Rien ne semble aller entre le Maroc et l’Arabie Saoudite. Selon l’Associated Press qui cite des sources gouvernementales marocaines, Rabat a décidé de geler sa participation dans la coalition arabe montée par Riyad pour combattre les Houthis au Yémen et de rappeler, pour consultation, son ambassadeur en poste dans la capitale saoudienne, Mustapha Mansouri.
D’après la même source, Mustapha Mansouri se trouve même depuis plusieurs jours à Rabat. Contacté par AP, le diplomate n’a pas souhaité faire de commentaire. Ces décisions interviennent après la diffusion par la chaîne Al Arabiya, le 30 janvier dernier, d’un reportage sur le Sahara occidental laissant entrevoir un changement de position de Riyad vis-à-vis du conflit sahraoui. Le reportage d’Al Arabiya, chaîne proche du pouvoir saoudien, avait soutenu dans son reportage que le Maroc a «envahi le Sahara (occidental, ndlr) après le départ des colonisateurs espagnols en 1975».
Ce qui a provoqué l’ire de Rabat. De nombreux observateurs ont perçu ce reportage comme une réponse sèche de Riyad au refus de Mohammed VI de recevoir au Maroc le prince héritier, Mohammed Ben Salmane (MBS), lors de sa récente tournée maghrébine. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait sous-entendu dans une interview accordée Al Jazeera le 23 janvier dernier que MBS était persona non gratta à Rabat eu égard aux accusations qui pèsent sur lui dans l’affaire Khashoggi. Le Maroc avait alors prétexté un «agenda chargé» de Mohammed VI pour ne pas recevoir MBS lors de cette tournée qui l’a conduit à Tunis, Alger et Nouakchott.
«Les visites se préparent» et il se peut qu’il y ait un «désaccord sur leur timing et contenu, ce qui est normal», avait affirmé le chef de la diplomatie marocaine. Lors de son interview, le ministre avait indiqué aussi que l’engagement de son pays dans le conflit au Yémen, sous la direction de la coalition arabe menée par Riyad, avait «changé». Dans ce sens, une source gouvernementale marocaine a confié à AP que Rabat «ne participait plus aux interventions militaires ni aux réunions ministérielles au sein de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite». Néanmoins, ajoute-t-on, le Maroc n’a pas encore défini son plan de retrait de la coalition arabe. Ce qui est sûr, c’est que cette sortie a été ressentie comme un affront à Riyad. Si la crise entre les deux pays se confirme ou s’aggrave, il est certain que le Maroc aura beaucoup à y perdre, surtout lorsque l’on sait que c’est l’Arabie Saoudite qui paye le gros de sa facture d’importations d’armes.
El Watan
D’après la même source, Mustapha Mansouri se trouve même depuis plusieurs jours à Rabat. Contacté par AP, le diplomate n’a pas souhaité faire de commentaire. Ces décisions interviennent après la diffusion par la chaîne Al Arabiya, le 30 janvier dernier, d’un reportage sur le Sahara occidental laissant entrevoir un changement de position de Riyad vis-à-vis du conflit sahraoui. Le reportage d’Al Arabiya, chaîne proche du pouvoir saoudien, avait soutenu dans son reportage que le Maroc a «envahi le Sahara (occidental, ndlr) après le départ des colonisateurs espagnols en 1975».
Ce qui a provoqué l’ire de Rabat. De nombreux observateurs ont perçu ce reportage comme une réponse sèche de Riyad au refus de Mohammed VI de recevoir au Maroc le prince héritier, Mohammed Ben Salmane (MBS), lors de sa récente tournée maghrébine. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait sous-entendu dans une interview accordée Al Jazeera le 23 janvier dernier que MBS était persona non gratta à Rabat eu égard aux accusations qui pèsent sur lui dans l’affaire Khashoggi. Le Maroc avait alors prétexté un «agenda chargé» de Mohammed VI pour ne pas recevoir MBS lors de cette tournée qui l’a conduit à Tunis, Alger et Nouakchott.
«Les visites se préparent» et il se peut qu’il y ait un «désaccord sur leur timing et contenu, ce qui est normal», avait affirmé le chef de la diplomatie marocaine. Lors de son interview, le ministre avait indiqué aussi que l’engagement de son pays dans le conflit au Yémen, sous la direction de la coalition arabe menée par Riyad, avait «changé». Dans ce sens, une source gouvernementale marocaine a confié à AP que Rabat «ne participait plus aux interventions militaires ni aux réunions ministérielles au sein de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite». Néanmoins, ajoute-t-on, le Maroc n’a pas encore défini son plan de retrait de la coalition arabe. Ce qui est sûr, c’est que cette sortie a été ressentie comme un affront à Riyad. Si la crise entre les deux pays se confirme ou s’aggrave, il est certain que le Maroc aura beaucoup à y perdre, surtout lorsque l’on sait que c’est l’Arabie Saoudite qui paye le gros de sa facture d’importations d’armes.
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