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Aix-les-Bains : Et l’indépendance dans l’interdépendance fut créée

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  • #16
    " Avec la france, c un secret de polichinelle, mais avec l’espagne? à moins que tu fasses reference à sebta et melila sans oublier les autres 21 endroits toujours occupés par l’espagne, explique nous ! "

    Je vous invite à rendre lecture du livre de Gilles Perrault " Notre ami le roi" afin de vous convaincre que la dictature marocaine est également soumise au statut néocolonialiste de l'indépendance dans l'interdépendance par l'Espagne.

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    • #17
      A l'occasion des débats des 31 mai, 1er et 2 juin 1956, devant l'Assemblée nationale, M. Antoine Pinay s'est cependant efforcé, en vue de critiquer l'évolution ultérieure des négociations et notamment la convention diplomatique du 20 mai dont on parlera plus loin, de soutenir que la déclaration de la Celle St-Cloud n'avait pas la portée qu'on lui a généralement attribuée et que l'indépendance marocaine n'y figurait que comme un objectif assez lointain : « [I]II ressort, disait-il, très clairement de ce texte, d'abord que le traité de Fès est maintenu, ensuite que les domaines de l'armée et de la diplomatie sont réservés à la responsabilité directe de la France...

      Deux impératifs dominent donc ce communiqué. D'abord la progressivité en ce qui concerne l'indépendance c'est-à-dire la nécessité d'étapes graduelles aussi nombreuses qu'il le faudrait et c'est le sens même de l'expression « faire accéder » ; ensuite la simultanéité en ce qui concerne l'interdépendance, c'est-à-dire que l'indépendance et l'interdépendance devaient former un ensemble indissoluble, qu'aucune étape de l'indépendance ne devait être franchie sans que soient en même temps définis des liens permanents d'interdépendance ».

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      • #18
        - En ce qui concerne les problèmes militaires le ministre déclarait que le gouvernement restait préoccupé de « régler le plus rapidement possible le problème d'ensemble de la défense commune entre la France et le Maroc » et qu'il avait fait « des propositions concrètes au gouvernement marocain ».

        Il rappelait à cette occasion que les tâches de l'armée française au Maroc et en Tunisie sont de trois ordres : La première consiste à couvrir actuellement l'Algérie. La seconde consiste à « assurer pendant la période présente la sécurité des personnes et des biens des Français qui résident au Maroc et en Tunisie jusqu'au jour où nous serons certains que, grâce à une pacification définitive en Afrique du Nord et à une prise de pouvoir plus complète des gouvernements marocain et tunisien, ceux-ci sont en mesure d'assurer par eux-mêmes la sécurité des personnes et des biens ».

        La troisième tâche, qui elle, n'est pas provisoire mais permanente, aussi bien au Maroc qu'en Tunisie, c'est « la défense commune de la Méditerranée dans le sens d'une stratégie qui comporte la coopération nécessaire de ces pays avec la France ».

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        • #19
          - Quelle est la vérité sur Aix-les-Bains ?

          « L'indépendance dans l'interdépendance ", tel était le compromis proposé au Maroc par Edgar Faure, président du conseil français, lors de la conférence d'Aix-les-Bains en septembre 1955. Le royaume était alors encore sous le joug du Protectorat français et le Sultan Mohammed Ben Youssef toujours en exil.

          À la table des pourparlers figuraient le parti de l'Istiqlal, représenté notamment par Mehdi Ben Barka, Omar Benabdejalil, Abderrahim Bouabid ou encore M'hamed Boucetta. Le Parti pour la Démocratie et l'Indépendance (P.D.I.) a également participé aux entretiens d'Aix-les-Bains. S'agissant de la délégation française, elle était composée d'Edgar Faure, Robert Schuman, Pierre July ainsi que d'autres membres du gouvernement. Quant aux " invités ", certains chefs traditionnels marocains, fidèles alliés du Protectorat, ils étaient également conviés à négocier l'indépendance du Maroc. La préséance leur sera d'ailleurs accordée, à la grande déception des istiqlaliens.

          Si le sort immédiat du Maroc s'est en grande partie joué pendant la conférence, son avenir en tant qu'Etat indépendant a également été soigneusement préparé par l'ancienne puissance protectrice. La France, depuis longtemps convaincue de la nécessité d'accorder au Maroc son indépendance, a essentiellement consacré ses efforts à ménager ses intérêts économiques et ceux de ses clients passés (notables parmi lesquels figuraient plusieurs caïds et pachas). Le destin du nouvel Etat indépendant se serait dessiné durant la conférence d'Aix-les-Bains.

          Officiellement, les négociations ont abouti à un accord : le Sultan fantoche Ben Arafa abdiqua, le Sultan légitime Mohammed Ben Youssef rentra d'exil et le Maroc fut proclamé indépendant lors de la déclaration de la Celle-Saint-Cloud. Officieusement, Aix-les-Bains fut peut-être le premier acte néo-colonialiste de la part de la France-.

          Bladinet

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          • #20
            Surprenant comme la délégation s'était faite bernée par la France. En l'espèce, il faut savoir que l'Hexagone désirait se débarrasser du Maroc car il représentait un fardeau économique pour la France et ce d'autant plus que le conflit algérien allait entrer dans sa phase décisive (recours aux armes par le FLN ). En l'occurrence, la délégation marocaine devait refuser l'acquisition de sa pseudo-indépendance (indépendance dans l'interdépendance)de sorte puisque un fardeau financier insupportable, la monarchie marocaine se serait vue octroyer une autodétermination bien plus étendue.

