---1--- (voir suite page 2)
Nous publions ci-dessous un texte du parti communiste des Etats-Unis (CPUSA) qui souligne l'importance de la Chine pour les intérêts de la classe capitaliste américaine, de la prétendue guerre économique entre ces deux pays et de la stratégie d'enfumage global mise en oeuvre Trump en vue des élections de novembre 2020. Toutefois, nous ne souscrivons aucunement à leur angélisme vis-à-vis du "modèle" chinois et des perspectives nouvelles que la Chine serait supposée offrir à la classe ouvrière mondiale et au mouvement communiste international.
Le "China bashing" — opération consistant à (faussement) blâmer la Chine pour la pandémie, les difficultés économiques, et bien d'autres malheurs encore — est utilisé par l'administration Trump et le parti républicain pour accroître les chances de réélection du président. Cette campagne est similaire dans la forme et le ton à la campagne raciste et anti-immigrés que Trump a conduite pour gagner la présidence en 2016.
Le "China bashing" vise essentiellement à détourner l'attention des pertes humaines désastreuses et évitables dues à l'inaction indifférente de Trump et à sa gestion abominable de la pandémie, qui a rendu plus difficile encore l'accès aux soins de santé de qualité, a accru le chômage et les expulsions de logement, et réduit les conditions de vie des travailleurs, en particulier afro-américains et latinos. Le parti républicain s'est comporté de la même manière en bloquant l'aide fédérale tant nécessaire — ici encore pour des raisons politiques.
La réponse de Trump oscille entre ignorer la pandémie et la qualifier racialement de “coronavirus Wuhan”, “virus chinois,” ou de “Kung Flu” [ndlr: jeu de mot, "flu" signifiant la grippe]. Trump fait des commentaires qui rappelle l'idéologie du "péril jaune", une forme de racisme anti-asiatiques disséminé par l'empereur allemand Wilhelm II pour encourager les empires européens à envahir, conquérir et coloniser la Chine. Ce racisme du "péril jaune" a ensuite prit pour cible les immigrés d'Asie du Sud-Est, en particulier les travailleurs chinois, donnant lieu au "Chinese Exclusion Act" qui fut appliqué du début des années 1880 jusqu'aux années 1960 [ndlr.: cette loi, unique dans l'histoire des USA, visait à empêcher l'immigration des travailleurs d'un groupe ethnique spécifique: les chinois].
Le "China bashing" est idéologique
La cause fondamentale du "China bashing" par l'impérialisme américain est bien sûr idélogique. L'imperialisme américain a rejeté la souveraineté nationale de la Chine et les droits de son peuple à définir son mode (socialiste ou capitaliste) de développment économique pour le futur. Par le passé, les USA ont essayé d'empêcher la révolution chinoise; maintenant que ce projet a échoué, ils cherchent à la renverser ou à la contenir.
Dans les années 1970, la tactique "diviser pour mieux régner" fut employée par la classe dominante américaine afin d'aggraver les différends politiques entre la Chine et l'Union Soviétique et pousser en faveur d'une voie capitaliste en Chine. Maintenant que cette stratégie a échoué, les USA redoublent d'efforts pour empêcher que la Chine contredise son statut de superpouvoir unilatéral.
