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Claude Guéant a oublié de rendre un tableau reçu en cadeau alors qu'il était ministre

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  • Claude Guéant a oublié de rendre un tableau reçu en cadeau alors qu'il était ministre

    L'ancien ministre met en avant la "valeur affective" d'une œuvre "sans valeur marchande" offerte par la Côte d'Ivoire lorsqu'il était place Beauvau et qui orne son cabinet d'avocat.

    Nouvelle affaire de tableau pour Claude Guéant ? Déjà mis en cause pour un virement de 500 000 euros sur son compte en banque – dont il assure qu'il provient de la vente de deux toiles du peintre néerlandais Andries van Eertvelt –, l'ex-ministre de l'intérieur est appelé à se justifier sur un autre tableau, accroché celui-ci au mur de son cabinet d'avocats.

    C'est le journal ivoirien Le Nouveau Courrier qui a lancé les soupçons, le 10 mai. Photo à l'appui, il évoque cette œuvre du peintre ivoirien James Houra, offerte au ministre de l'intérieur de Nicolas Sarkozy en novembre 2011, et que M. Guéant aurait "privatisée". La pprésence du tableau dans les bureaux de Guéant Avocats, avenue George-V, était déjà évoquée dans Le Monde le 7 mai, et est également attestée dans un reportage télévisé, qu'a retrouvé le site Arrêt sur images.

    GUÉANT : "IL A UNE VALEUR AFFECTIVE BIEN RÉELLE"

    Comme nous l'écrivions, le tableau, qui représente "un couple africain, naïf et coloré", a été offert "par le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, à celui qui reste son ami et son complice, y compris au sein de Guéant Avocats". Cependant, à l'époque, le cadeau d'Alassane Ouattara n'était pas destiné à son "ami" Claude Guéant mais bien au ministre de la République. Et il existe un protocole précis pour ce genre de cadeaux.

    Une circulaire de François Fillon, en 2007, dit explicitement que "les cadeaux offerts aux membres du gouvernement ou à leur conjoint, dans le cadre de l'exercice des fonctions gouvernementales, notamment à l'occasion des visites effectuées à l'étranger (...) sont, pour leurs auteurs, la manifestation de la volonté d'honorer la France. C'est donc à l'Etat qu'ils s'adressent, au-delà de la personne du récipiendaire (…). Il est par conséquent normal qu'ils n'entrent pas dans le patrimoine personnel du ministre ou de sa famille."

    Claude Guéant n'aurait donc pas dû pouvoir conserver ce tableau en quittant ses fonctions, mais devait en théorie le remettre au service du Mobilier national. Contacté par Le Monde.fr, celui-ci indique n'avoir "jamais reçu de demande de versement sur cette œuvre", comme les services du ministère auraient dû le faire en principe.

    Interrogé par Le Lab d'Europe 1, Claude Guéant affirme que "la lecture faite sur Internet de cette circulaire n'est pas exacte". "C'est oublier le critère de valeur, explique l'ancien ministre de l'intérieur. Or ce tableau n'a pas de valeur marchande mais il a une valeur affective bien réélle". Selon France Info, qui a contacté l'entourage de M. Houra, pourtant, ses toiles se vendent entre 2000 et 25 000 euros. Une valeur qui semble "bien réelle" elle aussi. En outre, la circulaire précise bien que la valeur de l'objet reçu peut être patrimoniale ou culturelle et pas seulement pécuniaire.

    DES DIZAINES D'ŒUVRES DISPARUES

    Si M. Guéant a bien conservé ce tableau de manière illégale, il encourt de nouvelles sanctions. Mais il ne serait pas le premier ancien ministre à succomber à la tentation. Ministères et Elysée empruntent en effet des milliers de pièces au Mobilier national. Pas moins de 8 352 œuvres et meubles sont ainsi en dépôt à l'Elysée, et 1 954 à Matignon, selon le dernier rapport de la Commission de récolement des dépôts d'œuvres d'art, dont le travail est notamment de les recenser et de s'assurer que ces pièces ne disparaissent pas.

    Car il arrive assez fréquemment que des pièces soient égarées. En 2009, la Commission donnait le chiffre de 12 % de pièces perdues, avec des ratios qui varient selon les ministères. Certaines sont simplement mal suivies, mais d'autres sont parfois des "emprunts" prolongés. En 2011, la Commission avait validé 1 075 dépôts de plaintes, dont 277 pour des "emprunts" aux musées, 608 pour des œuvres du Centre national d'art contemporain et 182 pour des objets du Mobilier national. Au sein de cette administration, on assure d'ailleurs que des cas tels que celui de M. Guéant se répètent de manière assez fréquente.

    Samuel Laurent
    Le Monde
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Oui, je l'affirme, la France est l'un des pays les plus corrompus au monde, pas les fonctionnaires qui travaillent dans les administrations et son exemplaires mais surtout ses élus, maires, présidents du conseil général, ministres, présidents de la république.
    Dernière modification par zek, 22 mars 2018, 06h31.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Les tableaux de Guéant estimés à moins de 50 000 euros

      Selon « Le Canard enchaîné », les deux fameux tableaux vendus pour 500 000 euros vaudraient en réalité seulement le dixième du prix de vente annoncé par l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy.

      Les deux tableaux que Claude Guéant affirmait avoir vendu 500 000 euros pour expliquer un virement suspect réalisé depuis l'étranger sur son compte auraient en réalité, à eux deux, une valeur estimée entre 35 000 euros et 50 000 euros, révèle Le Canard enchaîné dans son édition de mercredi 25 mars.

      Dans le cadre d'une enquête portant sur un éventuel financement de la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007, par la Libye de Mouammar Kadhafi, une perquisition avait été conduite dans le logement de l'ex-ministre de l'intérieur, lors de laquelle avait été trouvée la trace d'un mouvement financier suspect.

      M. Guéant avait ainsi été mis en cause pour la vente, en 2008, de deux tableaux lui appartenant. Il s'agit de deux marines, signées d'un peintre flamand du XVIIe siècle, Andries van Eertvelt, cédées par celui qui était alors secrétaire général de l'Elysée à un avocat malaisien, un certain Sivajothi Muthiah Rajendram, contre 500 000 euros. La somme a permis à M. Guéant de financer l'achat d'un appartement à Paris, en 2008.

      Des doutes anciens

      Des doutes ont été très rapidement émis quant à la valeur des deux peintures. Selon Le Canard, un homme de l'art mandaté par la justice a récemment rendu son verdict : à eux deux, les tableaux vaudraient « autour de 35 000 euros, tout au plus 50 000 euros ».

      Par ailleurs, l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy n'a jamais demandé de certificat d'exportation pour les deux tableaux, avait révélé en mai 2013 le ministère de la culture, alors que tout tableau d'une valeur supérieure à 150 000 euros doit obtenir un certificat du ministère de la culture pour être autorisé à sortir de France.

      Le Monde
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        bon ca va , tout le monde a compris , c'est la premiére page du ' Journal de mickey " qui est vendu pour corrompre un politique
        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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