«La séquence des pères fondateurs de l’indépendance tarde à s’achever. Mais si elle tarde tant à s’achever, alors que les lois de la biologie ont déjà rendu leur verdict, c’est sans doute en raison du fait que le lancinant problème de la dévolution du pouvoir n’a pas encore été réglé, notamment la répartition de la rente pétrolière» . RN
1- LE GRENOUILLAGE SÉPARATISTE DE FERHAT MEHENNI, LE «CANICHE DE BHL».
L’Algérie célèbre ce 1er novembre 2018 le 74ème anniversaire du «Toussaint Rouge», qui marque le soulèvement du peuple algérien et son engagement dans sa guerre d’indépendance, alors que le pays vit dans l’incertitude de la décision de son président Abdel Aziz Bouteflika de solliciter un 5ème mandat présidentiel, plongeant la population sinon en état d’atonie, à tout le moins dans une grande perplexité.
Une séquence qui se déroule sur fond d’une énergique reprise en main de l’appareil militaro-sécuritaire par un président en fin de mandat mais probable candidat sauf accident à sa propre succession, en toile de fond d’une psychose d’une épidémie de choléra, à l’arrière plan d’une guerre larvée entre les diverses factions postulantes au pouvoir,
7 me Président de la République algérienne, M. Bouteflika, à mobilité réduite, est au pouvoir depuis 1999, soit depuis 19 ans. Agé de 81 ans, il est diminué depuis 2013 par un AVC (accident vasculaire cérébral).
En prévision de l’échéance présidentielle de 2019, le président Bouteflika a donné un grand coup de pied dans la fourmilière de la corruption en ordonnant une grande purge dans l’appareil sécuritaire de l’état prenant prétexte de la saisine d’un important lot de 701 kg de cocaïne en Algérie, le 29 Mai 2018: Le tout puissant chef de la police Abdel Majid Hamel a été limogé, de même que le général Menad Nouba, chef de la gendarmerie. La purge a emporté le chef de sûreté de la willaya d’Alger, Nourredine Berrachedi. Des magistrats ont été suspendus, deux procureurs placés sous mandat de dépôt, des enfants de responsables politiques impliqués.
La purge s’est poursuivie en douceur avec le dégagement en douceur trois mois plus tard, en Août, de deux autres officiers généraux: le patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), le général-major Mohamed Tirèche, dit Lakhdar, et le général Boumédiène Benattou, contrôleur général de l’armée, remplacé à ce poste par l’ancien directeur central de l’intendance, le général-major Hadji Zerhouni. Au total une douzaine de généraux ont été dégagés.
Effet d’une relation causale? Quoiqu’il en soit, quatorze personnalités algériennes avaient lancé trois jours plus tôt, vendredi 26 mai 2018, un appel demandant à M. Bouteflika de renoncer à briguer un 5ème mandat. Ce manifeste a quelque peu secoué la torpeur de la vie politique algérienne et redonné de l’intérêt à une compétition dont les résultats sont généralement connus d’avance:
«Votre long règne sur le pays a fini par créer un régime politique qui ne peut répondre aux normes modernes de l’Etat de droit”, (…) “Votre âge avancé et votre dramatique état de santé vous commandent de ne plus vous occuper des charges de l’Etat bien trop lourdes», souligne la missive signée des personnalités suivantes: Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement actuellement dans l’opposition, Soufiane Djilali, président du jeune parti d’opposition Jil Jadid (Nouvelle génération) et Amira Bouraoui, militante à l’origine du mouvement Barakat (Ça suffit!) qui s’est imposé sur la scène politique en 2014 en incarnant l’opposition à un 4e mandat du président Bouteflika, ainsi que par l’écrivain Yasmina Khadra, l’universitaire Fatiha Benabbou, le sociologue Nacer Djabi, qui avaient également milité contre un 4e mandat pour M. Bouteflika, au pouvoir depuis 1999.
