Dans une série de tweets rageurs, le président américain attaque la France et la sortie de Macron sur la nécessité d’une défense européenne.
Le président américain Donald Trump a, une nouvelle fois, critiqué avec virulence mardi la proposition d’Emmanuel Macron de créer une armée européenne, quelques jours après avoir jugé très « insultants » les propos de son homologue français sur la création d’une telle force militaire.
« Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c’était l’Allemagne dans la Première et la Seconde Guerre mondiale », a-t-il écrit sur Twitter, deux jours après son retour de Paris, où il a participé aux commémorations, avec de nombreux chefs d'Etat, du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre.
Dans un second tweet, il juge « injuste » les tarifs douaniers pratiqués par la France à l’égard du vin américain, alors que ceux des Etats-Unis seraient plus avantageux pour les millésimes français. « Cela doit changer. »
Avant d’asséner dans un quatrième tweet une formule calquée sur son slogan de campagne : « MAKE FRANCE GREAT AGAIN. » Lors d’une récente conférence de presse, Donald Trump s’était lui-même emporté à l’évocation du mot « nationaliste » pour qualifier sa rhétorique.
Une colère intacte
Donald Trump exhorte régulièrement les pays européens membres de l’Otan à augmenter leurs dépenses militaires, estimant que les États-Unis paient une trop grande part du budget de l’alliance atlantique.
La colère du 45e président américain n’est pas retombée après les propos d’Emmanuel Macron sur la nécessité d’« une vrai armée européenne » pour se défendre. Le président français justifiait ainsi une telle idée pour « protéger » l’Europe « à l’égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d’Amérique », en évoquant la décision américaine de se retirer d’un traité de désarmement nucléaire datant des années 1980.
A peine arrivé sur le tarmac de l’aéroport d’Orly près de Paris vendredi, le locataire de la Maison Blanche avait dénoncé, dans un tweet extrêmement virulent, la proposition d’Emmanuel Macron. « Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’Otan que les Etats-Unis subventionnent largement ! », avait ajouté Donald Trump.
Si Emmanuel Macron n’a pas directement réagi aux tweets de son homologue, un conseiller de la présidence en a relativisé la portée, estimant qu’ils étaient « faits pour les Américains, sinon ils ne seraient pas écrits en anglais ».
Et d’insister : « Nous n'avons pas à commenter les contenus qui sont dédiés à ses concitoyens. » Par ailleurs, « Donald Trump est arrivé parmi les premiers à Paris, et a réservé son premier entretien au président Macron. Ces signaux ont une valeur bien plus grande que des tweets dont on sait comment et pourquoi ils sont faits ! » a fait valoir ce conseiller de l’Elysée au cours d'un déjeuner organisé par l'Association de la Presse présidentielle. Pour lui, « la relation entre Emmanuel Macron et Donald Trump n'est pas toujours facile mais elle est continue (...) Au-delà des tweets, ce qui importe c'est qu'ils se parlent plusieurs fois par semaine, et qu'ils évoquent les sujets qui perturbent la marche du monde. »
Une « insulte à la France »
D’autres Français ont toutefois bien moins pris la diatribe de l’Américain, à l’instar d’Olivier Faure, patron des socialistes, qui estime que Donald Trump «insulte la France ». Et de tancer sur BFM TV : « Je ne suis pas médecin, je ne peux pas juger de ce qui relève de toute évidence d’une pathologie ! » Ainsi, « Je suis opposant à Macron mais j’ai une solidarité avec lui » sur ce point, a-t-il précisé.
Le Parisien
Le président américain Donald Trump a, une nouvelle fois, critiqué avec virulence mardi la proposition d’Emmanuel Macron de créer une armée européenne, quelques jours après avoir jugé très « insultants » les propos de son homologue français sur la création d’une telle force militaire.
« Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c’était l’Allemagne dans la Première et la Seconde Guerre mondiale », a-t-il écrit sur Twitter, deux jours après son retour de Paris, où il a participé aux commémorations, avec de nombreux chefs d'Etat, du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre.
Emmanuel Macron suggests building its own army to protect Europe against the U.S., China and Russia. But it was Germany in World Wars One & Two - How did that work out for France? They were starting to learn German in Paris before the U.S. came along. Pay for NATO or not!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
« Comment ça a marché pour la France ? Ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les Etats-Unis n’arrivent », a-t-il ironisé, faisant référence, semble-t-il, à l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. « Paie pour l’Otan ou non », a-t-il poursuivi.
« Pas de pays plus nationaliste que la France »— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
« Comment ça a marché pour la France ? Ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les Etats-Unis n’arrivent », a-t-il ironisé, faisant référence, semble-t-il, à l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. « Paie pour l’Otan ou non », a-t-il poursuivi.
