Covid-19 : à New York, des traitements à l’hydroxychloroquine et l’azithromycine restent sans effet
Une nouvelle étude, réalisée sur les patients des hôpitaux new-yorkais, conclut que ces traitements n’ont aucune influence, même combinés, sur le taux de mortalité des malades.
Une seconde étude américaine met en avant l’absence d’influence de l’hydroxychloroquine sur le taux de mortalité des malades du Covid-19.
Leparisien, par D Opoczyski Le 12 mai 2020
Alors que plus de 800 essais cliniques dans le monde cherchent actuellement à évaluer des dizaines de traitements potentiels face au Covid-19, une nouvelle étude américaine vient, encore une fois, refroidir l'enthousiasme des partisans de l'hydroxychloroquine.
Elle survient quelques jours seulement après une autre étude publiée dans le New England Journal of Medicine, qui apportait déjà des doutes sur les avantages thérapeutiques de ce traitement défendu notamment par le professeur Didier Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée Infection. « Le risque d'intubation ou de décès n'était pas significativement plus important ou moindre parmi les patients ayant reçu l'hydroxychloroquine que parmi ceux n'ayant rien reçu », pouvait-on y lire.
Ce lundi, dans le JAMA (Journal of the American Medical Association), une étude a présenté les cas de 1 438 patients admis dans les hôpitaux de l'Etat de New York entre le 14 et le 28 mars. Ces malades du Covid-19 ont été divisés en quatre groupes : traitement à l'hydroxychloroquine (18 %), à l'antibiotique l'azithromycine (14 %), à une combinaison des deux (51 %), ou sans.
En conclusion de ce travail, qui a été mené jusqu'au 24 avril, il apparaît là encore que, chez les patients hospitalisés, un traitement à l'hydroxychloroquine, à l'azithromycine ou aux deux « n'était pas significativement associé à des différences de mortalité » par rapport aux malades qui n'avaient pas reçu ces médicaments.
En France, le ministre de la santé, Olivier Véran, avait déjà estimé le 22 avril au sujet de l'hydroxychloroquine que les dernières publications en date n'étaient « hélas clairement pas en faveur de l'utilisation de ce traitement en pratique courante en mono ou en bithérapie associée à l'azithromycine. »
De nombreux praticiens alertent sur les risques, notamment pour le coeur, de la prise d'hydroxychloroquine ou d'azithromycine, et encore plus de leur combinaison. Le site Media24 rapporte, ce mardi, que le centre antipoison de Mâcon a ainsi adressé une note aux directeurs régionaux de la Santé, ainsi qu'aux directeurs des Centres hospitaliers universitaires, pour alerter sur les surdosages de l'azithromycine « qui potentialiseraient les effets indésirables cardiaques » dans son association avec l'hydroxychloroquine.
Dans une vidéo publiée le 5 mai, le Pr Didier Raoult s'était félicité d'une mortalité « très basse » de 0,5 % pour ses patients traités en bithérapie. Il avait remarqué que « les pays qui ont utilisé la chloroquine ou l'hydroxychloroquine comme traitement ont eu une évolution de la dynamique des morts plus lente que les pays qui n'ont pas voulu l'utiliser ». Il avait enfin souligné que la toxicité annoncée de l'hydroxychloroquine relevait d'un « fantasme ».
Ce mardi 12 mai, dans une nouvelle vidéo publiée sur son compte Twitter, il a souligné que des travaux venant de Chine « s'accumulent » et «montrent que l'hydroxychloroquine permet de diminuer la charge virale, d'éviter le passage en réanimation et d'augmenter l'espérance de vie ». Avant d'ajouter : « le seul médicament pour lequel il y a des évidences publiées dans des journaux, avec des études que tout le monde semble privilégier, c'est l'hydroxychloroquine. »
Une nouvelle étude, réalisée sur les patients des hôpitaux new-yorkais, conclut que ces traitements n’ont aucune influence, même combinés, sur le taux de mortalité des malades.
Une seconde étude américaine met en avant l’absence d’influence de l’hydroxychloroquine sur le taux de mortalité des malades du Covid-19.
Leparisien, par D Opoczyski Le 12 mai 2020
Alors que plus de 800 essais cliniques dans le monde cherchent actuellement à évaluer des dizaines de traitements potentiels face au Covid-19, une nouvelle étude américaine vient, encore une fois, refroidir l'enthousiasme des partisans de l'hydroxychloroquine.
Elle survient quelques jours seulement après une autre étude publiée dans le New England Journal of Medicine, qui apportait déjà des doutes sur les avantages thérapeutiques de ce traitement défendu notamment par le professeur Didier Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée Infection. « Le risque d'intubation ou de décès n'était pas significativement plus important ou moindre parmi les patients ayant reçu l'hydroxychloroquine que parmi ceux n'ayant rien reçu », pouvait-on y lire.
Ce lundi, dans le JAMA (Journal of the American Medical Association), une étude a présenté les cas de 1 438 patients admis dans les hôpitaux de l'Etat de New York entre le 14 et le 28 mars. Ces malades du Covid-19 ont été divisés en quatre groupes : traitement à l'hydroxychloroquine (18 %), à l'antibiotique l'azithromycine (14 %), à une combinaison des deux (51 %), ou sans.
En conclusion de ce travail, qui a été mené jusqu'au 24 avril, il apparaît là encore que, chez les patients hospitalisés, un traitement à l'hydroxychloroquine, à l'azithromycine ou aux deux « n'était pas significativement associé à des différences de mortalité » par rapport aux malades qui n'avaient pas reçu ces médicaments.
En France, le ministre de la santé, Olivier Véran, avait déjà estimé le 22 avril au sujet de l'hydroxychloroquine que les dernières publications en date n'étaient « hélas clairement pas en faveur de l'utilisation de ce traitement en pratique courante en mono ou en bithérapie associée à l'azithromycine. »
De nombreux praticiens alertent sur les risques, notamment pour le coeur, de la prise d'hydroxychloroquine ou d'azithromycine, et encore plus de leur combinaison. Le site Media24 rapporte, ce mardi, que le centre antipoison de Mâcon a ainsi adressé une note aux directeurs régionaux de la Santé, ainsi qu'aux directeurs des Centres hospitaliers universitaires, pour alerter sur les surdosages de l'azithromycine « qui potentialiseraient les effets indésirables cardiaques » dans son association avec l'hydroxychloroquine.
Dans une vidéo publiée le 5 mai, le Pr Didier Raoult s'était félicité d'une mortalité « très basse » de 0,5 % pour ses patients traités en bithérapie. Il avait remarqué que « les pays qui ont utilisé la chloroquine ou l'hydroxychloroquine comme traitement ont eu une évolution de la dynamique des morts plus lente que les pays qui n'ont pas voulu l'utiliser ». Il avait enfin souligné que la toxicité annoncée de l'hydroxychloroquine relevait d'un « fantasme ».
Ce mardi 12 mai, dans une nouvelle vidéo publiée sur son compte Twitter, il a souligné que des travaux venant de Chine « s'accumulent » et «montrent que l'hydroxychloroquine permet de diminuer la charge virale, d'éviter le passage en réanimation et d'augmenter l'espérance de vie ». Avant d'ajouter : « le seul médicament pour lequel il y a des évidences publiées dans des journaux, avec des études que tout le monde semble privilégier, c'est l'hydroxychloroquine. »
Commentaire