2- L’APPEL DE LONDRES DU 4 JUIN 2018 DE FERHAT MEHENNI: UN MAUVAIS REMAKE D’UN MAUVAIS FILM; UN PASTICHE DU GÉNÉRAL DE GAULLE DANS UN COMIQUE DE RÉPÉTITION
L’incertitude présidentielle a généré une forme de grenouillage séparatiste au sein du mouvement irrédentiste kabyle représenté par l’ancien troubadour de la canzonetta algérienne, réputé pour ses liens avec Bernard Henry Lévy, le philosioniste parrain médiatique des guerres de destruction de la Libye et de la Syrie.
Mauvais remake d’un mauvais film, Ferhat Mehenni, leader du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et de l’Anavad (Gouvernement Provisoire de Kabylie), a en effet lancé un appel aux Kabyles les invitant à prendre les armes. Pastichant le Général Charles de Gaulle, dans un exercice qui relève du comique de répétition, le fondateur du MAK a lancé son appel depuis Londres, lieu de l’appel du 18 juin du chef de la France Libre. Son discours est intervenu le 4 juin, deux semaines avant la date symbolique du discours fondateur de la Résistance Française. Un décalage calendaire qui signe dans l’ordre symbolique un ratage manifeste de sa propre vision de la marche de l’histoire.
La sortie du leader de la mouvance indépendantiste Kabyle est intervenue dans un contexte d’une fragilisation de sa base militante, causée par des dissidences au sein de son mouvement ainsi que par la fondation de deux nouveaux mouvements concurrents en Kabylie: l’Union pour la République Kabyle (URK) prônant l’indépendance de la Kabylie et le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) revendiquant quant à lui l’autonomie de la Kabylie.
Le RPK a d’ailleurs vertement répliqué au «petit caniche de BHL: «Le sens de discernement nous commande aussi de ne pas occulter les considérations géopolitiques et de rester insensibles au développement et à la prolifération des conflits au niveau régional. Les exemples ne manquent pas dans l’actualité internationale (la Libye, la Syrie, le Sahel.. etc.), et dans notre passé récent (la décennie noire) pour se laisser entrainer dans une aventure orchestrée par des forces obscures dont l’agenda est chargée par des actions de déstabilisation des nations», a affirmé le responsable.
1- LE GRENOUILLAGE SÉPARATISTE DE FERHAT MEHENNI, LE «CANICHE DE BHL».
L’Algérie célèbre ce 1er novembre 2018 le 74ème anniversaire du «Toussaint Rouge», qui marque le soulèvement du peuple algérien et son engagement dans sa guerre d’indépendance, alors que le pays vit dans l’incertitude de la décision de son président Abdel Aziz Bouteflika de solliciter un 5ème mandat présidentiel, plongeant la population sinon en état d’atonie, à tout le moins dans une grande perplexité.
Une séquence qui se déroule sur fond d’une énergique reprise en main de l’appareil militaro-sécuritaire par un président en fin de mandat mais probable candidat sauf accident à sa propre succession, en toile de fond d’une psychose d’une épidémie de choléra, à l’arrière plan d’une guerre larvée entre les diverses factions postulantes au pouvoir,
7 me Président de la République algérienne, M. Bouteflika, à mobilité réduite, est au pouvoir depuis 1999, soit depuis 19 ans. Agé de 81 ans, il est diminué depuis 2013 par un AVC (accident vasculaire cérébral).
En prévision de l’échéance présidentielle de 2019, le président Bouteflika a donné un grand coup de pied dans la fourmilière de la corruption en ordonnant une grande purge dans l’appareil sécuritaire de l’état prenant prétexte de la saisine d’un important lot de 701 kg de cocaïne en Algérie, le 29 Mai 2018: Le tout puissant chef de la police Abdel Majid Hamel a été limogé, de même que le général Menad Nouba, chef de la gendarmerie. La purge a emporté le chef de sûreté de la willaya d’Alger, Nourredine Berrachedi. Des magistrats ont été suspendus, deux procureurs placés sous mandat de dépôt, des enfants de responsables politiques impliqués.