Les attaques contre le Chine est une entreprise bipartisane
[ndlr.: qualifier les attaques des USA contre la Chine d'entreprise biparisante signifie que les USA ne s'opposent que formellement à la Chine, car la classe capitaliste américaine a conscience de la nécessité de trouver un terrain d'entente du fait des nombreux intérêts communs qu'elle entretient avec ce pays]
Obama a engagé la réorientation stratégique américaine sur la Chine quand les élites de la politique étrangère ont pris conscience que la Chine rattrapait les USA et était même en train de la dépasser économiquement. Avant cela, les USA ne s'étaient engagé que dans une querelle de change [sur le taux de change chinois accusé d'être maintenu à un niveau artificiellement bas par le parti communiste] afin de s'assurer le controle géopolitique du Moyen Orient. Obama promouvait alors le Partenariat Trans-Pacifique [TPP trade deal] qui excluait la Chine. Obama a introduit des missiles THAAD braqués sur la Chine depuis la Corée du Sud, a étendu la nouvelle base d'Okinawa (Japon) et a soutenu l'initiative du Japon de renoncer à l'article 9 pacifiste de sa constitution (qui reste néanmoins inchangée). L'alliance millitaire étendue incluant l'Australie fut aussi un accomplissement de l'ère Obama. En parallèle de l'action d'Obama pour réduire les troupes mobilisés en Irak, la signature de l'accord iranien avait (en partie) vocation à mettre fin à une guerre destinée à échouer au Moyen-Orient et permettre ainsi au Pentagone de se focaliser sur le cas de la Chine. Dès lors, les guerres en Lybie, en Syrie et au Yémen devaient être menées par d'autres (ses alliés dans la région) afin de permettre aux USA de pointer ses armes en direction de la Chine et à l'OTAN continuer d'encercler la Russie. Ce genre de politiques hautement belliqueuses sont celles qui conduit l'armée américaine à provoquer des guerres civiles, comme en Corée ou au Vietnam, ainsi qu'au premier conflit avec la Chine en Corée qui a mené le monde au bord d'une nouvelle guerre (nucléaire) à grande échelle en 1950.
Trump s'entoure de figures douteuses anti-Chine
Trump a intégré à son administration des personnages douteux comme l'ancien courtier et escroc de Wall Street, Steve Bannon, ou l'auteur à sensation anti-chinois, Peter Navarro, afin qui'ils l'aident à taper sur la Chine.
Steve Bannon, ancien conseiller en stratégie de Trump, est maintenant sous mandat d'arrêt pour opération frauduleuse visant à collecter des fond. L'ancien éditeur de "Breitbart News Network" (site internet d'extrême droite, raciste, misogyne et xénophobe) fut associé à des activités d'investissement frauduleuses. Cette année le fraudeur a été trouvé dans un yacht de 150 pieds, d'une valeur de 28 millions de dollars, possédé par le milliardaire et fugitif chinois, Guo Wengui, recherché pour fraude, extorison et corruption en Chine. Bannon, Navarro, et les autres escrocs que Trump a placé dans son gouvernement se sont compromis dans des actes de corruption qui ont battu tous les records. La différence entre les précédentes affaires de corromption gouvernementale et celle du gouvernement de Trump est une différence de nature et d'échelle. La quantité d'affaires de corruption est sans précédent, et leur nature infiniment plus grave.
Peter Navarro fait parti du mouvement nationaliste et anti-Chine "America First". Sa seule réalisation fut de s'être fait connaitre par son livre Death by China et le documentaire qui en fut tiré. Le gendre de Trump, Jared Kushner, a trouvé Navarro en naviguant sur Amazon. En tant qu'assistant de Trump et direcetur de la politique commercial et industriel, Navarro accorde plus d'importance à la relance rapide de l'économie souhaitée par Trump qu'à sauver des vies. Il s'est même querrellé avec l'épidémiologiste Dr. Anthony Fauci à propos de la pandémie en préférant, au mépris de l'avis des spédcialistes, le business à la santé de la population.
Un autre personnage très sombre et anti-Chine est l'ancien chef de la CIA, Mike Pompeo, désormas secrétaire d'Etat. Il s'agit du complice le plus virulent de Trump, qui a répandu le mythe selon lequel le coronavirus fut mis au point dans un laboratoire chinaire.
Trump accuse faussement la Chine des pertes d'emplois et de la dégradation des conditions de vie aux USA
Trump reproche faussement à la Chine ses pertes d'emplois et la réduction du niveau de vie de la classe laborieuse américaine. Trump condamne aussi une balance commerciale entre les USA et la Chine qu'il qualifie d'"injuste". Il viole les règles de l'OMC en imposant des taxes sur la plupart des produits importés chinois afin de réduire les excédents commerciaux de la Chine et la forcer à capituler avant les prochaines élections US. Cela ne fonctionne pas. A l'inverse, la guerre économique fragilise les agricultueurs américains et le reste du pays.
