l’ex-Premier ministre du Portugal est engagé dans la résolution de conflits internationaux qui représentent une menace pour la paix conformément à son message du 1er janvier, tel que la crise libyenne. Le secrétaire général a suggéré le nom de l’ancien Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, représentant spécial en Libye, mais il s’est heurté au véto de l’administration Trump.
Le Portugais fait face également à la fronde de certains Etats arabes opposés à la désignation de l’Israélienne Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères, au poste de secrétaire générale adjointe de l’ONU.
Le dossier du Sahara doit attendre son tour, d’autant qu’il ne représente une priorité ni pour Washington, ni pour Moscou. Guterres est donc contraint de s’adapter à l’agenda des grands.
MOHAMMED JAABOUK
Le Polisario commence à montrer des signes d’impatience au regard du peu d’intérêt qu’accorde le nouveau secrétaire général des Nations unies au dossier du Sahara. Son représentant à New York, Bujari Ahmed s’est chargé de transmettre, sur un ton modéré mais plein de messages à l’adresse du successeur de Ban Ki-moon, l’agacement de sa hiérarchie.
Dans des déclarations à la presse, il a affirmé que son mouvement souhaite qu’Antonio Guterres «puisse s’impliquer et relever le défi et ne soit pas intimidé par la stratégie de ‘vous êtes avec moi ou contre moi’» menée par le Maroc, rapporte l’agence EFE. «Une stratégie que le Maroc avait déjà expérimentée avec Ban Ki-moon. J’espère que Guterres en sera épargné», a-t-il signalé.
Et au Polisarien d’énoncer les pas que devraient entreprendre le Portugais, à commencer par «garantir un respect total de l’organisation, de ses résolutions et de sa mission pour le referendum au Sahara occidental».
Antonio Guterres a d’autres priorités
Des propos qui sonnent comme des mises en garde destinées exclusivement à Guterres alors que deux mois seulement nous séparent de l’échéance d’avril. Le secrétaire général est appelé à présenter un rapport au Conseil de sécurité sur la base d’observations de son envoyé personnel au Sahara, Christopher Ross. Or, ce dernier n’a pas effectué la moindre visite dans la région depuis la résolution 2258, adoptée à la majorité par les Quinze, le 29 avril 2016.
Pis encore pour le Polisario, l’ex-Premier ministre du Portugal est engagé dans la résolution de conflits internationaux qui représentent une menace pour la paix conformément à son message du 1er janvier, tel que la crise libyenne. Le secrétaire général a suggéré le nom de l’ancien Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, représentant spécial en Libye, mais il s’est heurté au véto de l’administration Trump.
Le Portugais fait face également à la fronde de certains Etats arabes opposés à la désignation de l’Israélienne Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères, au poste de secrétaire générale adjointe de l’ONU.
Le dossier du Sahara doit attendre son tour, d’autant qu’il ne représente une priorité ni pour Washington, ni pour Moscou. Guterres est donc contraint de s’adapter à l’agenda des grands.
MOHAMMED JAABOUK
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