Près de cinq mois après les législatives, le Maroc est toujours sans gouvernement. Reconduit par le roi Mohamed VI à la tête du gouvernement après la victoire de son parti, le Premier ministre, Abdelilah Benkirane ne parvient toujours pas à former la coalition majoritaire requise pour la nomination d’un nouveau cabinet.
Akhannouch « l’homme fort »
En dépit du succès électoral de son parti (Parti de la justice et du développement, PJD) lors du scrutin législatif tenu le 7 octobre 2016, toutes les initiatives proposées par Benkirane, en vue de nominer une nouvelle équipe gouvernementale, se sont soldées par un échec en raison des exigences du patron du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch.
Ce dernier, et malgré le large écart en termes de sièges obtenus entre son parti et le PJD lors des élections (85 sièges), s’est érigé en « homme fort » des négociations pour la formation du gouvernement. Fort de sa proximité avec le souverain, Aziz Akhannouch n’a pas cessé d’imposer ses conditions à Benkirane.
Réussissant dans un premier temps à débarquer le parti d’Istiqlal de la coalition gouvernementale, le chef du parti de la Colombe, comme l’appelle la presse marocaine, a conditionné son entrée au gouvernement avec la participation du Mouvement populaire (MP) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Une condition refusée par Benkirane, notamment pour l’USFP.
Hier Samedi, Aziz Akhannouch est revenu à la charge en se montrant intransigeant quant à la présence de l’USFP au sein du gouvernement, lors d’un meeting tenu dans la ville d’Ifrane, située dans le nord du royaume, selon Medias24.
« Notre position est claire et inchangée : nous voulons un gouvernement fort et une majorité confortable de 240 sièges. Nous ne sommes pas prêts à entrer dans une coalition pas assez forte », a-t-il averti. « Nous sommes solidaires avec l’USFP, que chacun assume ses responsabilités », a-t-il mis en garde.
Benkirane acculé
Les déclarations d’Akhannouch interviennent après un communiqué du PJD publié jeudi 2 mars, dans lequel le parti islamiste réaffirme son soutien à son secrétaire général, Abdelilah Benkirane. « Le chef du gouvernement désigné est le seul et le dernier habilité à former le gouvernement et à déterminer les partis qui devraient former la majorité gouvernementale », a indiqué le communiqué cité par le Desk.
Malgré le soutien de son parti, le chef du gouvernement aurait l’intention de démissionner, selon Telquel citant un quotidien marocain arabophone. Lors d’une récente rencontre entre les deux hommes, Benkirane aurait lancé à son Akhannouch : « j’en reviendrai au roi pour lui annoncer mon départ, car je n’ai pas pu former de gouvernement… Comme ça c’est toi qui deviendras chef du gouvernement ». Ce à quoi ce dernier aurait répliqué: « Non… Moi je serai chef du gouvernement en 2021 ».
Le silence mystérieux de Mohamed VI
Face à ce blocage qui commence à durer, le roi Mohamed VI observe un silence mystérieux. Pire : le roi semble vouloir privilégier son offensive diplomatique africaine à la formation d’un nouveau gouvernement. À ce titre, le monarque a évoqué le sujet ouvertement seulement une fois lors de son discours prononcé à Dakar, en novembre 2016. Pareil, il n’a agi qu’une seule fois dans ce sens en envoyant deux de ses conseillers à Benkirane, au mois de décembre 2016, pour lui exprimer « son désir » de voir un gouvernement formé dans les meilleurs délais.
Cependant, Mohamed VI n’a pas ménagé ses forces en intervenant directement pour la désignation d’un nouveau président du parlement dans le but de ratifier l’acte constitutif de l’Union africaine (UA).
TSA
Akhannouch « l’homme fort »
En dépit du succès électoral de son parti (Parti de la justice et du développement, PJD) lors du scrutin législatif tenu le 7 octobre 2016, toutes les initiatives proposées par Benkirane, en vue de nominer une nouvelle équipe gouvernementale, se sont soldées par un échec en raison des exigences du patron du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch.
Ce dernier, et malgré le large écart en termes de sièges obtenus entre son parti et le PJD lors des élections (85 sièges), s’est érigé en « homme fort » des négociations pour la formation du gouvernement. Fort de sa proximité avec le souverain, Aziz Akhannouch n’a pas cessé d’imposer ses conditions à Benkirane.
Réussissant dans un premier temps à débarquer le parti d’Istiqlal de la coalition gouvernementale, le chef du parti de la Colombe, comme l’appelle la presse marocaine, a conditionné son entrée au gouvernement avec la participation du Mouvement populaire (MP) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Une condition refusée par Benkirane, notamment pour l’USFP.
Hier Samedi, Aziz Akhannouch est revenu à la charge en se montrant intransigeant quant à la présence de l’USFP au sein du gouvernement, lors d’un meeting tenu dans la ville d’Ifrane, située dans le nord du royaume, selon Medias24.
« Notre position est claire et inchangée : nous voulons un gouvernement fort et une majorité confortable de 240 sièges. Nous ne sommes pas prêts à entrer dans une coalition pas assez forte », a-t-il averti. « Nous sommes solidaires avec l’USFP, que chacun assume ses responsabilités », a-t-il mis en garde.
Benkirane acculé
Les déclarations d’Akhannouch interviennent après un communiqué du PJD publié jeudi 2 mars, dans lequel le parti islamiste réaffirme son soutien à son secrétaire général, Abdelilah Benkirane. « Le chef du gouvernement désigné est le seul et le dernier habilité à former le gouvernement et à déterminer les partis qui devraient former la majorité gouvernementale », a indiqué le communiqué cité par le Desk.
Malgré le soutien de son parti, le chef du gouvernement aurait l’intention de démissionner, selon Telquel citant un quotidien marocain arabophone. Lors d’une récente rencontre entre les deux hommes, Benkirane aurait lancé à son Akhannouch : « j’en reviendrai au roi pour lui annoncer mon départ, car je n’ai pas pu former de gouvernement… Comme ça c’est toi qui deviendras chef du gouvernement ». Ce à quoi ce dernier aurait répliqué: « Non… Moi je serai chef du gouvernement en 2021 ».
Le silence mystérieux de Mohamed VI
Face à ce blocage qui commence à durer, le roi Mohamed VI observe un silence mystérieux. Pire : le roi semble vouloir privilégier son offensive diplomatique africaine à la formation d’un nouveau gouvernement. À ce titre, le monarque a évoqué le sujet ouvertement seulement une fois lors de son discours prononcé à Dakar, en novembre 2016. Pareil, il n’a agi qu’une seule fois dans ce sens en envoyant deux de ses conseillers à Benkirane, au mois de décembre 2016, pour lui exprimer « son désir » de voir un gouvernement formé dans les meilleurs délais.
Cependant, Mohamed VI n’a pas ménagé ses forces en intervenant directement pour la désignation d’un nouveau président du parlement dans le but de ratifier l’acte constitutif de l’Union africaine (UA).
TSA
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