Quelle est la cause de la perte des emplois industriels et de la réduction du niveau de vie aux USA? Le capitalisme est dans une phase néolibérale mais comporte une faiblesse inhérente: la tendance à la baisse du taux de profit. La capacité du capitalisme à produire des biens dépasse la capacité des travailleurs à les consommer (en particulier en période de réduction d'emplois et d'abaissement des salaires), d'où la baisse des profits [ndlr: ce problème des débouchés n'est pas le facteur principal de la baisse du taux de profit; toutefois, les débouchés est un problème plus sensible dans un contexte d'économie mondialisée où le capital a fait le pari suivant: produire ses marchandises dans des pays à bas coûts pour les vendre dans les pays développés où le pouvoir d'achat de la population est plus fort. Ce pari s'avère de plus en plus risqué, voir intenable, dans un contexte d'appauvrissement croissant de la population dans les pays développés]. En réaction, les monoples capitalistes cherchent désormais à pénétrer des marchés étrangers en plein essor, comme celui de la Chine avec ses 1.4 milliards d'habitants et une demande de consommation croissante. Ici il y a pourtant une autre contraduction — alors que Trump blame constamment la Chine, les entreprises américaines comptent sur la croissance de l'économie chinoise pour vendre leurs produits.
Pour inverser la décrépitude du taux de profit, la classe dominante US et ses alliés ont décidé de mettre en oeuvre une forme de capitalisme impitoyable, le néolibéralisme. Cette nouvelle forme a réduit à néant toutes les conquêtes issues du compromis de classe établie lors du New Deal dans les années 1930. A cette époque, la classe dominante, sous le président Franklin Roosevelt, a fait plusieurs concessions à la classe laborieuse sous la pression du militantisme croissant (aussi causé par les pressions économiques de la Grande dépression), de l'organisation syndicale dans les industrie, de la révolution d'Octobre, et du besoin d'éviter des grèves ouvrières dans un contexte de guerre latente avec l'Europe fasciste.
Par la suite [depuis les années 1970], afin d'inverser ces concessions et augmenter les profits, la classe dominante américaine a:
attaqué les droits syndicaux et les conventions collectives et éliminé ou réduit les emplois pulics
diminué les salaires, accru le chômage technique à travers l'automatisation, développé la précarisation et coupé les prestations sociales. L'automatisation exacerbant les contradictions fondamentales du capitalisme et conduisant à de futures pertes d'emplois [l'automatisaton est la source principale de la baisse du taux de profit chez Marx]
délocalisé la production industrielle vers des pays à bas coûts, en réduisant les emplois et les salaires aux USA.
supprimé la sécurité de l'emploi et autres régulations
fait peser la charge fiscale sur la seule classe laborieuse en adoptant des des programmes d'allégement en tout genre pour les entreprises, via des réductions voir des annulations d'impôts, déplaçant ainsi toute la richesse vers la seule classe capitaliste (<1% de la population).
mis en oeuvre des mesures d'austérité comme la suppresion des prestations sociales.
privatisé les services publics — la Poste, la Sécurité Sociale, L'Assurance maladie, et la sous-traitance des militaires et des vétérans en sont des exemples fréquents. La seule exception à ces mesures d'austérité est le complexe militaro-industriel qui continue d'être inondé de milliards de dollars et représente plus de 50% du budget fédéral. Ces priorités absurdes ont conduit à moins d'emplois que ce qui aurait pu être atteint via un "Green New Deal" et des projets d'infrastructures non-militaires.
La Chine n'est en rien responsable de la délocalisation des emplois industriels aux USA ou de leur élimination via l'automatisation. Ces décisions furent prises par les firmes mulitnationales à la poursuite de profits élevés. Ces politiques économiques ont fonctionné temporairement pour la classe dominante, alors qu'elles ont réduit les conditions de vie de la classe laborieuse. Et qui est-ce que Trump blame pour tout cela? La Chine!
Trump conduit le monde au bord de la guerre
Trump conduit le monde au bord de la guerre nucléaire en envoyant la flotte navale US manoeuvrer au sud de la mer de Chine, nous rappelant au bon souvenir des velléités bélliqueuses américaines pendant la guerre froide contre l'Union Soviétique.
Trump a déclaré que les USA ne s'en tiendraient plus à la position adoptée de longue date en faveur d'"Une seule Chine", et il a envoyé un membre de son cabinet à Taiwan, en sachant l'effet que provoquerait cette action. Le peuple chinois n'a pas oublié les décennies d'humiliation causées par l'impérialisme colonial.
