Une victoire éclatante des palestiniens envers Israel et les colons Israeliens.
Source: Le Monde 06-06-2018
La rencontre amicale, prévue à Jérusalem, avait provoqué l’ire des Palestiniens. Le capitaine de l’Albiceleste, Lionel Messi, avait été pris à partie.
Le match de préparation au Mondial 2018 entre Israël et l’Argentine, prévu samedi 9 juin à Jérusalem, a été annulé sous la pression des Palestiniens, qui avaient appelé le capitaine de l’Albiceleste, Lionel Messi, à ne pas y participer, craignant une récupération politique de l’Etat hébreu.
Cette décision est survenue, dans la soirée de mardi 5 juin, quelques heures après une mobilisation devant le terrain d’entraînement de la sélection argentine à Barcelone, où des militants palestiniens ont brandi un maillot de l’équipe maculé de peinture rouge sang et ont apostrophé les joueurs, en les sommant de ne pas participer à la rencontre.
Un incident qui a, semble-t-il, marqué les Sud-Américains. Le ministre des affaires étrangères argentin, Jorge Faurie, a ainsi fait savoir qu’ils « ne souhaitaient pas jouer le match » : « Même le sélectionneur a demandé qu’il n’y ait pas d’autre rencontre et que la sélection se concentre sur le premier match en Russie, le 16 juin. »
Selon M. Faurie, « la campagne qui est devenue virale dans les médias, de menaces aux joueurs, de maillots avec du sang, de menaces à des proches », a pesé dans la balance.
Les « regrets » de l’Etat hébreu
L’annonce officielle de l’annulation est venue de la représentation diplomatique israélienne à Buenos Aires. Dans un communiqué, l’ambassade d’Israël fait part de ses « regrets » quant à cette suspension, déplorant « les menaces et provocations dirigées contre Lionel Messi, qui ont logiquement suscité la crainte de ses pairs ».
La chancellerie de l’Etat hébreu souligne que « l’amitié entre la République argentine et l’Etat d’Israël, qui va fêter ses 70 ans, ne se réduit pas à un match de football. Le pays démocratique et le public pluriel (composé de juifs, de musulmans et de chrétiens) espèrent toujours avec impatience recevoir les principales figures du sport argentin ».
Mardi en fin de soirée, la Fédération argentine de football n’avait pas confirmé l’annulation, ni donné d’information sur une éventuelle opposition contre une autre sélection avant le départ pour la Russie.
« Un outil de chantage politique »
La Fédération palestinienne de football, elle, s’est réjouie de la suspension et « remercie toutes les parties et les institutions populaires et sportives dans le monde entier pour avoir travaillé sans relâche afin que le message du sport, et du football en particulier, triomphe, et pour avoir refusé que le sport soit utilisé comme (…) un outil de chantage politique ». Elle « félicite les joueurs de l’équipe argentine menée par la star Messi pour avoir refusé d’être utilisé comme pont à des fins non sportives ». Dimanche, son président, Jibril Rajoub, avait demandé à l’attaquant du FC Barcelone de ne pas participer au match, appelant à « brûler » ses maillots s’il jouait. « Messi est un symbole de paix et d’amour, nous lui demandons de ne pas participer au blanchiment des crimes de l’occupation [israélienne] », avait-il déclaré.
M. Rajoub donnera une conférence de presse mercredi à midi, a annoncé la Fédération.
« Le mieux était de ne pas y aller »
Initialement prévu à Hébron, le match devait finalement être joué samedi après-midi à Jérusalem. Le changement de lieu avait renforcé la mobilisation des Palestiniens, hostiles à ce qu’il ait lieu dans la ville sainte, estimant que c’était une manière de légitimer la politique israélienne.
Israël-Argentine devait être le dernier match amical de préparation de l’Albiceleste, avant la Coupe du monde en Russie, que l’équipe entamera contre l’Islande, dans le groupe D. Premier joueur à s’exprimer, l’attaquant Gonzalo Higuain s’est félicité de l’annulation de la rencontre. « Finalement, nous avons pu faire ce qu’il convenait. D’abord la santé et le sens commun. Nous croyons que le mieux était de ne pas y aller », a-t-il dit sur la chaîne sportive ESPN.
Depuis l’annonce du match, le sélectionneur argentin, Jorge Sampaoli, ruminait. « Ce n’est pas moi qui décide quand on joue et contre qui », avait-il lâché en conférence de presse après la victoire 4-0 contre Haïti, le 29 mai à Buenos Aires.
