" L’Union du Maghreb Arabe (UMA) a été créée en 1989 par un traité signé par les cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie).".
Or, en1989- il faut admettre que l'Etat de la RASD existait déjà et la dictature marocaine récusait cette réalité puisqu'elle (dictature marocaine) avait claqué la porte de l'ex-OUA en 1984 de suite à l'adhésion démocratique de la RASD à l'OUA et elle (dictature marocaine) en fut exclue 1986 pour non recouvrement de subventions en tant que qu'Etat membre de la feue Organisation de union africaine (ex-OUA).
Introduction : L’Union du Maghreb, le temps de l’espoir
1 . « L’idée d’unité nord-africaine… est née avant tout d’une réaction contre l’emprise française sur (...)
Rarement dans l’histoire, le Maghreb a été unifié. Quand bien même il semble s’unir pour les indépendances, c’est essentiellement la pression du joug des puissances coloniales qui fait office d’élément fédérateur.
Roger Le Tourneau relativisait déjà à l’époque la pertinence de « l’idée d’unité nord-africaine », qui, « avant d’être une idée constructive, […] s’est surtout manifestée comme réflexe de défense ».
2 . Conférence organisée à Tanger du 27 au 30 avril 1958.
3 . « Nous, les représentants des mouvements de libération nationale de Tunisie, d'Algérie et du Maroc (...)
Trente et un ans après la conférence de Tanger de 19582, première expression d’un rêve d’unité maghrébine très vite avorté, Nouakchott, Rabat, Alger, Tunis et Tripoli signaient l’Accord de Marrakech.
Les premiers articles évoquent ni plus ni moins la « fraternité », « le progrès », « la paix », et la « libre circulation » et définissent trois principaux axes à développer : politique, économique et culturel. Quelques décennies plus tard, l’idéal d’une unité maghrébine a bien vite cédé le pas à la logique de l’intérêt national.
Longtemps le Maghreb a paru être, probablement à juste titre, une simple arrière-cour de l'Europe, une sous-région d'un espace méditerranéen peinant à trouver sa cohésion politique. Les révoltes de l'hiver 2011 ont troublé et interrogent ces rapports anciens. Le renouveau de la question de l’intégration économique et politique au Maghreb s’inscrit dans ce contexte.
4. Ainsi, le projet d’une intégration maghrébine est-il toujours pertinent ? Les révoltes populaires de l’année 2011 vont-elles permettre de lever les blocages politiques ? Faut-il abandonner définitivement ce projet d’union, devenu un mythe ? A-t-il de réelles chances de succès ?
5. En retraçant de manière analytique l'évolution des relations intermaghrébines durant ces dernières années, nous apporterons des éléments d'explication mettant en exergue l’importance d’une union maghrébine en prenant en considération les potentialités de cette région.
En soulignant les réalités économiques et politiques actuelles, les limites et les contraintes qu'elles imposent, nous mènerons une analyse actualisée de la situation au Maghreb tout en démontrant la nécessité pour les États du Nord de la Méditerranée de revoir leur regard sur ceux du Sud.
Les relations intermaghrébines et la perspective européenne
L’Union du Maghreb Arabe (UMA) a été créée en 1989 par un traité signé par les cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Ces pays sont liés entre eux par un héritage commun et sont dotés de ressources naturelles considérables. Leurs structures économiques sont quelque peu différentes mais complémentaires. L’Algérie et la Libye sont naturellement dotées d’abondantes ressources pétrolières, alors que la Mauritanie possède un large secteur de minerais. Le Maroc et la Tunisie ont, quant à eux, des secteurs financiers et industriels relativement développés.
Aujourd’hui, l’Union du Maghreb Arabe reste toujours de l’encre sur papier.
Depuis leurs indépendances, les pays maghrébins sont minés par des dissensions très profondes empêchant la réalisation de cette union. Face à l’ALÉNA, l’UE, le MERCOSUR, ou encore l’ASEAN, l’UMA fait bien piètre figure. Les divisions politiques ont des conséquences économiques, sociales et culturelles non négligeables-.
