Si le bilan américain du covid-19 avait été enregistré dans un pays du Tiers-Monde ou en Chine, faudrait il une intervention étrangère ?
Le Covid-19 a fait le plus de victimes dans les pays les plus développés au monde, à l'exception du Japon et de l'Allemagne.
Les Etats-Unis, première puissance économique au monde, comptent également le plus grand nombre de décès: 79.522 au 10 mai 2020. Ils sont suivis par le Royaume-Uni (31.855), l’Italie (30.560), l’Espagne (26.621) et la France (26.380). Au total, ces pays comptent près de 200.000, sur 280.000 dans le monde entier.
En Chine, on a compté 4.633 décès, pour 82.901 cas recensés. Les chiffres chinois sont toutefois régulièrement remis en cause par des analystes de tous bords.
Le niveau de vie élevé, et avec lui une espérance de vie élevée, ont été avancés comme arguments pour expliquer le nombre élevé de décès dans les pays riches. Le Covid-19 semble en effet faire le plus de victimes parmi la population âgée, vulnérable car fragilisée à cause d'autres maladies.
Mais cela ne suffit pas. Allemagne et Japon ont des populations parmi les plus âgées au monde, mais ils ont été relativement épargnés par la pandémie. Le mode de vie, le mode gouvernance, les politiques de santé publique, semblent avoir un rôle déterminant.
Les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont été les pays les plus touchés, alors qu'ils avaient l'avantage théorique de subir la pandémie après les autres, et donc de pouvoir en tirer les conséquences. Ces deux pays voulaient initialement adopter une stratégie dite d'immunité collective : laisser la maladie se répandre jusqu'à ce que les gens développent une immunité plus ou moins naturelle. Ils ont été obligés de changer de cap à mi parcours, face à l'ampleur attendue de l'hécatombe.
Curieusement, le choix de la stratégie est critiquée, mais la légitimité des dirigeants de ces pays n'est pas remise en cause. À peine parle-t-on d'incompétence, malgré l'attitude incroyable d'un personnage comme Donald Trump. S'il s'agissait de pays du Tiers-Monde, on aurait crié au crime contre l'humanité, et des Kouchner auraient envisagé une intervention étrangère pour porter secours aux populations menacées.
La place des séniors dans la société a été brutalement remise sur le tapis par la pandémie du coronavirus. Dans les pays les plus touchés, le modèle le plus courant est le placement en maison de retraite, ou le maintien à domicile avec assistance personnalisée, pour les plus aisés.
La pandémie à révélé une détresse incroyable: en plus du nombre élevé de victimes dans les maisons de retraite, il y'avait l'isolement, qui empêchait de rendre visite à des proches qui risquaient de ne pas survivre.
Abed Charef
Le Covid-19 a fait le plus de victimes dans les pays les plus développés au monde, à l'exception du Japon et de l'Allemagne.
Les Etats-Unis, première puissance économique au monde, comptent également le plus grand nombre de décès: 79.522 au 10 mai 2020. Ils sont suivis par le Royaume-Uni (31.855), l’Italie (30.560), l’Espagne (26.621) et la France (26.380). Au total, ces pays comptent près de 200.000, sur 280.000 dans le monde entier.
En Chine, on a compté 4.633 décès, pour 82.901 cas recensés. Les chiffres chinois sont toutefois régulièrement remis en cause par des analystes de tous bords.
Le niveau de vie élevé, et avec lui une espérance de vie élevée, ont été avancés comme arguments pour expliquer le nombre élevé de décès dans les pays riches. Le Covid-19 semble en effet faire le plus de victimes parmi la population âgée, vulnérable car fragilisée à cause d'autres maladies.
Mais cela ne suffit pas. Allemagne et Japon ont des populations parmi les plus âgées au monde, mais ils ont été relativement épargnés par la pandémie. Le mode de vie, le mode gouvernance, les politiques de santé publique, semblent avoir un rôle déterminant.
Les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont été les pays les plus touchés, alors qu'ils avaient l'avantage théorique de subir la pandémie après les autres, et donc de pouvoir en tirer les conséquences. Ces deux pays voulaient initialement adopter une stratégie dite d'immunité collective : laisser la maladie se répandre jusqu'à ce que les gens développent une immunité plus ou moins naturelle. Ils ont été obligés de changer de cap à mi parcours, face à l'ampleur attendue de l'hécatombe.
Curieusement, le choix de la stratégie est critiquée, mais la légitimité des dirigeants de ces pays n'est pas remise en cause. À peine parle-t-on d'incompétence, malgré l'attitude incroyable d'un personnage comme Donald Trump. S'il s'agissait de pays du Tiers-Monde, on aurait crié au crime contre l'humanité, et des Kouchner auraient envisagé une intervention étrangère pour porter secours aux populations menacées.
La place des séniors dans la société a été brutalement remise sur le tapis par la pandémie du coronavirus. Dans les pays les plus touchés, le modèle le plus courant est le placement en maison de retraite, ou le maintien à domicile avec assistance personnalisée, pour les plus aisés.
La pandémie à révélé une détresse incroyable: en plus du nombre élevé de victimes dans les maisons de retraite, il y'avait l'isolement, qui empêchait de rendre visite à des proches qui risquaient de ne pas survivre.
Abed Charef
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