Source: Le Monde 06-06-2018
La rencontre amicale, prévue à Jérusalem, avait provoqué l’ire des Palestiniens. Le capitaine de l’Albiceleste, Lionel Messi, avait été pris à partie.
Le match de préparation au Mondial 2018 entre Israël et l’Argentine, prévu samedi 9 juin à Jérusalem, a été annulé sous la pression des Palestiniens, qui avaient appelé le capitaine de l’Albiceleste, Lionel Messi, à ne pas y participer, craignant une récupération politique de l’Etat hébreu.
Cette décision est survenue, dans la soirée de mardi 5 juin, quelques heures après une mobilisation devant le terrain d’entraînement de la sélection argentine à Barcelone, où des militants palestiniens ont brandi un maillot de l’équipe maculé de peinture rouge sang et ont apostrophé les joueurs, en les sommant de ne pas participer à la rencontre.
Un incident qui a, semble-t-il, marqué les Sud-Américains. Le ministre des affaires étrangères argentin, Jorge Faurie, a ainsi fait savoir qu’ils « ne souhaitaient pas jouer le match » : « Même le sélectionneur a demandé qu’il n’y ait pas d’autre rencontre et que la sélection se concentre sur le premier match en Russie, le 16 juin. »
Selon M. Faurie, « la campagne qui est devenue virale dans les médias, de menaces aux joueurs, de maillots avec du sang, de menaces à des proches », a pesé dans la balance.
Les « regrets » de l’Etat hébreu
L’annonce officielle de l’annulation est venue de la représentation diplomatique israélienne à Buenos Aires. Dans un communiqué, l’ambassade d’Israël fait part de ses « regrets » quant à cette suspension, déplorant « les menaces et provocations dirigées contre Lionel Messi, qui ont logiquement suscité la crainte de ses pairs ».
La chancellerie de l’Etat hébreu souligne que « l’amitié entre la République argentine et l’Etat d’Israël, qui va fêter ses 70 ans, ne se réduit pas à un match de football. Le pays démocratique et le public pluriel (composé de juifs, de musulmans et de chrétiens) espèrent toujours avec impatience recevoir les principales figures du sport argentin ».
Mardi en fin de soirée, la Fédération argentine de football n’avait pas confirmé l’annulation, ni donné d’information sur une éventuelle opposition contre une autre sélection avant le départ pour la Russie.
« Un outil de chantage politique »
La Fédération palestinienne de football, elle, s’est réjouie de la suspension et « remercie toutes les parties et les institutions populaires et sportives dans le monde entier pour avoir travaillé sans relâche afin que le message du sport, et du football en particulier, triomphe, et pour avoir refusé que le sport soit utilisé comme (…) un outil de chantage politique ». Elle « félicite les joueurs de l’équipe argentine menée par la star Messi pour avoir refusé d’être utilisé comme pont à des fins non sportives ». Dimanche, son président, Jibril Rajoub, avait demandé à l’attaquant du FC Barcelone de ne pas participer au match, appelant à « brûler » ses maillots s’il jouait. « Messi est un symbole de paix et d’amour, nous lui demandons de ne pas participer au blanchiment des crimes de l’occupation [israélienne] », avait-il déclaré.
M. Rajoub donnera une conférence de presse mercredi à midi, a annoncé la Fédération.
« Le mieux était de ne pas y aller »
Initialement prévu à Hébron, le match devait finalement être joué samedi après-midi à Jérusalem. Le changement de lieu avait renforcé la mobilisation des Palestiniens, hostiles à ce qu’il ait lieu dans la ville sainte, estimant que c’était une manière de légitimer la politique israélienne.
Israël-Argentine devait être le dernier match amical de préparation de l’Albiceleste, avant la Coupe du monde en Russie, que l’équipe entamera contre l’Islande, dans le groupe D. Premier joueur à s’exprimer, l’attaquant Gonzalo Higuain s’est félicité de l’annulation de la rencontre. « Finalement, nous avons pu faire ce qu’il convenait. D’abord la santé et le sens commun. Nous croyons que le mieux était de ne pas y aller », a-t-il dit sur la chaîne sportive ESPN.
Depuis l’annonce du match, le sélectionneur argentin, Jorge Sampaoli, ruminait. « Ce n’est pas moi qui décide quand on joue et contre qui », avait-il lâché en conférence de presse après la victoire 4-0 contre Haïti, le 29 mai à Buenos Aires.
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