Le sit-in des manifestants, devant le quartier général de l’armée, a été violemment attaqué et dispersé ce lundi matin à Khartoum. Des soldats sont déployés dans toute la capitale. Le bilan provisoire est de neuf morts
Les maigres barricades élevées depuis le 6 avril ont été balayées en quelques minutes. A l’aube du dernier jour du ramadan, ce lundi, les soldats ont dispersé par la force le site occupé par les manifestants devant le quartier général de l’armée, à Khartoum. Dans la matinée, ce lieu devenu l’épicentre de la révolution qui a conduit à la chute du président Omar el-Béchir, où affluaient chaque soir de dizaines de milliers de Soudanais avides de changement, apparaissait désert sur les images diffusées sur les réseaux sociaux. Les tentes qui ont abrité pendant deux mois les discours, les concerts, les dessins, les débats, les repas, les rêves des révolutionnaires étaient en flamme.
Neuf personnes ont été tuées dans l’attaque, selon le Comité central des médecins soudanais. Un bilan qui sera vraisemblablement revu à la hausse dans la journée. L’assaut des militaires était coordonné : des barrages routiers ont été installés par l’armée, qui s’est déployée dans toute la capitale. Des activistes affirment qu’au même moment, les sit-in des villes de Damazin, Port-Soudan et Al-Qadarif étaient également dispersés. A Khartoum, des coups de feu résonnaient encore dans les rues vers 11 heures. L’aéroport a été fermé. Des arrestations, des flagellations, des bastonnades ont été filmées dans plusieurs quartiers.
Le 03/06/2019
Les maigres barricades élevées depuis le 6 avril ont été balayées en quelques minutes. A l’aube du dernier jour du ramadan, ce lundi, les soldats ont dispersé par la force le site occupé par les manifestants devant le quartier général de l’armée, à Khartoum. Dans la matinée, ce lieu devenu l’épicentre de la révolution qui a conduit à la chute du président Omar el-Béchir, où affluaient chaque soir de dizaines de milliers de Soudanais avides de changement, apparaissait désert sur les images diffusées sur les réseaux sociaux. Les tentes qui ont abrité pendant deux mois les discours, les concerts, les dessins, les débats, les repas, les rêves des révolutionnaires étaient en flamme.
Neuf personnes ont été tuées dans l’attaque, selon le Comité central des médecins soudanais. Un bilan qui sera vraisemblablement revu à la hausse dans la journée. L’assaut des militaires était coordonné : des barrages routiers ont été installés par l’armée, qui s’est déployée dans toute la capitale. Des activistes affirment qu’au même moment, les sit-in des villes de Damazin, Port-Soudan et Al-Qadarif étaient également dispersés. A Khartoum, des coups de feu résonnaient encore dans les rues vers 11 heures. L’aéroport a été fermé. Des arrestations, des flagellations, des bastonnades ont été filmées dans plusieurs quartiers.
Le 03/06/2019
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