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La coopération antiterroriste au Maghreb tributaire des aléas politiques

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  • La coopération antiterroriste au Maghreb tributaire des aléas politiques

    La coopération antiterroriste au Maghreb tributaire des aléas politiques
    La coopération entre les cinq polices du Maghreb est largement tributaire des aléas politiques, alors que les jihadistes de la région se sont regroupés sous l'ombrelle d'al-Qaïda, constatent les analystes.
    "Il existe des accords bilatéraux et les polices marocaine et algérienne échangent parfois des renseignements ou procèdent ponctuellement à des extraditions mais il n'y a pas de coopération spécifique depuis la création d'Al-Qaïda au Maghreb et les récents attentats d'Alger et de Casablanca", déplore un officier supérieur marocain.

    "Aujourd'hui, il est impératif qu'elles travaillent ensemble pour contrer le terrorisme notamment dans la zone sahélo-saharienne où Al-Qaïda au Maghreb est active", ajoute ce haut responsable de la sécurité en préconisant par exemple la création "d'un observatoire commun de lutte contre le terrorisme".

    Le roi Mohammed VI a lancé un appel en ce sens la semaine dernière dans un message au président algérien Abdelaziz Bouteflika, mais pour l'expert des mouvements islamistes Mohamed Darif "cette coopération sécuritaire maroco-algérienne souffre de la pomme de discorde" que représente le Sahara occidental.

    Parmi les exemples de copération ponctuelle, ce politologue cite l'extradition en 1993 par le Maroc du fondateur du GIA algérien Abdelhak Layaïda, alors que l'Algérie en 2005 à livré au royaume six islamistes marocains qui tentait de rallier un camp du Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC).

    "Mais, assure-t-il, la création d'al-Qaïda au Maghreb devrait inciter les services de police des deux pays à agir activement et autrement".


    En revanche entre Alger et Tunis la coopération policière est bien meilleure. Des unités mixtes patrouillent dans les zones frontalières depuis les attaques de groupes terroristes algériens en territoire tunisien et les deux pays coordonnent la surveillance de leur frontière terrestre longue de plus d'un millier de kilomètres.

    Ces deux dernières années, l'Algérie a livré des dizaines de jeunes Tunisiens partis s'entraîner dans des maquis du GSPC et en janvier la Tunisie a annoncé, après des accrochages sanglants près de Tunis, avoir démantelé une cellule jihadiste dont les membres --cinq Tunisiens et un Mauritanien-- s'étaient infiltrés depuis l'Algérie.

    Entre le Maroc et la Libye, la coopération s'est renforcée depuis un an au même titre que celle qui existe entre les polices marocaine et mauritanienne, a confié un haut responsable marocain.

    Ainsi en avril, cinq Mauritaniens et un Marocain arrêtés fin mars à Nouakchott et Nouadhibou (nord de la Mauritanie) ont été inculpés pour participation à des activités liées au terrorisme.

    Les pays du Maghreb débattent aussi de leur politique sécuritaire dans le cadre du forum 5+5, qui regroupe aussi Espagne, France, Italie, Malte et Portugal, à l'échelon des ministres de l'Intérieur et de la Défense, ont indiqué les experts.

    De plus, les pays magrébins qui siègent au sein du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, se sont réunis fin janvier à Tunis en marge de la dernière réunion annuelle de cette instance de la Ligue arabe.

    "Le conseil des ministres de l'Intérieur est le seul organe de la Ligue arabe à fonctionner convenablement", confie un diplomate arabe en poste à Rabat.

    Enfin, engagés dans une lutte sans merci et sur tous les fronts avec al-Qaïda, les Etats-Unis poussent à une coopération sécuritaire accrue et envisage d'installer un commandement américain pour l'Afrique, dont le siège pourrait être l'Egypte
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