Année du Mahgreb
Or, en1989- il faut admettre que l'Etat de la RASD existait déjà et la dictature marocaine récusait cette réalité puisqu'elle (dictature marocaine) avait claqué la porte de l'ex-OUA en 1984 de suite à l'adhésion démocratique de la RASD à l'OUA et elle (dictature marocaine) en fut exclue 1986 pour non recouvrement de subventions en tant que qu'Etat membre de la feue Organisation de union africaine (ex-OUA).
Introduction : L’Union du Maghreb, le temps de l’espoir
1 . « L’idée d’unité nord-africaine… est née avant tout d’une réaction contre l’emprise française sur (...)
Rarement dans l’histoire, le Maghreb a été unifié. Quand bien même il semble s’unir pour les indépendances, c’est essentiellement la pression du joug des puissances coloniales qui fait office d’élément fédérateur.
Roger Le Tourneau relativisait déjà à l’époque la pertinence de « l’idée d’unité nord-africaine », qui, « avant d’être une idée constructive, […] s’est surtout manifestée comme réflexe de défense ».
2 . Conférence organisée à Tanger du 27 au 30 avril 1958.
3 . « Nous, les représentants des mouvements de libération nationale de Tunisie, d'Algérie et du Maroc (...)
Trente et un ans après la conférence de Tanger de 19582, première expression d’un rêve d’unité maghrébine très vite avorté, Nouakchott, Rabat, Alger, Tunis et Tripoli signaient l’Accord de Marrakech.
Les premiers articles évoquent ni plus ni moins la « fraternité », « le progrès », « la paix », et la « libre circulation » et définissent trois principaux axes à développer : politique, économique et culturel. Quelques décennies plus tard, l’idéal d’une unité maghrébine a bien vite cédé le pas à la logique de l’intérêt national.
Longtemps le Maghreb a paru être, probablement à juste titre, une simple arrière-cour de l'Europe, une sous-région d'un espace méditerranéen peinant à trouver sa cohésion politique. Les révoltes de l'hiver 2011 ont troublé et interrogent ces rapports anciens. Le renouveau de la question de l’intégration économique et politique au Maghreb s’inscrit dans ce contexte.
4. Ainsi, le projet d’une intégration maghrébine est-il toujours pertinent ? Les révoltes populaires de l’année 2011 vont-elles permettre de lever les blocages politiques ? Faut-il abandonner définitivement ce projet d’union, devenu un mythe ? A-t-il de réelles chances de succès ?
5. En retraçant de manière analytique l'évolution des relations intermaghrébines durant ces dernières années, nous apporterons des éléments d'explication mettant en exergue l’importance d’une union maghrébine en prenant en considération les potentialités de cette région.
En soulignant les réalités économiques et politiques actuelles, les limites et les contraintes qu'elles imposent, nous mènerons une analyse actualisée de la situation au Maghreb tout en démontrant la nécessité pour les États du Nord de la Méditerranée de revoir leur regard sur ceux du Sud.
Les relations intermaghrébines et la perspective européenne
L’Union du Maghreb Arabe (UMA) a été créée en 1989 par un traité signé par les cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Ces pays sont liés entre eux par un héritage commun et sont dotés de ressources naturelles considérables. Leurs structures économiques sont quelque peu différentes mais complémentaires. L’Algérie et la Libye sont naturellement dotées d’abondantes ressources pétrolières, alors que la Mauritanie possède un large secteur de minerais. Le Maroc et la Tunisie ont, quant à eux, des secteurs financiers et industriels relativement développés.
Aujourd’hui, l’Union du Maghreb Arabe reste toujours de l’encre sur papier.
Depuis leurs indépendances, les pays maghrébins sont minés par des dissensions très profondes empêchant la réalisation de cette union. Face à l’ALÉNA, l’UE, le MERCOSUR, ou encore l’ASEAN, l’UMA fait bien piètre figure. Les divisions politiques ont des conséquences économiques, sociales et culturelles non négligeables-.
Année du Mahgreb
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