Nous publions ci-dessous un texte du parti communiste des Etats-Unis (CPUSA) qui souligne l'importance de la Chine pour les intérêts de la classe capitaliste américaine, de la prétendue guerre économique entre ces deux pays et de la stratégie d'enfumage global mise en oeuvre Trump en vue des élections de novembre 2020. Toutefois, nous ne souscrivons aucunement à leur angélisme vis-à-vis du "modèle" chinois et des perspectives nouvelles que la Chine serait supposée offrir à la classe ouvrière mondiale et au mouvement communiste international.
Le "China bashing" — opération consistant à (faussement) blâmer la Chine pour la pandémie, les difficultés économiques, et bien d'autres malheurs encore — est utilisé par l'administration Trump et le parti républicain pour accroître les chances de réélection du président. Cette campagne est similaire dans la forme et le ton à la campagne raciste et anti-immigrés que Trump a conduite pour gagner la présidence en 2016.
Le "China bashing" vise essentiellement à détourner l'attention des pertes humaines désastreuses et évitables dues à l'inaction indifférente de Trump et à sa gestion abominable de la pandémie, qui a rendu plus difficile encore l'accès aux soins de santé de qualité, a accru le chômage et les expulsions de logement, et réduit les conditions de vie des travailleurs, en particulier afro-américains et latinos. Le parti républicain s'est comporté de la même manière en bloquant l'aide fédérale tant nécessaire — ici encore pour des raisons politiques.
La réponse de Trump oscille entre ignorer la pandémie et la qualifier racialement de “coronavirus Wuhan”, “virus chinois,” ou de “Kung Flu” [ndlr: jeu de mot, "flu" signifiant la grippe]. Trump fait des commentaires qui rappelle l'idéologie du "péril jaune", une forme de racisme anti-asiatiques disséminé par l'empereur allemand Wilhelm II pour encourager les empires européens à envahir, conquérir et coloniser la Chine. Ce racisme du "péril jaune" a ensuite prit pour cible les immigrés d'Asie du Sud-Est, en particulier les travailleurs chinois, donnant lieu au "Chinese Exclusion Act" qui fut appliqué du début des années 1880 jusqu'aux années 1960 [ndlr.: cette loi, unique dans l'histoire des USA, visait à empêcher l'immigration des travailleurs d'un groupe ethnique spécifique: les chinois].
Le "China bashing" est idéologique
La cause fondamentale du "China bashing" par l'impérialisme américain est bien sûr idélogique. L'imperialisme américain a rejeté la souveraineté nationale de la Chine et les droits de son peuple à définir son mode (socialiste ou capitaliste) de développment économique pour le futur. Par le passé, les USA ont essayé d'empêcher la révolution chinoise; maintenant que ce projet a échoué, ils cherchent à la renverser ou à la contenir.
Dans les années 1970, la tactique "diviser pour mieux régner" fut employée par la classe dominante américaine afin d'aggraver les différends politiques entre la Chine et l'Union Soviétique et pousser en faveur d'une voie capitaliste en Chine. Maintenant que cette stratégie a échoué, les USA redoublent d'efforts pour empêcher que la Chine contredise son statut de superpouvoir unilatéral.
