Leurs maisons à Oujda ne seront «ni démolies ni expropriées»
L’une d’entre elles, objet d’une décision de justice, subira des travaux
Une seconde complètement rénovée, servirait de musée pour la mémoire commune

Voilà à quoi ressemble aujourd'hui Warda 3, la maison complètement délabrée et menaçant ruine, où Abdelaziz Bouteflika a vu le jour, le 2 mars 1937. Elle se trouve dans l'ancienne médina (Ph. A.K)
Certains biens immobiliers de la famille du président algérien Abdelaziz Bouteflika, à Oujda, vont subir une transformation partielle, «mais ne seront ni démolis ni expropriés».
C’est ce que précise une source officielle de la Commune d’Oujda. La famille Bouteflika dispose effectivement de trois maisons dans la capitale de l'Oriental.
La première, dénommée Warda 3 (numéro du titre 0/6035) limitrophe à la place Maghreb Arabe, a été cataloguée comme habitat menaçant ruine.
Cette maison, qui se trouve dans l'ancienne médina et qui a vu naître l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika, tombe totalement en ruine avec une façade complètement démolie et un reste qui tient à peine.
La loi marocaine est claire en ce qui concerne ce type de bâtisses.
Dans le cas d’un édifice menaçant ruine, le propriétaire doit procéder aux mesures d’urgence nécessaires pour éviter le risque d’un effondrement.
Il est obligé d'entretenir, rénover et réhabiliter son immeuble pour assurer sa durabilité et garantir la sécurité des voisins. Or, dans le cas de cette maison, aucun héritier ne s’est présenté pour la réparer.
Ce qui oblige les autorités municipales à démolir une partie de la maison et élever un mur de clôture tout en élargissant le passage.
Elles l’ont fait avec des centaines de maisons de l’ancienne médina dans le cadre du programme de réhabilitation et de la mise à niveau des quartiers menaçant ruine.

Il s'agit de la seconde maison, qui se trouve aussi dans l'ancienne médina. Cette maison fait l’objet d’un litige entre les héritiers (Ph A.K)
De plus, les voisins, excédés, ont déposé plusieurs plaintes auprès des autorités locales pour clore cette maison qui est devenue un lieu d’agression et de refuge pour les drogués, trafiquants de stupéfiants et prostitution.
Selon l’acte de propriété (dont L’Economiste dispose d’une copie), la maison appartient aux héritiers Zhor Bouteflika Ben Ahmed, Latifa Bouteflika Ben Ahmed, Mustapha Bouteflika Ben Ahmed, Abderrahim Bouteflika Ben Ahmed et Saïd Bouteflika Ben Ahmed.
L’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika Ben Ahmed n’est pas l’un des bénéficiaires de cet héritage, selon cet acte. Aucun des héritiers ne s'étant manifesté, la justice a donc tranché en autorisant la démolition de la façade et de la cour, des parties de la maison jugées les plus dangereuses.
Avant de procéder à cette destruction ciblée de la maison, Omar Hejira, président de la commune d’Oujda a tenu une réunion avec le consul algérien à Oujda pour l’aviser de la décision municipale, étant donné que ce bien appartient à des Algériens. Pour l'heure, rien encore n'a été entrepris.
La seconde maison des Bouteflika (à côté de la grande mosquée), est dans un état délabré également mais ne présente pas de danger pour la population.
Elle se trouve de plus dans une impasse, donc éloignée des passants.
lle est louée à 700 DH/mois à des artisans saisonniers, par un des membres de la famille Bouteflika.
Toutefois, elle nécessite des travaux d’entretien et de rénovation.
Cette maison fait l’objet d’un litige entre les héritiers.

Le père du président algérien (Mustapha Ben Abdelkader Ben Ahmed) a eu une dizaine d’enfants de ses différents mariages. Il est enterré au cimetière Sid Al Mokhtar à Oujda.
l a laissé plusieurs biens immobiliers dont trois maisons.
La plus imposante se trouve au coin de la rue Madrouma et Bd Moulay Ismail.
Elle est revenue à Abdelaziz Bouteflika qui l’a rénovée pour servir de mémoire commune (Ph A.K)
La plus importante des maisons des Bouteflika, appartient au président lui-même.
Elle se trouve à la rue Madrouma, (l’ancien quartier des Algériens à Oujda).
Une bâtisse rénovée pour 2 millions de DH par le consulat d’Algérie à Oujda.
De son côté le Conseil de la ville s’est chargé de la connexion de la maison aux réseaux d’électricité, eau potable, eaux usées et téléphone.
Cette maison pourrait servir de musée pour la mémoire commune des résistants algéro-marocains.
Entre temps, un autre algérien (le milliardaire et homme politique, Rachid Nekkaz) qui n’a aucun lien de parenté avec la famille, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il regrette que la maison, qui a vu naître le président algérien (warda 3), soit transformée en dépotoir et qu’elle soit entourée d’ordures.
Il a même proposé au conseil de la ville de racheter cette maison.
Mission impossible, lui indique Hejira, puisqu'elle appartient à des héritiers qui peinent à s'entendre.
Chose que certains Algériens prennent mal, considérant que c'est une offense au président algérien que de racheter sa maison d'enfance.
«C’est vraiment regrettable de constater que certains Algériens cherchent à régler leurs comptes avec leur président sur le territoire marocain», explique Ahmed Belqaid, un des beaux-frères de la famille Bouteflika.
Ceci dit, ce cas met sur le devant de la scène, le problème épineux des biens des Marocains en Algérie et les biens des Algériens au Maroc.
«La solution se trouve entre Alger et Rabat et pas à Oujda, souligne Abdelkader Ammouri, un marocain qui a vécu en Algérie et qui attend toujours que ses biens, en Algérie, lui soient restitués».
l'economiste
L’une d’entre elles, objet d’une décision de justice, subira des travaux
Une seconde complètement rénovée, servirait de musée pour la mémoire commune

