CARTOGRAPHIE - Deux mois après son retour au sein de l’Union Africaine, le Maroc est il en passe de gagner l’"autre" bataille autour du Sahara, celle de la cartographie? C’est ce que l’on serait tenté de croire, au vu du nombre d’institutions et de médias qui ne tronquent plus la carte du Royaume en 2017, et n’utilisent même plus les "pointillés" en usage jusque là au sein des instances onusiennes, pour désigner le Sahara Occidental revendiqué par le Front Polisario.
Ainsi, le site de la Banque Mondiale, dans son "Digital Adoption Index", et son "Tech Hub Africa" représentent le Maroc dans sa totalité, se contentant de colorer en blanc la zone tampon à l’est du mur de défense. Même chose pour la Banque Africaine de Développement, qui, dans son projet online de "Map Africa", affiche une carte du Maroc complète, ne faisant aucune mention du Sahara Occidental.
Source: Banque Mondiale
Source: "Tech Hub Africa"
Source: "Map Africa"
Enfin, le quotidien français Le Monde, dans un article récent consacré aux droits des femmes dans le monde, affiche également une carte inspirée de celle utilisée par la Banque Mondiale, où apparaît une petite zone blanche là où se situe la zone tampon.
Autant d’éléments combinés qui convergent vers une modification progressive de la perception extérieure du Maroc, incluant la manière dont les instances multilatérales se représentent le Royaume. Si ce mouvement était appelé à s’amplifier, il constituerait pour le Maroc un point d’appui précieux.
Jeux d'influence
Car derrière le combat des cartes et de la représentation du Maroc, qui a émaillé la vie du royaume depuis bientôt quatre décennies, se joue une partie cruciale en termes d’influence, dans un contexte où le représentant de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, vient de rendre son tablier.
En effet, la "bataille des cartes" autour du Sahara a connu de nombreux épisodes au cours des dernières années, avec notamment l’avènement de l’ère digitale. Ainsi, les internautes marocains se sont-ils à maintes reprises mobilisés pour faire modifier la représentation utilisée par Google dans son logiciel Google Maps, réussissant à faire supprimer toute ligne de césure… dès lors que l’on se connecte du Maroc. Preuve que le sujet reste extrêmement sensible politiquement, l’hebdomadaire Maroc Hebdo International avait dû retirer des kiosques l’un de ses numéros en décembre 2016, après avoir publié par erreur une carte tronquée.
Huffpost
Ainsi, le site de la Banque Mondiale, dans son "Digital Adoption Index", et son "Tech Hub Africa" représentent le Maroc dans sa totalité, se contentant de colorer en blanc la zone tampon à l’est du mur de défense. Même chose pour la Banque Africaine de Développement, qui, dans son projet online de "Map Africa", affiche une carte du Maroc complète, ne faisant aucune mention du Sahara Occidental.
Source: Banque Mondiale
Source: "Tech Hub Africa"
Source: "Map Africa"
Enfin, le quotidien français Le Monde, dans un article récent consacré aux droits des femmes dans le monde, affiche également une carte inspirée de celle utilisée par la Banque Mondiale, où apparaît une petite zone blanche là où se situe la zone tampon.
Source: "Le Monde"
Autant d’éléments combinés qui convergent vers une modification progressive de la perception extérieure du Maroc, incluant la manière dont les instances multilatérales se représentent le Royaume. Si ce mouvement était appelé à s’amplifier, il constituerait pour le Maroc un point d’appui précieux.
Jeux d'influence
Car derrière le combat des cartes et de la représentation du Maroc, qui a émaillé la vie du royaume depuis bientôt quatre décennies, se joue une partie cruciale en termes d’influence, dans un contexte où le représentant de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, vient de rendre son tablier.
En effet, la "bataille des cartes" autour du Sahara a connu de nombreux épisodes au cours des dernières années, avec notamment l’avènement de l’ère digitale. Ainsi, les internautes marocains se sont-ils à maintes reprises mobilisés pour faire modifier la représentation utilisée par Google dans son logiciel Google Maps, réussissant à faire supprimer toute ligne de césure… dès lors que l’on se connecte du Maroc. Preuve que le sujet reste extrêmement sensible politiquement, l’hebdomadaire Maroc Hebdo International avait dû retirer des kiosques l’un de ses numéros en décembre 2016, après avoir publié par erreur une carte tronquée.
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