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L'espion égyptien était dans le lit de Gamal Nasser !

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  • #16
    Marwan, disent-ils, a appelé l’ambassade d’Israël et a demandé à parler à un membre de la sécurité. On lui a raccroché au nez – deux fois au moins – avant de finalement l’autoriser à laisser un message. Marwan s’est identifié lui-même par son propre nom et a déclaré vouloir travailler avec les renseignements israéliens. Il a choisi de ne pas laisser de numéro de téléphone mais, comme il devait retourner en Égypte le jour suivant, il a dit qu’il rappellerait plus tard dans l’après-midi. Quand il le fit, il n’y eut pas de réponse. Cette fois, Marwan laissa le numéro de téléphone de son hôtel.
    Shmuel Goren, le responsable européen du Mossad, était à Londres à l’époque. Goren prit le message de Marwan et reconnut tout de suite le nom. Grâce à la proximité de Marwan avec les dirigeants égyptiens, le Mossad avait déjà ouvert un fichier à son sujet en tant que potentielle recrue. Ils avaient même une photographie de Marwan, prise lors de son mariage quatre ans plus tôt. Goren appela le numéro que Marwan avait laissé et, sachant qu’il restait peu de temps, lui dit de rester dans sa chambre d’hôtel. Le téléphone sonna de nouveau. Marwan devait se rendre dans un café proche de l’hôtel.

    Dans le café, un homme s’assit à une table en lisant un journal. Il jeta un coup d’œil à la photographie posée à côté de sa tasse de café et la compara à l’homme élégant qui venait de passer la porte d’entrée. Puis il regarda par la fenêtre et acquiesça en direction d’une seconde figure attendant à l’extérieur, qui entra à son tour dans le café, se dirigea à grandes enjambées vers Marwan et lui dit : « M. Marwan ? Ravi de vous rencontrer. Je m’appelle Misha. » Marwan se leva pour lui serrer la main. L’homme au journal, Shmuel Goren lui-même, quitta le bâtiment en restant inaperçu. Tandis qu’ils parlaient, Marwan expliqua à Misha (dont le vrai prénom était Dubi) ses relations et ce qu’il pourrait offrir aux Israéliens. Marwan fit glisser une enveloppe en travers de la table. « Voici un échantillon de ce que je peux vous offrir », dit-il. « Je ne demande rien pour l’instant, mais j’attends d’être rémunéré à notre prochain rendez-vous. » Son tarif ? 100 000 dollars.

    Le Mossad doutait des intentions de Marwan. Avait-il l’intention de devenir un agent double dans le but de fournir à Israël de fausses informations ou bien de transmettre des secrets à son beau-père ? Marwan avait une réponse à cela. Il était, dit-il à Misha, consterné par le fait que l’Égypte avait été vaincue lors de la guerre des Six Jours en 1967. Il voulait tout simplement être du côté des vainqueurs. Après le rendez-vous, Misha se concerta à nouveau avec Goren dans un taxi. Les deux hommes examinèrent les documents de Marwan tandis qu’ils roulaient vers l’ambassade. Les papiers semblaient authentiques. « De tels documents provenant d’une telle source, c’est quelque chose qui n’arrive qu’une fois tous les cent ans », a déclaré Goren ce jour-là d’après le Jerusalem Post. D’après Blum, un autre agent du Mossad a décrit la situation en ces termes : « C’est comme si nous avions quelqu’un dans le lit de Nasser. » Le surnom de Marwan au sein du Mossad montre clairement la façon presque céleste dont il sera considéré : Angel.

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