Voilà à quoi ressemble aujourd'hui Warda 3, la maison complètement délabrée et menaçant ruine, où Abdelaziz Bouteflika a vu le jour, le 2 mars 1937. Elle se trouve dans l'ancienne médina (Ph. A.K)
Certains biens immobiliers de la famille du président algérien Abdelaziz Bouteflika, à Oujda, vont subir une transformation partielle, «mais ne seront ni démolis ni expropriés».
C’est ce que précise une source officielle de la Commune d’Oujda. La famille Bouteflika dispose effectivement de trois maisons dans la capitale de l'Oriental.
La première, dénommée Warda 3 (numéro du titre 0/6035) limitrophe à la place Maghreb Arabe, a été cataloguée comme habitat menaçant ruine.
Cette maison, qui se trouve dans l'ancienne médina et qui a vu naître l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika, tombe totalement en ruine avec une façade complètement démolie et un reste qui tient à peine.
La loi marocaine est claire en ce qui concerne ce type de bâtisses.
Dans le cas d’un édifice menaçant ruine, le propriétaire doit procéder aux mesures d’urgence nécessaires pour éviter le risque d’un effondrement.
Il est obligé d'entretenir, rénover et réhabiliter son immeuble pour assurer sa durabilité et garantir la sécurité des voisins. Or, dans le cas de cette maison, aucun héritier ne s’est présenté pour la réparer.
Ce qui oblige les autorités municipales à démolir une partie de la maison et élever un mur de clôture tout en élargissant le passage.
Elles l’ont fait avec des centaines de maisons de l’ancienne médina dans le cadre du programme de réhabilitation et de la mise à niveau des quartiers menaçant ruine.

Il s'agit de la seconde maison, qui se trouve aussi dans l'ancienne médina. Cette maison fait l’objet d’un litige entre les héritiers (Ph A.K)
De plus, les voisins, excédés, ont déposé plusieurs plaintes auprès des autorités locales pour clore cette maison qui est devenue un lieu d’agression et de refuge pour les drogués, trafiquants de stupéfiants et prostitution.
Selon l’acte de propriété (dont L’Economiste dispose d’une copie), la maison appartient aux héritiers Zhor Bouteflika Ben Ahmed, Latifa Bouteflika Ben Ahmed, Mustapha Bouteflika Ben Ahmed, Abderrahim Bouteflika Ben Ahmed et Saïd Bouteflika Ben Ahmed.
L’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika Ben Ahmed n’est pas l’un des bénéficiaires de cet héritage, selon cet acte. Aucun des héritiers ne s'étant manifesté, la justice a donc tranché en autorisant la démolition de la façade et de la cour, des parties de la maison jugées les plus dangereuses.
Avant de procéder à cette destruction ciblée de la maison, Omar Hejira, président de la commune d’Oujda a tenu une réunion avec le consul algérien à Oujda pour l’aviser de la décision municipale, étant donné que ce bien appartient à des Algériens. Pour l'heure, rien encore n'a été entrepris.
La seconde maison des Bouteflika (à côté de la grande mosquée), est dans un état délabré également mais ne présente pas de danger pour la population.
Elle se trouve de plus dans une impasse, donc éloignée des passants.
lle est louée à 700 DH/mois à des artisans saisonniers, par un des membres de la famille Bouteflika.
Toutefois, elle nécessite des travaux d’entretien et de rénovation.
Cette maison fait l’objet d’un litige entre les héritiers.

Le père du président algérien (Mustapha Ben Abdelkader Ben Ahmed) a eu une dizaine d’enfants de ses différents mariages. Il est enterré au cimetière Sid Al Mokhtar à Oujda.
l a laissé plusieurs biens immobiliers dont trois maisons.
La plus imposante se trouve au coin de la rue Madrouma et Bd Moulay Ismail.
Elle est revenue à Abdelaziz Bouteflika qui l’a rénovée pour servir de mémoire commune (Ph A.K)
La plus importante des maisons des Bouteflika, appartient au président lui-même.
Elle se trouve à la rue Madrouma, (l’ancien quartier des Algériens à Oujda).
Une bâtisse rénovée pour 2 millions de DH par le consulat d’Algérie à Oujda.
De son côté le Conseil de la ville s’est chargé de la connexion de la maison aux réseaux d’électricité, eau potable, eaux usées et téléphone.
Cette maison pourrait servir de musée pour la mémoire commune des résistants algéro-marocains.
Entre temps, un autre algérien (le milliardaire et homme politique, Rachid Nekkaz) qui n’a aucun lien de parenté avec la famille, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il regrette que la maison, qui a vu naître le président algérien (warda 3), soit transformée en dépotoir et qu’elle soit entourée d’ordures.
Il a même proposé au conseil de la ville de racheter cette maison.
Mission impossible, lui indique Hejira, puisqu'elle appartient à des héritiers qui peinent à s'entendre.
Chose que certains Algériens prennent mal, considérant que c'est une offense au président algérien que de racheter sa maison d'enfance.
«C’est vraiment regrettable de constater que certains Algériens cherchent à régler leurs comptes avec leur président sur le territoire marocain», explique Ahmed Belqaid, un des beaux-frères de la famille Bouteflika.
Ceci dit, ce cas met sur le devant de la scène, le problème épineux des biens des Marocains en Algérie et les biens des Algériens au Maroc.
«La solution se trouve entre Alger et Rabat et pas à Oujda, souligne Abdelkader Ammouri, un marocain qui a vécu en Algérie et qui attend toujours que ses biens, en Algérie, lui soient restitués».
l'economiste
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