Coronavirus. Nantes : « Nous supplions le Maroc de nous laisser rentrer chez nous »
A l’image de plusieurs milliers de ressortissants marocains, un couple d’avocats est bloqué à Orvault depuis deux mois chez sa belle fille car les frontières sont fermées. Il se sent abandonné. Témoignage.
Saïda Yassine souffre d’hypertension et son mari a un cancer du sang. Ce couple d’avocats était parti le 8 mars 2020 pour l’hôpital de Madrid afin d’effectuer un contrôle médical. Le 12 mars au soir, ils apprennent que les frontières entre l’Espagne et le Maroc sont fermées. Ils tentent alors leur chance en prenant un nouveau vol pour la France et ensuite le Maroc. Hélas, ils se heurtent à nouveau le 13 mars à une fermeture totale des frontières marocaines.
La compagnie aérienne a annulé nos billets et depuis ce jour nous sommes chez ma belle-fille à Orvault». En France, ils sont entre deux et trois mille Marocains dans ce cas et près de 30 000 à l’étranger sans possibilité de retour. Nous avons fait toutes les démarches possibles», explique Saïda, 58 ans, très en colère. Nous avons contacté le consulat du Maroc à Rennes qui nous a fait remplir des formulaires. Nous avons aussi donné le maximum de renseignements sur notre situation mais rien ne bouge. »
« Un sentiment d’impuissance totale »
Des lettres et des pétitions ont été postées au Roi Mohammed VI. Je suis l’une des milliers de Marocains bloqués à l’étranger. Je me réveille tous les matins avec l’espoir de recevoir un appel qui va m’annoncer que je vais être rapatriée, mais c’est un espoir qui reste sans réponse de la part des autorités marocaines», a écrit Saïda dans un petit texte explicatif. «Nous sommes et nous nous sentons abandonnés par notre pays, c’est l’un des pires sentiments qu’une personne puisse ressentir. Un sentiment d’impuissance totale». Le chef du gouvernement, a juste déclaré le 7 mai à la télévision publique que les ressortissants marocains rentreront quand la décision de rouvrir les frontières sera prise. Mais quand ?
«Nous n’avons plus d’argent, poursuit Saïda Yassine, dont le cabinet d’avocats est fermé durant le confinement prévu jusqu’au 23 mai. Elle a réussi à joindre une partie de ses clients pour leur expliquer son désarroi. «On ne peut pas travailler d’ici, ils sont nombreux à ne pas avoir internet et puis il y a tellement de papiers à fournir dans certaines affaires».
« Nous ne sommes pas résignés »
Un pharmacien nantais a pu dépanner le couple pour les médicaments, habituellement délivrés sur ordonnance, qu’il prend pour se soigner. En attendant une éclaircie, le couple loin de chez lui, parle régulièrement avec sa famille sur l’application Whatsapp. Je suis d’une famille de sept enfants», poursuit Saïda. « J’ai une fille à Tanger et un beau-fils au Maroc qui est seul et malade. Nous marchons un peu et nous lisons ». Nous ne sommes pas résignés pour autant, nous ne baissons pas les bras. Nous supplions notre pays de pouvoir rentrer chez nous».
ouest france
A l’image de plusieurs milliers de ressortissants marocains, un couple d’avocats est bloqué à Orvault depuis deux mois chez sa belle fille car les frontières sont fermées. Il se sent abandonné. Témoignage.
Saïda Yassine souffre d’hypertension et son mari a un cancer du sang. Ce couple d’avocats était parti le 8 mars 2020 pour l’hôpital de Madrid afin d’effectuer un contrôle médical. Le 12 mars au soir, ils apprennent que les frontières entre l’Espagne et le Maroc sont fermées. Ils tentent alors leur chance en prenant un nouveau vol pour la France et ensuite le Maroc. Hélas, ils se heurtent à nouveau le 13 mars à une fermeture totale des frontières marocaines.
La compagnie aérienne a annulé nos billets et depuis ce jour nous sommes chez ma belle-fille à Orvault». En France, ils sont entre deux et trois mille Marocains dans ce cas et près de 30 000 à l’étranger sans possibilité de retour. Nous avons fait toutes les démarches possibles», explique Saïda, 58 ans, très en colère. Nous avons contacté le consulat du Maroc à Rennes qui nous a fait remplir des formulaires. Nous avons aussi donné le maximum de renseignements sur notre situation mais rien ne bouge. »
« Un sentiment d’impuissance totale »
Des lettres et des pétitions ont été postées au Roi Mohammed VI. Je suis l’une des milliers de Marocains bloqués à l’étranger. Je me réveille tous les matins avec l’espoir de recevoir un appel qui va m’annoncer que je vais être rapatriée, mais c’est un espoir qui reste sans réponse de la part des autorités marocaines», a écrit Saïda dans un petit texte explicatif. «Nous sommes et nous nous sentons abandonnés par notre pays, c’est l’un des pires sentiments qu’une personne puisse ressentir. Un sentiment d’impuissance totale». Le chef du gouvernement, a juste déclaré le 7 mai à la télévision publique que les ressortissants marocains rentreront quand la décision de rouvrir les frontières sera prise. Mais quand ?
«Nous n’avons plus d’argent, poursuit Saïda Yassine, dont le cabinet d’avocats est fermé durant le confinement prévu jusqu’au 23 mai. Elle a réussi à joindre une partie de ses clients pour leur expliquer son désarroi. «On ne peut pas travailler d’ici, ils sont nombreux à ne pas avoir internet et puis il y a tellement de papiers à fournir dans certaines affaires».
« Nous ne sommes pas résignés »
Un pharmacien nantais a pu dépanner le couple pour les médicaments, habituellement délivrés sur ordonnance, qu’il prend pour se soigner. En attendant une éclaircie, le couple loin de chez lui, parle régulièrement avec sa famille sur l’application Whatsapp. Je suis d’une famille de sept enfants», poursuit Saïda. « J’ai une fille à Tanger et un beau-fils au Maroc qui est seul et malade. Nous marchons un peu et nous lisons ». Nous ne sommes pas résignés pour autant, nous ne baissons pas les bras. Nous supplions notre pays de pouvoir rentrer chez nous».
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