"Si le sous-développement et l'arriération persistent dans nos sociétés, les touristes viendront bientôt nous contempler nous au lieu des monuments" (Naguib Mahfouz, écrivain égyptien)
"Lorsqu'il y a trop de priorités, il n'y a plus aucune priorité" martelait jeudi 11 mai le député Omar Balafrej à Rabat devant un hémicycle presque vide au sujet de la nécessité primordiale de réformer et de revaloriser le secteur de l'éducation en prônant la hiérarchisation des priorités et la fin de la dispersion de l'Etat.
Au début de son intervention, le député FGD n'a pas hésité à faire référence au combat du premier président de l'assemblée, feu El Mehdi Ben Barka, qui disait cinq décennies plutôt que "l'éducation n'est pas une priorité, [mais bien] La priorité". Les propositions d'amendements de Balafrej pour augmenter le budget de l'éducation sans toucher aux équilibres budgétaires de l'année en cours ont d'ailleurs été rejetées par l'écrasante majorité des parlementaires. Des propositions honnêtes qui n'avaient pourtant rien d'exagéré ou d'impossible, qui faisaient appel à de modiques contributions rognées ça et là et qui veillaient uniquement à assurer un minimum budgétaire pour un fonctionnement sain de l'appareil éducatif.
En 2017, plus d'un demi-siècle après la disparition de Ben Barka et de la mise aux oubliettes de sa "route de l'unité", le Maroc n'a toujours pas réglé le problème de l'éducation. Le tiers de la population marocaine est toujours analphabète. Si l'on compte aussi l'illettrisme et le décrochage scolaire, la part de la population privée de l'accès et du droit à une bonne éducation doit atteindre les 50% ou davantage.
(...).
Le peuple marocain est un peuple très croyant. Si seulement son degré d'instruction était au même niveau que l'ardeur de sa foi. Si seulement le Maroc pouvait construire des écoles au rythme de la construction de ses mosquées.
(...).
Il y a beaucoup de belles choses au Maroc mais notre amour pour notre pays ne doit pas nous dispenser de lever le voile sur ses maux. L'ignorance est une honte. Tant que les Marocains n'ont pas assez honte d'être citoyens d'un pays à l'éducation en berne, où ni l'égalité des chances ni l'avenir de sa jeunesse ne sont assurés, il ne leur restera que très peu de choses dont ils peuvent être fiers.
Ismaël Sniber in Al Huffington (extraits)
"Lorsqu'il y a trop de priorités, il n'y a plus aucune priorité" martelait jeudi 11 mai le député Omar Balafrej à Rabat devant un hémicycle presque vide au sujet de la nécessité primordiale de réformer et de revaloriser le secteur de l'éducation en prônant la hiérarchisation des priorités et la fin de la dispersion de l'Etat.
Au début de son intervention, le député FGD n'a pas hésité à faire référence au combat du premier président de l'assemblée, feu El Mehdi Ben Barka, qui disait cinq décennies plutôt que "l'éducation n'est pas une priorité, [mais bien] La priorité". Les propositions d'amendements de Balafrej pour augmenter le budget de l'éducation sans toucher aux équilibres budgétaires de l'année en cours ont d'ailleurs été rejetées par l'écrasante majorité des parlementaires. Des propositions honnêtes qui n'avaient pourtant rien d'exagéré ou d'impossible, qui faisaient appel à de modiques contributions rognées ça et là et qui veillaient uniquement à assurer un minimum budgétaire pour un fonctionnement sain de l'appareil éducatif.
En 2017, plus d'un demi-siècle après la disparition de Ben Barka et de la mise aux oubliettes de sa "route de l'unité", le Maroc n'a toujours pas réglé le problème de l'éducation. Le tiers de la population marocaine est toujours analphabète. Si l'on compte aussi l'illettrisme et le décrochage scolaire, la part de la population privée de l'accès et du droit à une bonne éducation doit atteindre les 50% ou davantage.
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Le peuple marocain est un peuple très croyant. Si seulement son degré d'instruction était au même niveau que l'ardeur de sa foi. Si seulement le Maroc pouvait construire des écoles au rythme de la construction de ses mosquées.
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Il y a beaucoup de belles choses au Maroc mais notre amour pour notre pays ne doit pas nous dispenser de lever le voile sur ses maux. L'ignorance est une honte. Tant que les Marocains n'ont pas assez honte d'être citoyens d'un pays à l'éducation en berne, où ni l'égalité des chances ni l'avenir de sa jeunesse ne sont assurés, il ne leur restera que très peu de choses dont ils peuvent être fiers.
Ismaël Sniber in Al Huffington (extraits)
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