La purge s’est poursuivie en douceur avec le dégagement en douceur trois mois plus tard, en Août, de deux autres officiers généraux: le patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), le général-major Mohamed Tirèche, dit Lakhdar, et le général Boumédiène Benattou, contrôleur général de l’armée, remplacé à ce poste par l’ancien directeur central de l’intendance, le général-major Hadji Zerhouni. Au total une douzaine de généraux ont été dégagés.
Effet d’une relation causale? Quoiqu’il en soit, quatorze personnalités algériennes avaient lancé trois jours plus tôt, vendredi 26 mai 2018, un appel demandant à M. Bouteflika de renoncer à briguer un 5ème mandat. Ce manifeste a quelque peu secoué la torpeur de la vie politique algérienne et redonné de l’intérêt à une compétition dont les résultats sont généralement connus d’avance:
«Votre long règne sur le pays a fini par créer un régime politique qui ne peut répondre aux normes modernes de l’Etat de droit”, (…) “Votre âge avancé et votre dramatique état de santé vous commandent de ne plus vous occuper des charges de l’Etat bien trop lourdes», souligne la missive signée des personnalités suivantes: Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement actuellement dans l’opposition, Soufiane Djilali, président du jeune parti d’opposition Jil Jadid (Nouvelle génération) et Amira Bouraoui, militante à l’origine du mouvement Barakat (Ça suffit!) qui s’est imposé sur la scène politique en 2014 en incarnant l’opposition à un 4e mandat du président Bouteflika, ainsi que par l’écrivain Yasmina Khadra, l’universitaire Fatiha Benabbou, le sociologue Nacer Djabi, qui avaient également milité contre un 4e mandat pour M. Bouteflika, au pouvoir depuis 1999.
2- L’APPEL DE LONDRES DU 4 JUIN 2018 DE FERHAT MEHENNI: UN MAUVAIS REMAKE D’UN MAUVAIS FILM; UN PASTICHE DU GÉNÉRAL DE GAULLE DANS UN COMIQUE DE RÉPÉTITION
L’incertitude présidentielle a généré une forme de grenouillage séparatiste au sein du mouvement irrédentiste kabyle représenté par l’ancien troubadour de la canzonetta algérienne, réputé pour ses liens avec Bernard Henry Lévy, le philosioniste parrain médiatique des guerres de destruction de la Libye et de la Syrie.
Mauvais remake d’un mauvais film, Ferhat Mehenni, leader du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et de l’Anavad (Gouvernement Provisoire de Kabylie), a en effet lancé un appel aux Kabyles les invitant à prendre les armes. Pastichant le Général Charles de Gaulle, dans un exercice qui relève du comique de répétition, le fondateur du MAK a lancé son appel depuis Londres, lieu de l’appel du 18 juin du chef de la France Libre. Son discours est intervenu le 4 juin, deux semaines avant la date symbolique du discours fondateur de la Résistance Française. Un décalage calendaire qui signe dans l’ordre symbolique un ratage manifeste de sa propre vision de la marche de l’histoire.
La sortie du leader de la mouvance indépendantiste Kabyle est intervenue dans un contexte d’une fragilisation de sa base militante, causée par des dissidences au sein de son mouvement ainsi que par la fondation de deux nouveaux mouvements concurrents en Kabylie: l’Union pour la République Kabyle (URK) prônant l’indépendance de la Kabylie et le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) revendiquant quant à lui l’autonomie de la Kabylie.
Le RPK a d’ailleurs vertement répliqué au «petit caniche de BHL: «Le sens de discernement nous commande aussi de ne pas occulter les considérations géopolitiques et de rester insensibles au développement et à la prolifération des conflits au niveau régional. Les exemples ne manquent pas dans l’actualité internationale (la Libye, la Syrie, le Sahel.. etc.), et dans notre passé récent (la décennie noire) pour se laisser entrainer dans une aventure orchestrée par des forces obscures dont l’agenda est chargée par des actions de déstabilisation des nations», a affirmé le responsable.
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