- Le 16 octobre 1975, en annonçant la Marche verte, Hassan II se réconciliait avec son opposition
(…).
Bouabid et les siens rompent avec la ligne de l’UNFP
Le discours de la Marche verte avait été précédé par un chamboulement dans la principale formation de l’opposition. Le 15 septembre 1975, le courant de Rabat de l’UNFP (Union nationale des forces populaires, une scission de l’Istiqlal en 1959) mené par Abderrahim Bouabid rompait le cordon ombilical avec le courant de Casablanca dirigé par Abdallah Ibrahim et lançait l’USFP.
Durant le mois qui avait précédé le discours du 16 octobre, Bouabid avait effectué des tournées dans certains pays du mouvement des non-alignés et aux Nations unies afin de plaider la cause du Maroc sur le Sahara. D’autant que le dossier était en examen par la Cour internationale de justice. Le Palais avait grandement besoin de personnalités crédibles et ayant de solides réseaux sur la scène internationale pour porter sa voix. Un pari qui s’était révélé réussi.
Cet engagement marquait le premier gage de loyauté des promoteurs du nouveau parti envers la monarchie. Ils prenaient ainsi leurs distances avec l’action armée prônée par des chefs de l’UNFP en exil en Algérie, en Libye et en France pour renverser le régime.
L’Istiqlal se réconcilie avec Hassan II après le différend sur la Mauritanie
L’annonce de la Marche verte avait aussi permis une réconciliation entre Hassan II et les leaders de l’Istiqlal. Les relations entre les deux s'étaient détériorées au lendemain de la reconnaissance de l’Etat de la Mauritanie par le Royaume, en septembre 1969. Une décision vivement dénoncée par le PI. Les amis de Allal El Fassi l’avaient même qualifiée de "politique d’abandon national". Une prise de position à l’origine de nombreuses censures des journaux de la Balance : Al Alam et L’Opinion.
La "perte" de la Mauritanie digérée, l’Istiqlal ne pouvait qu’applaudir toute initiative visant à récupérer le Sahara occidental. Le parti revendique encore aujourd’hui la rétrocession du Sahara oriental contrôlé par l’Algérie, Ceuta et Melilla et les iles occupées par l’Espagne.
La Marche verte a permis au Maroc de renouer avec le jeu de la démocratie. Le 12 novembre 1976, des élections communales étaient organisées. Huit mois plus tard, le 3 juin 1977, le pays avait rendez-vous avec des législatives. L’opposition (Istiqlal et USFP) était d'ailleurs présentes aux deux échéances.
Ya..bi
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Bouabid et les siens rompent avec la ligne de l’UNFP
Le discours de la Marche verte avait été précédé par un chamboulement dans la principale formation de l’opposition. Le 15 septembre 1975, le courant de Rabat de l’UNFP (Union nationale des forces populaires, une scission de l’Istiqlal en 1959) mené par Abderrahim Bouabid rompait le cordon ombilical avec le courant de Casablanca dirigé par Abdallah Ibrahim et lançait l’USFP.
Durant le mois qui avait précédé le discours du 16 octobre, Bouabid avait effectué des tournées dans certains pays du mouvement des non-alignés et aux Nations unies afin de plaider la cause du Maroc sur le Sahara. D’autant que le dossier était en examen par la Cour internationale de justice. Le Palais avait grandement besoin de personnalités crédibles et ayant de solides réseaux sur la scène internationale pour porter sa voix. Un pari qui s’était révélé réussi.
Cet engagement marquait le premier gage de loyauté des promoteurs du nouveau parti envers la monarchie. Ils prenaient ainsi leurs distances avec l’action armée prônée par des chefs de l’UNFP en exil en Algérie, en Libye et en France pour renverser le régime.
L’Istiqlal se réconcilie avec Hassan II après le différend sur la Mauritanie
L’annonce de la Marche verte avait aussi permis une réconciliation entre Hassan II et les leaders de l’Istiqlal. Les relations entre les deux s'étaient détériorées au lendemain de la reconnaissance de l’Etat de la Mauritanie par le Royaume, en septembre 1969. Une décision vivement dénoncée par le PI. Les amis de Allal El Fassi l’avaient même qualifiée de "politique d’abandon national". Une prise de position à l’origine de nombreuses censures des journaux de la Balance : Al Alam et L’Opinion.
La "perte" de la Mauritanie digérée, l’Istiqlal ne pouvait qu’applaudir toute initiative visant à récupérer le Sahara occidental. Le parti revendique encore aujourd’hui la rétrocession du Sahara oriental contrôlé par l’Algérie, Ceuta et Melilla et les iles occupées par l’Espagne.
La Marche verte a permis au Maroc de renouer avec le jeu de la démocratie. Le 12 novembre 1976, des élections communales étaient organisées. Huit mois plus tard, le 3 juin 1977, le pays avait rendez-vous avec des législatives. L’opposition (Istiqlal et USFP) était d'ailleurs présentes aux deux échéances.
Ya..bi
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