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Envoyé par Cell
A contrario, doit-on comprendre que la société israélienne est une société de "gagneurs", de winners? que la capacité à "raisonner, à objectiver" on la retrouve à tous les niveaux dans la société israélienne, "du balayeur de rue au général d'armée en passant par les fonctionnaires, professeurs, les agents des douanes, etc." ? Et ce serait l'explication que l'on voudrait irréfutable de la supposée supériorité de la société israélienne sur les sociétés dites arabes ? Tout cela ne suggère-t-il pas, à force de répétition, que l'être israélien est supérieur à l'être dit arabe ? N'est-on pas en plein racisme anti-arabe primaire ?
Ah si on pouvait appréhender la situation dans les pays dits arabes avec de simples Yavéca et Nioréca.A quelque chose de malheur est bon: la soumission consentie des dirigeants arabes à la Pax Americana ont fait que les médias, les hommes politiques et autres, partout dans le monde, ont fini par admettre que ce qu'ils qualifiaient de «conflit israélo-arabe» est plutôt un «conflit israélo-palestinien». Cette requalification du conflit est politiquement et médiatiquement d'une importance cruciale: Israël n'est plus du tout, tout à fait en mesure de se présenter comme en danger d'éradication par des hordes d'Arabes qui l'encerclent de partout et qui n'attendent que le moment propice pour jeter ses populations juives à la mer. Bien sûr, les sionistes et leurs alliés dans le monde essaient par tous les moyens d'avancer l'idée que ce danger existe toujours même s'il ne provient plus des Etats arabes de la région mais de l'Iran, du Hamas palestinien, du Hezbollah, des Chiites, des «terroristes palestiniens» (ou plutôt «des Palestiniens qui sont tous des terroristes sans exception»), des Arabes israéliens (Arabes de 1948)... Mais cette propagande n'accroche plus comme dans les années 1950 à 1990. L'idée qui commence à s'imposer comme évidence est que le conflit en Palestine ne peut plus être posé en termes de survie de l'Etat d'Israël mais oppose en fait la population palestinienne "abandonnée par les arabes" et complètement démunie face à un Etat puissant, oppresseur, belliciste et qui se "théocratise".
L'autre propagande sioniste consiste à présenter Israël comme ardemment désireuse d'une «paix juste», laquelle paix serait systématiquement rejetée par les Palestiniens et les Etats arabes du Moyen Orient. Cette propagande commence elle aussi à être battue en brèche par des faits historiques (les faits sont têtus dixit Mark Twain ou V.I. Lénine) qui montrent qu'au moins depuis 1979, l'OLP et la grande majorité des Etats arabes étaient prêts reconnaître Israël en application du principe «paix contre terre» et ce sont les dirigeants sionistes, soutenus en cela indéfectiblement par l'administration US et les pays occidentaux, qui ont toujours rejeté les offres de paix des Arabes, pourtant largement avantageuses pour Israël si l'on prend comme référence la résolution 242 du CS de l'ONU adoptée en novembre 1967.
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