            A ce propos, Medhi Ben Barka avouera que la délégation marocaine s'était faite "roulée dans la farine" suite à son obstination nationaliste égoïste.
            Dernière modification par rago, 23 août 2020, 17h14.

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            • #21
              A relever qu'en dépit de quelques embrouilles, la France et le Maroc ont toujours entretenu d'excellentes relations.

              - Hassan II vs Mitterrand

              Malgré une dernière « boulette », la veille du vote (les États-Unis abattent par « erreur » un avion de ligne iranien), l’organisation de la Coupe du monde 1994 est, comme prévu, offerte aux Américains. Ils l’emportent par 10 voix contre 7 pour le Maroc et 2 pour le Brésil. « Si vous refaites les comptes et que vous retirez les deux voix brésiliennes au profit du Maroc, nous arrivons à un total de 9. Il n’en manque plus qu’une pour obtenir l’organisation. Et je sais où elle est passée ! ». Najib Salmi, présent parmi la délégation marocaine à Zurich ce 4 juillet 1988, n’en démord toujours pas : « Un dirigeant turc, membre du comité exécutif de la FIFA, nous était en théorie acquis. Mais par miracle, il a obtenu la nationalité américaine le soir même ! ».

              Une anomalie que le journaliste marocain n’hésite pas à brandir face au président de la FIFA en conférence de presse. Celui-ci lui répond alors laconiquement : « C’est une question intéressante, mais je dois partir ». En guise de consolation, Salmi raconte : « Sepp Blatter, adjoint de Havelange, me propose alors de poser en photo avec le trophée Jules Rimet ».

              Malgré l’immense déception, Hassan II et les Marocains se sentent fiers d’avoir tenu tête aux plus puissants, au point de les faire douter. Les regrets laissent rapidement la place à l’espoir. Ce sera pour la prochaine fois, se dit alors la nation. Mais c’est aller vite en besogne. L’organisation de la Coupe du monde 1998 ne sera paradoxalement pas aussi disputée que la précédente. La France, initiatrice du concept du mondial et privée de Coupe du monde depuis 1938, possède plusieurs longueurs d’avance sur ses concurrents, à savoir le Maroc et la Suisse.

              Cela dit, pour le Mondial 1998, l’idée de se représenter est une initiative personnelle de Hassan II. Au début des années 1990, les relations franco-marocaines sont au plus mal. La parution du livre de Gilles Perrault (Notre ami le roi), la situation critique des droits de l’Homme au Maroc, régulièrement dénoncée en France, et l’inimitié entre les deux chefs d’État ont fini de convaincre Hassan II. L’occasion est trop de rendre la monnaie au président Mitterrand.

              Cette fois, la FIFA n’a pas besoin d’arrangements et se pose même comme arbitre du match France-Maroc. Selon Najib Salmi, toujours au cœur des tractations, « le vice-président de la fédération mexicaine, qui fait partie du bureau exécutif de la FIFA, est venu à Marrakech en 1992, quelques semaines à peine avant le vote. Il a affirmé que le Maroc n’aurait aucune chance pour 1998 et, qu’en échange d’un retrait, la FIFA ferait en sorte que le royaume obtienne celle de 2002 ».

              Zamane.ma

              ___________________________________

              Le Maroc accusé d'avoir voulu acheter la Coupe du monde 98

              Dans un autre document publié également mercredi, la justice américaine a précisé que Chuck Blazer avait été invité au Maroc par le comité de candidature local avec celui qui est désigné par la justice américaine sous le nom de "complice N.1". "Blazer était présent lorsqu'un représentant du comité de candidature marocain a offert un pot-de-vin au complice N.1 en échange de sa voix pour le Maroc dans le scrutin pour le pays-hôte de la Coupe du monde 1998. Le conspirateur N.1 a accepté le pot-de-vin", précise le document.

              L'express.fr

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              • #22
                A Aix-les-Bains, l'échec marocain est d'autant plus incompréhensible que les négociations avaient débuté le 22 août 1955. Or, le fait que le FLN (algérien) avait opté à la lutte armée le 20 août 1955, il ne fallait pas être grand clerc pour présager que la France allait subir-sur le tard- un second Diên Biên Phu!

                Par conséquent, la délégation marocaine n'avait pas été très bien inspirée en acceptant le diktat français (l'indépendance dans l'interdépendance ou rien du tout) en ce sens que la France n'était pas apte financièrement à cette époque de supporter le fardeau marocain et tunisien.

                - Le 22 août s'ouvrent à Aix-les-Bains les « entretiens franco-marocains » au cours desquels un comité de cinq ministres français cherche auprès de personnalités politiques chérifiennes, de représentants des français du Maroc et surtout de délégués des partis nationalistes marocains, à s'éclairer et à dégager les éléments d'une politique nouvelle. Obtenir le départ du Sultan Ben Arafa, installer un conseil du Trône, former avec les nationalistes un gouvernement marocain, obtenir l'approbation de l'ancien Sultan Ben Youssef , à ce moment en exil à Antsirabé, telles sont les conclusions auxquelles, non sans tiraillements, aboutissent les conversations-.
                Dernière modification par rago, 23 août 2020, 19h59.

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