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L’échec de la diversion marocaine
L’invitation faite au Maroc et au Front Polisario par un projet de résolution américain de reprendre sans plus tarder le chemin des négociations sera certainement reçue avec déception par les autorités marocaines, qui ont tout fait pour amener la communauté internationale à se détourner des vrais enjeux du conflit et à focaliser son attention sur leurs allégations sans fondement.
A en juger par son contenu, le projet de résolution américain concernant le Sahara occidental qui circule actuellement dans les arcanes du Conseil de sécurité et dont l’adoption devrait intervenir dans la nuit de mercredi à jeudi, ou au plus tard vendredi, n’est pas très différent du texte adopté l’année dernière à la même période, en ce sens qu’il reprend l’ensemble des fondamentaux du conflit.
Et l’un de ces fondamentaux consiste justement à rappeler clairement que le règlement du conflit qui oppose le Maroc et la RASD ne peut avoir lieu qu’à travers des négociations directes devant déboucher sur un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.(...) ....
Allégations sans fondement
Le texte, objet de discussions lundi au Conseil de sécurité, qui vise à renouveler pour un an le mandat de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental ne cache certes pas ses inquiétudes concernant les conséquences de la crise de Guerguerat provoquée par le Maroc. Mais à aucun moment il ne rappelle à l’ordre le Front Polisario ou insinue que les Sahraouis sont à l’origine de la crise.
Il n’aurait pas pu le faire de toutes les façons, puisque le Front Polisario ne s’est jamais opposé à l’envoi d’une mission technique (de l’ONU) dans la région pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans l’escalade. Au contraire, il l’a même appelé de ses vœux. Ce qui n’est pas le cas du Maroc, qui ne veut pas entendre parler d’une telle mission.
Ce n’est pas tout. L’invitation faite au Maroc et à la RASD de reprendre sans plus tarder le chemin des négociations sera certainement reçue avec déception par les autorités marocaines, qui ont tout fait pour pousser la communauté internationale à se détourner des vrais enjeux du conflit et à se focaliser sur leurs allégations sans fondement.
De par leur comportement, les Marocains ont montré clairement, ces dernières semaines, qu’ils cherchaient non pas à s’engager dans un processus de règlement de la crise, mais plutôt à perpétuer le statu quo, une perspective qui les arrange d’ailleurs.
Leur déception doit être d’autant plus grande que l’émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, s’est personnellement engagé aussi devant le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir un nouveau round de négociations en 2018, précisant que l'engagement des deux parties au conflit est «important» pour «faire avancer le processus politique».
Il s’agit là de propos que reprend d’ailleurs aussi le projet de résolution rédigé par les Etats-Unis qui parle, en outre, de «nouvel esprit» et de «nouvelle dynamique». Par ailleurs, il n’est nulle part question de «plan d’autonomie». La diversion marocaine faite sur fond de chantage et de menaces d’intervention militaire aura donc échoué.
Le constat ne veut néanmoins pas dire que ce texte satisfait entièrement le Front Polisario. A l’heure qu’il est, les Sahraouis doivent certainement se demander pour quelles raisons les membres du Conseil de sécurité chargés d’élaborer ce projet de résolution, contrairement au rapport d’Antonio Guterres, gardent encore le silence sur les violations massives des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Un tel silence équivaut pourtant à un cas de non-assistance à personnes en danger. Pis encore, il fait d’eux des complices d’une répression aveugle.
El Watan
L’échec de la diversion marocaine
L’invitation faite au Maroc et au Front Polisario par un projet de résolution américain de reprendre sans plus tarder le chemin des négociations sera certainement reçue avec déception par les autorités marocaines, qui ont tout fait pour amener la communauté internationale à se détourner des vrais enjeux du conflit et à focaliser son attention sur leurs allégations sans fondement.
A en juger par son contenu, le projet de résolution américain concernant le Sahara occidental qui circule actuellement dans les arcanes du Conseil de sécurité et dont l’adoption devrait intervenir dans la nuit de mercredi à jeudi, ou au plus tard vendredi, n’est pas très différent du texte adopté l’année dernière à la même période, en ce sens qu’il reprend l’ensemble des fondamentaux du conflit.
Et l’un de ces fondamentaux consiste justement à rappeler clairement que le règlement du conflit qui oppose le Maroc et la RASD ne peut avoir lieu qu’à travers des négociations directes devant déboucher sur un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.(...) ....
Allégations sans fondement
Le texte, objet de discussions lundi au Conseil de sécurité, qui vise à renouveler pour un an le mandat de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental ne cache certes pas ses inquiétudes concernant les conséquences de la crise de Guerguerat provoquée par le Maroc. Mais à aucun moment il ne rappelle à l’ordre le Front Polisario ou insinue que les Sahraouis sont à l’origine de la crise.
Il n’aurait pas pu le faire de toutes les façons, puisque le Front Polisario ne s’est jamais opposé à l’envoi d’une mission technique (de l’ONU) dans la région pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans l’escalade. Au contraire, il l’a même appelé de ses vœux. Ce qui n’est pas le cas du Maroc, qui ne veut pas entendre parler d’une telle mission.
Ce n’est pas tout. L’invitation faite au Maroc et à la RASD de reprendre sans plus tarder le chemin des négociations sera certainement reçue avec déception par les autorités marocaines, qui ont tout fait pour pousser la communauté internationale à se détourner des vrais enjeux du conflit et à se focaliser sur leurs allégations sans fondement.
De par leur comportement, les Marocains ont montré clairement, ces dernières semaines, qu’ils cherchaient non pas à s’engager dans un processus de règlement de la crise, mais plutôt à perpétuer le statu quo, une perspective qui les arrange d’ailleurs.
Leur déception doit être d’autant plus grande que l’émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, s’est personnellement engagé aussi devant le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir un nouveau round de négociations en 2018, précisant que l'engagement des deux parties au conflit est «important» pour «faire avancer le processus politique».
Il s’agit là de propos que reprend d’ailleurs aussi le projet de résolution rédigé par les Etats-Unis qui parle, en outre, de «nouvel esprit» et de «nouvelle dynamique». Par ailleurs, il n’est nulle part question de «plan d’autonomie». La diversion marocaine faite sur fond de chantage et de menaces d’intervention militaire aura donc échoué.
Le constat ne veut néanmoins pas dire que ce texte satisfait entièrement le Front Polisario. A l’heure qu’il est, les Sahraouis doivent certainement se demander pour quelles raisons les membres du Conseil de sécurité chargés d’élaborer ce projet de résolution, contrairement au rapport d’Antonio Guterres, gardent encore le silence sur les violations massives des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Un tel silence équivaut pourtant à un cas de non-assistance à personnes en danger. Pis encore, il fait d’eux des complices d’une répression aveugle.
El Watan
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