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Maroc - Procès Hirak Rif : Le jouet, l’oignon et le Consul de Sidi Abed

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  • Maroc - Procès Hirak Rif : Le jouet, l’oignon et le Consul de Sidi Abed

    "Avec vous, le consul de la Grande République de Sidi Abed. Bienvenue à tous ceux qui voudraient un visa".

    L'interrogatoire à l'audience est un exercice laborieux. Au procès du Hirak, c'est un champ miné. Le président doit interroger, tout en ménageant les susceptibilités des accusés. Une question mal formulée ou déplacée, et c'est la déflagration. Un peu comme celle qui a éclaté le jeudi 1er février, où un "Es-tu donc marocain?" poussera les accusés et leurs proches à quitter la salle.

    Ce vendredi 2 février, à la salle 7 de la Cour d'appel de Casablanca, le calme est roi. Pas d'incident notable, des questions et des réponses seulement.

    Mohamed El Mehdani, Mohamed Mekkouh, Abdelaziz Khali, Anas Khattabi, Mohamed Annaimi sont appelés successivement devant le juge Ali Torchi. Qui, à chaque fois, leur rappelle les accusations portées à leur encontre: "Participation à des manifestations non autorisées", "outrage à corps constitué", "rébellion armée" et "incitation à porter atteinte à l'intégrité territoriale du Royaume" font partie du lot.

    Au menu des questions, les manifestations, les slogans qui y étaient entonnés, les pancartes et drapeaux arborés. Les prévenus sont régulièrement confrontés à des vidéos, des photos et des publications sur Facebook. Ces éléments ont été versés au dossier comme preuves à charge.

    >Le jouet

    "Je participais aux manifestations au même titre que tous les habitants d'Al Hoceima (…) Les slogans avaient un lien avec nos revendications sociales et économiques", s'explique Mohamed Mekkouh, commerçant, la vingtaine.

    Que signifie "Non à la militarisation"? Cette question revient souvent dans la bouche du président. Interrogé là-dessus, Mekkouh reconnaît avoir personnellement brandi une pancarte portant cette formule, qu'il justifie par le nombre important de barrages policiers dans la ville et à ses alentours. "Nous sommes des civils. La province d'Al Hoceima n'est pas en état de guerre", dit-il.

    Puis vient ce cliché d'un pistolet couleur dorée. La photo a été extraite du portable de Mekkouh. Elle est projetée sur un grand écran. Le prévenu n'attend pas la question du juge, et lance: "C'est un jouet en plastique". Le juge n'a toujours pas posé sa question, d'autres images sont lancées. Mitraillettes, fusils de chasses et d'assaut, c'est un petit arsenal. Le prévenu semble embarrassé, il bafouille:"Les photos, je les avait avant le Hirak. C'est un ami aux Pays-Bas qui me les a envoyées. Il s'appelle Ilyass. Il travaille dans un magasin d'armes".

    "Notez, monsieur le président, que la détention d'armes ne figure pas dans les chefs de poursuites", objecte un avocat de la défense. Objection rejetée. Une autre photo est cette fois-ci directement présentée à Mekkouh. On comprend qu'il y apparait portant ou aux côtés d'une carabine de chasse. Lui dit que cette "photo est ancienne. Elle [L'arme] appartient à un ami qui a pour hobby la chasse."

    >De la carabine à l'oignon…

    Et d'un prévenu à l'autre. A Al Hoceima, Abdelaziz Khali dirige une boulangerie. Il est père de famille. Appelé à la barre, il est lui aussi interrogé sur sa participation aux rassemblements publics. Le juge déroule plusieurs photos qui authentifient sa présence. L'une d'elles date du 26 mai 2017, le jour de l'incident de la mosquée où la tension était à son apogée. Sur l'image, on voit Khali en face d'un membre des forces de l'ordre. Il porte un objet dans sa main gauche. Qu'est-ce que c'est?

    "Un demi-oignon pour aider mon fils. Il était en état de mal asthmatique et je devais l'emmener à l'hôpital", affirme le prévenu. Sur la photo, il était en train de négocier un passage. "Y avait-il une confrontation?", lui demande le président. "Non, aucune. Je portais un oignon", répond Khali.

    Khali est un gaillard de plus de 1m80. Les PV de l'enquête le présentent comme un membre du comité de sécurité du Hirak. Autrement dit, comme faisant partie de la garde rapprochée de Nasser Zefzafi.

    "Protéger Zefzafi est la moindre des choses. A Nador, il a été menacé à l'arme blanche. Il a également reçu un appel téléphonique où on lui promettait la mort", relate le prévenu, qui partage le même quartier avec le leader du mouvement. Et une petite histoire de dette: "Zefzafi est mon voisin. Il me doit 20 pains", soutient le boulanger. L'assistance éclate de rire.