Dans un second tweet, il juge « injuste » les tarifs douaniers pratiqués par la France à l’égard du vin américain, alors que ceux des Etats-Unis seraient plus avantageux pour les millésimes français. « Cela doit changer. »
On Trade, France makes excellent wine, but so does the U.S. The problem is that France makes it very hard for the U.S. to sell its wines into France, and charges big Tariffs, whereas the U.S. makes it easy for French wines, and charges very small Tariffs. Not fair, must change!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
Donald Trump raille dans un troisième message la « très faible cote de popularité » de son homologue français : « Le problème est qu’Emmanuel Macron souffre d’une très faible cote de popularité en France, 26 %, et un taux de chômage à près de 10 %. Il essayait juste d’évoquer un autre sujet. En passant, il n’existe pas de pays plus nationaliste que la France, un peuple très fier, et à juste titre », écrit le locataire de la Maison Blanche.— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
Avant d’asséner dans un quatrième tweet une formule calquée sur son slogan de campagne : « MAKE FRANCE GREAT AGAIN. » Lors d’une récente conférence de presse, Donald Trump s’était lui-même emporté à l’évocation du mot « nationaliste » pour qualifier sa rhétorique.
......MAKE FRANCE GREAT AGAIN!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
Ce mardi, le président américain revient dans un cinquième tweet sur l’information selon laquelle il aurait annulé sa visite dans un cimetière américain de l’Aisne en raison de la pluie, la qualifiant de « fake news ».— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
By the way, when the helicopter couldn’t fly to the first cemetery in France because of almost zero visibility, I suggested driving. Secret Service said NO, too far from airport & big Paris shutdown. Speech next day at American Cemetary in pouring rain! Little reported-Fake News!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
« Lorsque l’hélicoptère n’a pas pu se rendre au premier cimetière de France en raison de la visibilité quasi nulle, j’ai suggéré de conduire. Les services de sécurité ont dit NON, trop loin de l’aéroport et Paris bouclé. Discours le lendemain au cimetière américain sous une pluie battante ! », a-t-il affirmé.— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
Une colère intacte
Donald Trump exhorte régulièrement les pays européens membres de l’Otan à augmenter leurs dépenses militaires, estimant que les États-Unis paient une trop grande part du budget de l’alliance atlantique.
La colère du 45e président américain n’est pas retombée après les propos d’Emmanuel Macron sur la nécessité d’« une vrai armée européenne » pour se défendre. Le président français justifiait ainsi une telle idée pour « protéger » l’Europe « à l’égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d’Amérique », en évoquant la décision américaine de se retirer d’un traité de désarmement nucléaire datant des années 1980.
A peine arrivé sur le tarmac de l’aéroport d’Orly près de Paris vendredi, le locataire de la Maison Blanche avait dénoncé, dans un tweet extrêmement virulent, la proposition d’Emmanuel Macron. « Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’Otan que les Etats-Unis subventionnent largement ! », avait ajouté Donald Trump.
President Macron of France has just suggested that Europe build its own military in order to protect itself from the U.S., China and Russia. Very insulting, but perhaps Europe should first pay its fair share of NATO, which the U.S. subsidizes greatly!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 novembre 2018
Des tweets «faits pour les Américains », selon l’Elysée— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 novembre 2018
Si Emmanuel Macron n’a pas directement réagi aux tweets de son homologue, un conseiller de la présidence en a relativisé la portée, estimant qu’ils étaient « faits pour les Américains, sinon ils ne seraient pas écrits en anglais ».
Et d’insister : « Nous n'avons pas à commenter les contenus qui sont dédiés à ses concitoyens. » Par ailleurs, « Donald Trump est arrivé parmi les premiers à Paris, et a réservé son premier entretien au président Macron. Ces signaux ont une valeur bien plus grande que des tweets dont on sait comment et pourquoi ils sont faits ! » a fait valoir ce conseiller de l’Elysée au cours d'un déjeuner organisé par l'Association de la Presse présidentielle. Pour lui, « la relation entre Emmanuel Macron et Donald Trump n'est pas toujours facile mais elle est continue (...) Au-delà des tweets, ce qui importe c'est qu'ils se parlent plusieurs fois par semaine, et qu'ils évoquent les sujets qui perturbent la marche du monde. »
Une « insulte à la France »
D’autres Français ont toutefois bien moins pris la diatribe de l’Américain, à l’instar d’Olivier Faure, patron des socialistes, qui estime que Donald Trump «insulte la France ». Et de tancer sur BFM TV : « Je ne suis pas médecin, je ne peux pas juger de ce qui relève de toute évidence d’une pathologie ! » Ainsi, « Je suis opposant à Macron mais j’ai une solidarité avec lui » sur ce point, a-t-il précisé.
Le Parisien
Commentaire