LONDRES - La répression du mouvement Hirak par les forces marocaines a contribué à un flux migratoire sans précédent des Marocains vers l’Europe, a affirmé le quotidien britannique, The Guardian.
L’arrestation des dirigeants de Hirak, l’emprisonnement des journalistes et la répression brutale des manifestants dans le rif marocain a conduit à l’exode, notamment des jeunes "persécutés" qui tentent d’atteindre l’Europe, a écrit le journal.
"(...) la vie de la population de cette région pauvre du Rif est moins colorée. Des éléments de la brigade anti-émeute, lourdement armées se sont déployés pour empêcher une manifestation marquant l’anniversaire cette semaine, de la mort du vendeur de poisson, Mouhcine Fikri", rapporte-il.
Pour rappel, le jeune Fikri, poissonnier, a trouvé la mort en 2016 après avoir été broyé par un camion-benne alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise, saisie par la police. Sa mort a enflammé la région, à travers un soulèvement populaire qui a embrasé tout le pays.
Le quotidien Britannique relève que cet été, le nombre des réfugiés et de migrants ayant tenté la traversée entre le Maroc et l’Espagne a fortement augmenté. En août, près de 600 personnes ont été secourus au large des côtes de Tarifa en une seule journée.
Il cite les derniers chiffres publiés par Frontex, l’Agence européenne des frontières, qui a affirmé qu’"au cours des huits premiers mois de l’année en cours, le nombre de migrants ayant tenté de rentrer en Espagne, principalement en provenance du Maroc à travers le détroit de Gibraltar, a atteint environ 13 600".
Selon The Guardian, la situation socio-économique alarmante au Rif, risque d’encourager de nouvelles vagues de jeunes Marocains marginalisés, de choisir la voie de l’exode vers l’Europe.
Des reporters du quotidien britannique ont rencontré des réfugiés Marocains dans les villes espagnoles de Algeciras et Tarifa, qui ont affirmé avoir fui "les persécutions" à El-Hoceima au début de l’été.
"La police anti-émeute marocaine nous a violemment tabassé lors des manifestations. J’ai des marques sur ma main et partout dans mon corps, le Maroc n’est plus en mesure d’offrir quoi que ce soit à la jeunesse", a précisé un des interlocuteurs du journal rencontré en Espagne.
Un des reporter du même quotidien qui a tenté de réaliser un documentaire au Maroc, a tenu à souligner que l’atmosphère était "extrêmement tendue" à El-Hoceima au point où il a été interpellé par des policiers en civil au milieu d’une entrevue avec des jeunes qui s’apprêtaient à quitter le pays.
Il dit avoir été escorté immédiatement à Casablanca par trois officiers et expulsé vers Londres.
Sur son chemin d'El-Hoceima à Casablanca, le journaliste britannique a été témoin de "l’ampleur de l’appauvrissement de la région du Rif". Il évoque "des routes en mauvais état, un déficit conséquent en matière d’infrastructures de base", dans des villages qui vivent au rythme des "sociétés primitives".
"La ville d'El-Hoceima vit dans un état de tristesse et de colère. Le chômage, le manque de ressources financières, la drogue, l'immigration clandestine et les arrestations ont tous contribué à cette situation catastrophique", selon des marocains cités dans le reportage.
The Guardian souligne qu’au moins 400 activistes du mouvement Hirak seraient incarcérés, la majorité dans la prison d'Oukacha à Casablanca. Certains ont entamé une grève de la faim.
aps
L’arrestation des dirigeants de Hirak, l’emprisonnement des journalistes et la répression brutale des manifestants dans le rif marocain a conduit à l’exode, notamment des jeunes "persécutés" qui tentent d’atteindre l’Europe, a écrit le journal.
"(...) la vie de la population de cette région pauvre du Rif est moins colorée. Des éléments de la brigade anti-émeute, lourdement armées se sont déployés pour empêcher une manifestation marquant l’anniversaire cette semaine, de la mort du vendeur de poisson, Mouhcine Fikri", rapporte-il.
Pour rappel, le jeune Fikri, poissonnier, a trouvé la mort en 2016 après avoir été broyé par un camion-benne alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise, saisie par la police. Sa mort a enflammé la région, à travers un soulèvement populaire qui a embrasé tout le pays.
Le quotidien Britannique relève que cet été, le nombre des réfugiés et de migrants ayant tenté la traversée entre le Maroc et l’Espagne a fortement augmenté. En août, près de 600 personnes ont été secourus au large des côtes de Tarifa en une seule journée.
Il cite les derniers chiffres publiés par Frontex, l’Agence européenne des frontières, qui a affirmé qu’"au cours des huits premiers mois de l’année en cours, le nombre de migrants ayant tenté de rentrer en Espagne, principalement en provenance du Maroc à travers le détroit de Gibraltar, a atteint environ 13 600".
Selon The Guardian, la situation socio-économique alarmante au Rif, risque d’encourager de nouvelles vagues de jeunes Marocains marginalisés, de choisir la voie de l’exode vers l’Europe.
Des reporters du quotidien britannique ont rencontré des réfugiés Marocains dans les villes espagnoles de Algeciras et Tarifa, qui ont affirmé avoir fui "les persécutions" à El-Hoceima au début de l’été.
"La police anti-émeute marocaine nous a violemment tabassé lors des manifestations. J’ai des marques sur ma main et partout dans mon corps, le Maroc n’est plus en mesure d’offrir quoi que ce soit à la jeunesse", a précisé un des interlocuteurs du journal rencontré en Espagne.
Un des reporter du même quotidien qui a tenté de réaliser un documentaire au Maroc, a tenu à souligner que l’atmosphère était "extrêmement tendue" à El-Hoceima au point où il a été interpellé par des policiers en civil au milieu d’une entrevue avec des jeunes qui s’apprêtaient à quitter le pays.
Il dit avoir été escorté immédiatement à Casablanca par trois officiers et expulsé vers Londres.
Sur son chemin d'El-Hoceima à Casablanca, le journaliste britannique a été témoin de "l’ampleur de l’appauvrissement de la région du Rif". Il évoque "des routes en mauvais état, un déficit conséquent en matière d’infrastructures de base", dans des villages qui vivent au rythme des "sociétés primitives".
"La ville d'El-Hoceima vit dans un état de tristesse et de colère. Le chômage, le manque de ressources financières, la drogue, l'immigration clandestine et les arrestations ont tous contribué à cette situation catastrophique", selon des marocains cités dans le reportage.
The Guardian souligne qu’au moins 400 activistes du mouvement Hirak seraient incarcérés, la majorité dans la prison d'Oukacha à Casablanca. Certains ont entamé une grève de la faim.
aps
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