    >Des visas au consulat de Sidi Abed

    Le prévenu suivant est ce que l'on appelle un personnage. Barbe de quelques jours et lunettes de geeks, Anas Khattabi parle à débit rapide, beaucoup trop rapide pour qu'on puisse noter tout son propos. Lui, se dit "nerveux" et donne des "monsieur le président" à tour de phrase.

    Au plus fort de la crise d'Al Hoceima, le "rappeur du Hirak" - c'est ainsi qu'on le présente - était très actif sur le réseau social Facebook. Tout l'interrogatoire tournera autour de publications postées sur sa page. Au menus, poèmes, appels au boycott de Marjane et jeux de mots acides.

    "Quand je revois ces publications, je me remémore les beaux jours du Hirak populaire", dit-il sur un ton grandiloquent.

    Le juge demande la projection d'un écrit. C'est une espèce de manifeste signé par le prévenu et conclu par: "Nulle allégeance hormis au Rif la nation, vive sa majesté le peuple! ". Ce post, dit le prévenu, n'a pas été rédigé par ses soins. Lui s'est contenté de le partager, en mettant son nom. Quant à son contenu, il dit assumer.

    "Zoomez, zoomez, monsieur le président! Je ne vois pas très bien. Facebook me manque, monsieur le président", plaisante le prévenu. A sa gauche, le substitut général tente d'étouffer son rire. Que lit-on dans la publication? "Avec vous, le consul de la haute république de Sidi Abed. Bienvenue à tous ceux qui voudraient un visa".

    Khattabi se défend: "Consul sur Facebook, c'est un espace virtuel". Il invoque une pitrerie qu'il s'est permis pour commenter la forte présence sécuritaire à Sidi Abed. la police imposait aux habitants de présenter leur carte portant mention de leur adresse. Ils nous accusent de séparatisme, c'est nous qu'ils voulaient séparer", dit-il.

    Plus tard, il s'exclame: "Nous avons mis des publications sur Facebook, et voici qu'on nous parle d'actes criminels . Je n'utiliserai plus Facebook, je m'abonnerai à Twitter!". Il ajoute, cette fois sur un ton de reproche: "Vous nous avez ramenés ici à cause de Facebook. Vous m'avez éloigné de ma mère, Monsieur le président. Elle souffre de paralysie partielle et qui aujourd'hui mendie dans la rue."

    "Le minsitère public a-t-il des questions?", demande le président. "Aucune, monsieur le président", répond suavement Hakim El Ouardi, substitut du Procureur général. "Salutations aux ministère public", lâche Khattabi. M. El Ouardi s'en amuse.

    "Des questions de la partie civile?" El Khattabi prend de court l'avocat Me Mohamed EL Housseini Kerrout , l'un des avocats de l'Etat. "Toi, la partie civile, tu as un lien avec les victimes, pas avec l'espace virtuel". L'avocat acquiesce. Magistrats, avocats, policiers et public…un rire général s'élève dans la salle.

    media24
    Droite des Valeurs
    Gauche du Travail
    Centre "Intérêt de Mon Pays"

  • #2
    Natachy Polony et la révolte du Rif:

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    • #3
      voir cet indigene faire des compliments a cette natacha , alors que tous le monde sait que c'est une grosse reactionnaire islamophobe.....me donne envie de recracher mon café
      aucune dignité

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      • #4
        Moi cela me donne envie de vomir. Cette Natacha est une conne de 1ère catégorie.

        Aucune dignité effectivement.

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        • #5
          que raconte polony ? rien puisqu'elle dit ne pas savoir exactement les enjeux de ce qui se passe au Rif après elle fait dans la généralité.

          Et le mec qui pose la question en parlant de "révolte féministe extraordinaire", lol , et il met sur le tapis les soit disant revendication des rifains de disposé d'eux même , or ça n'a jamais était pour ça que les rifains sont sorti!

          Comme quoi tout est bon pour tourné la couverture sur soit, et quand je disait qu'une petite minorité de séparatiste voulais mettre la mains sur le hirak pour leurs propre agenda, encore hier rago me disait que j'avez tort .
          Droite des Valeurs
          Gauche du Travail
          Centre "Intérêt de Mon Pays"

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          • #6
            @Hand

            Revoit ta copie ...

            Abdekrim Khattabi ne te dit rien …???
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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            • #7
              Code HTML:
              Revoit ta copie ...  Abdekrim Khattabi ne te dit rien …???
              @

              Tu le connais, toi ????

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              • #8
                posté par @AGHBAL


                Tu le connais, toi ????


                Ça se voit que tu connais même pas l histoire des moudjahidines marocains qui ont combattu le colonialisme espagnol et français

                UN ECHATILLON , le plus grand combattant marocain , il n a meme pas une sépulture digne d un combattant farouche au Maroc





                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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