avril 4, 2020
Bousculade devant un supermarché en Seine-Saint-Denis avant le confinement. D. R.
Par Nabil D. – Le taux de mortalité dû à l’épidémie du coronavirus est bien plus élevé dans les quartiers à dominante maghrébine et africaine qu’ailleurs en France. Selon l’hebdomadaire L’Express, en Seine-Saint-Denis, dans la banlieue de Paris, «c’est une véritable explosion». Le média français indique, en effet, qu’«entre le 21 et le 27 mars, les décès ont bondi de +63% par rapport à la semaine précédente». «Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les autorités ont publié, vendredi, des chiffres montrant un excès de mortalité exceptionnel en Seine-Saint-Denis, territoire le plus pauvre» de France, relève L’Express.
Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon a relevé que comparativement à d’autres quartiers de la capitale, la Seine-Saint-Denis se classe loin devant Paris avec 32% et le département voisin du Val-Oise où le taux a atteint 47%.
L’Express précise que la direction de la Santé dit «ne pas avoir d’explication dans l’immédiat» qui souligne, par la voix d’un responsable du Samu, que s’il y a plus de morts, c’est parce qu’«il y a plus de contaminés, tout simplement», en soulignant que la Seine-Saint-Denis, qui compte 1,6 million d’habitants, est l’un des départements les plus denses en France et que, dès lors, «le virus circule beaucoup plus facilement qu’ailleurs».
Vivant dans des conditions difficiles, l’écrasante majorité des habitants de la Seine-Saint-Denis a du mal à respecter les mesures de confinement et de distanciation sociale imposées par les autorités politiques et qui en sont à leur troisième semaine. Le plus grand nombre de verbalisations dans la capitale a été enregistré dans ce département où les personnes pénalisées ont clairement signifié leur incapacité à suivre à la lettre les décisions visant à stopper la progression fulgurante de l’épidémie. La promiscuité et la surpopulation font que les règles imposées ne sont pas toujours suivies avec la discipline générale que la situation appelle. D’où, vraisemblablement, cette explosion du nombre de cas de contamination et du taux de mortalité.
Un schéma qui ne peut qu’être similaire partout ailleurs en Europe occidentale, fortement impactée par la pandémie – Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne, Belgique, etc. –, dans les zones qui comptent une forte communauté maghrébine et africaine, généralement pauvres et peu couvertes sur le plan sanitaire.
N. D.
Bousculade devant un supermarché en Seine-Saint-Denis avant le confinement. D. R.
Par Nabil D. – Le taux de mortalité dû à l’épidémie du coronavirus est bien plus élevé dans les quartiers à dominante maghrébine et africaine qu’ailleurs en France. Selon l’hebdomadaire L’Express, en Seine-Saint-Denis, dans la banlieue de Paris, «c’est une véritable explosion». Le média français indique, en effet, qu’«entre le 21 et le 27 mars, les décès ont bondi de +63% par rapport à la semaine précédente». «Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les autorités ont publié, vendredi, des chiffres montrant un excès de mortalité exceptionnel en Seine-Saint-Denis, territoire le plus pauvre» de France, relève L’Express.
Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon a relevé que comparativement à d’autres quartiers de la capitale, la Seine-Saint-Denis se classe loin devant Paris avec 32% et le département voisin du Val-Oise où le taux a atteint 47%.
L’Express précise que la direction de la Santé dit «ne pas avoir d’explication dans l’immédiat» qui souligne, par la voix d’un responsable du Samu, que s’il y a plus de morts, c’est parce qu’«il y a plus de contaminés, tout simplement», en soulignant que la Seine-Saint-Denis, qui compte 1,6 million d’habitants, est l’un des départements les plus denses en France et que, dès lors, «le virus circule beaucoup plus facilement qu’ailleurs».
Vivant dans des conditions difficiles, l’écrasante majorité des habitants de la Seine-Saint-Denis a du mal à respecter les mesures de confinement et de distanciation sociale imposées par les autorités politiques et qui en sont à leur troisième semaine. Le plus grand nombre de verbalisations dans la capitale a été enregistré dans ce département où les personnes pénalisées ont clairement signifié leur incapacité à suivre à la lettre les décisions visant à stopper la progression fulgurante de l’épidémie. La promiscuité et la surpopulation font que les règles imposées ne sont pas toujours suivies avec la discipline générale que la situation appelle. D’où, vraisemblablement, cette explosion du nombre de cas de contamination et du taux de mortalité.
Un schéma qui ne peut qu’être similaire partout ailleurs en Europe occidentale, fortement impactée par la pandémie – Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne, Belgique, etc. –, dans les zones qui comptent une forte communauté maghrébine et africaine, généralement pauvres et peu couvertes sur le plan sanitaire.
N. D.
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