Le président américain a remplacé son chef de la diplomatie Rex Tillerson, par l'actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo. Il a également nommé Gina Haspel, espionne accusée de torture, à la tête de l'agence de renseignement
onald Trump est définitivement le plus grand ovni de l'histoire politique contemporaine. Dans un tweet de quatre lignes, ce mardi, le président américain a annoncé un remaniement de grande ampleur. Exit le trop modéré secrétaire d'Etat Rex Tillerson, qui est remplacé par un dur, le directeur de la CIA Mike Pompeo. Ce dernier va pour sa part céder sa place à Gina Haspel, qui sera la première femme à diriger la CIA.
Espionne très expérimentée dans les opérations clandestines, cette dernière a rejoint l'agence basée à Langley en 1985 et a servi dans plusieurs endroits du monde, notamment à Londres à la fin des années 2000. En 2013, elle a été nommée à la tête du Service national clandestin de la CIA, mais a été remplacée après seulement quelques semaines, apparemment en raison de doutes sur sa responsabilité dans la mise en place après le 11 septembre 2001 de prisons secrètes à l'étranger où des méthodes comme la simulation de noyade, assimilée à de la torture, étaient employées pour interroger les suspects. Un passif qui avait fait dire aux sénateurs Ron Wyden et Martin Heinrich, lors de sa nomination comme numéro 2 de la CIA, que "son parcours (fait) qu'elle n'est pas adaptée pour ce poste".
Prison secrète en Thaïlande
En 2013, le Washington Post avait révélé que Gina Haspel avait "géré une prison secrète en Thaïlande où les détenus étaient soumis à des simulations de noyade et à d'autres mauvais traitements". Le quotidien américain affirmait que la nouvelle patronne de la CIA avait aussi été impliquée dans la destruction en 2005 de vidéos compromettantes sur ces techniques "d'interrogatoire poussé" appliquées sur plusieurs détenus en Thaïlande.
Les avocats de ces détenus membres présumés d'Al-Qaïda souhaitaient récupérer ces vidéos pour les présenter devant les tribunaux. Parmi les prisonniers soumis à des méthodes d'interrogation brutales sous la responsabilité de Mme Haspel figuraient deux Saoudiens: Abd al-Rahim al-Nashiri, considéré comme le cerveau de l'attentat contre le pétrolier Limburg en 2002 et de l'attaque contre le navire américain USS Cole en 2000, et Abou Zoubaydah, le premier membre influent présumé du réseau islamiste capturé par les Américains après le 11-Septembre.
Un rapport secret sur ce programme de tortures de la CIA a été réalisé en 2014 par la commission du Renseignement du Sénat, mais le président actuel, de cette commission, un Républicain, tente depuis plusieurs mois d'en rassembler les copies, assurant vouloir éviter des fuites. Les démocrates craignent que l'élu républicain ne veuille détruire toutes les copies de ce rapport et que la vérité sur ce programme de la CIA ne voit jamais le jour.
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onald Trump est définitivement le plus grand ovni de l'histoire politique contemporaine. Dans un tweet de quatre lignes, ce mardi, le président américain a annoncé un remaniement de grande ampleur. Exit le trop modéré secrétaire d'Etat Rex Tillerson, qui est remplacé par un dur, le directeur de la CIA Mike Pompeo. Ce dernier va pour sa part céder sa place à Gina Haspel, qui sera la première femme à diriger la CIA.
Espionne très expérimentée dans les opérations clandestines, cette dernière a rejoint l'agence basée à Langley en 1985 et a servi dans plusieurs endroits du monde, notamment à Londres à la fin des années 2000. En 2013, elle a été nommée à la tête du Service national clandestin de la CIA, mais a été remplacée après seulement quelques semaines, apparemment en raison de doutes sur sa responsabilité dans la mise en place après le 11 septembre 2001 de prisons secrètes à l'étranger où des méthodes comme la simulation de noyade, assimilée à de la torture, étaient employées pour interroger les suspects. Un passif qui avait fait dire aux sénateurs Ron Wyden et Martin Heinrich, lors de sa nomination comme numéro 2 de la CIA, que "son parcours (fait) qu'elle n'est pas adaptée pour ce poste".
Prison secrète en Thaïlande
En 2013, le Washington Post avait révélé que Gina Haspel avait "géré une prison secrète en Thaïlande où les détenus étaient soumis à des simulations de noyade et à d'autres mauvais traitements". Le quotidien américain affirmait que la nouvelle patronne de la CIA avait aussi été impliquée dans la destruction en 2005 de vidéos compromettantes sur ces techniques "d'interrogatoire poussé" appliquées sur plusieurs détenus en Thaïlande.
Les avocats de ces détenus membres présumés d'Al-Qaïda souhaitaient récupérer ces vidéos pour les présenter devant les tribunaux. Parmi les prisonniers soumis à des méthodes d'interrogation brutales sous la responsabilité de Mme Haspel figuraient deux Saoudiens: Abd al-Rahim al-Nashiri, considéré comme le cerveau de l'attentat contre le pétrolier Limburg en 2002 et de l'attaque contre le navire américain USS Cole en 2000, et Abou Zoubaydah, le premier membre influent présumé du réseau islamiste capturé par les Américains après le 11-Septembre.
Un rapport secret sur ce programme de tortures de la CIA a été réalisé en 2014 par la commission du Renseignement du Sénat, mais le président actuel, de cette commission, un Républicain, tente depuis plusieurs mois d'en rassembler les copies, assurant vouloir éviter des fuites. Les démocrates craignent que l'élu républicain ne veuille détruire toutes les copies de ce rapport et que la vérité sur ce programme de la CIA ne voit jamais le jour.
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