Les attaques contre le Chine est une entreprise bipartisane
[ndlr.: qualifier les attaques des USA contre la Chine d'entreprise biparisante signifie que les USA ne s'opposent que formellement à la Chine, car la classe capitaliste américaine a conscience de la nécessité de trouver un terrain d'entente du fait des nombreux intérêts communs qu'elle entretient avec ce pays]
Obama a engagé la réorientation stratégique américaine sur la Chine quand les élites de la politique étrangère ont pris conscience que la Chine rattrapait les USA et était même en train de la dépasser économiquement. Avant cela, les USA ne s'étaient engagé que dans une querelle de change [sur le taux de change chinois accusé d'être maintenu à un niveau artificiellement bas par le parti communiste] afin de s'assurer le controle géopolitique du Moyen Orient. Obama promouvait alors le Partenariat Trans-Pacifique [TPP trade deal] qui excluait la Chine. Obama a introduit des missiles THAAD braqués sur la Chine depuis la Corée du Sud, a étendu la nouvelle base d'Okinawa (Japon) et a soutenu l'initiative du Japon de renoncer à l'article 9 pacifiste de sa constitution (qui reste néanmoins inchangée). L'alliance millitaire étendue incluant l'Australie fut aussi un accomplissement de l'ère Obama. En parallèle de l'action d'Obama pour réduire les troupes mobilisés en Irak, la signature de l'accord iranien avait (en partie) vocation à mettre fin à une guerre destinée à échouer au Moyen-Orient et permettre ainsi au Pentagone de se focaliser sur le cas de la Chine. Dès lors, les guerres en Lybie, en Syrie et au Yémen devaient être menées par d'autres (ses alliés dans la région) afin de permettre aux USA de pointer ses armes en direction de la Chine et à l'OTAN continuer d'encercler la Russie. Ce genre de politiques hautement belliqueuses sont celles qui conduit l'armée américaine à provoquer des guerres civiles, comme en Corée ou au Vietnam, ainsi qu'au premier conflit avec la Chine en Corée qui a mené le monde au bord d'une nouvelle guerre (nucléaire) à grande échelle en 1950.
Trump s'entoure de figures douteuses anti-Chine
Trump a intégré à son administration des personnages douteux comme l'ancien courtier et escroc de Wall Street, Steve Bannon, ou l'auteur à sensation anti-chinois, Peter Navarro, afin qui'ils l'aident à taper sur la Chine.
Steve Bannon, ancien conseiller en stratégie de Trump, est maintenant sous mandat d'arrêt pour opération frauduleuse visant à collecter des fond. L'ancien éditeur de "Breitbart News Network" (site internet d'extrême droite, raciste, misogyne et xénophobe) fut associé à des activités d'investissement frauduleuses. Cette année le fraudeur a été trouvé dans un yacht de 150 pieds, d'une valeur de 28 millions de dollars, possédé par le milliardaire et fugitif chinois, Guo Wengui, recherché pour fraude, extorison et corruption en Chine. Bannon, Navarro, et les autres escrocs que Trump a placé dans son gouvernement se sont compromis dans des actes de corruption qui ont battu tous les records. La différence entre les précédentes affaires de corromption gouvernementale et celle du gouvernement de Trump est une différence de nature et d'échelle. La quantité d'affaires de corruption est sans précédent, et leur nature infiniment plus grave.
Peter Navarro fait parti du mouvement nationaliste et anti-Chine "America First". Sa seule réalisation fut de s'être fait connaitre par son livre Death by China et le documentaire qui en fut tiré. Le gendre de Trump, Jared Kushner, a trouvé Navarro en naviguant sur Amazon. En tant qu'assistant de Trump et direcetur de la politique commercial et industriel, Navarro accorde plus d'importance à la relance rapide de l'économie souhaitée par Trump qu'à sauver des vies. Il s'est même querrellé avec l'épidémiologiste Dr. Anthony Fauci à propos de la pandémie en préférant, au mépris de l'avis des spédcialistes, le business à la santé de la population.
Un autre personnage très sombre et anti-Chine est l'ancien chef de la CIA, Mike Pompeo, désormas secrétaire d'Etat. Il s'agit du complice le plus virulent de Trump, qui a répandu le mythe selon lequel le coronavirus fut mis au point dans un laboratoire chinaire.
Trump accuse faussement la Chine des pertes d'emplois et de la dégradation des conditions de vie aux USA
Trump reproche faussement à la Chine ses pertes d'emplois et la réduction du niveau de vie de la classe laborieuse américaine. Trump condamne aussi une balance commerciale entre les USA et la Chine qu'il qualifie d'"injuste". Il viole les règles de l'OMC en imposant des taxes sur la plupart des produits importés chinois afin de réduire les excédents commerciaux de la Chine et la forcer à capituler avant les prochaines élections US. Cela ne fonctionne pas. A l'inverse, la guerre économique fragilise les agricultueurs américains et le reste du pays.
Quelle est la cause de la perte des emplois industriels et de la réduction du niveau de vie aux USA? Le capitalisme est dans une phase néolibérale mais comporte une faiblesse inhérente: la tendance à la baisse du taux de profit. La capacité du capitalisme à produire des biens dépasse la capacité des travailleurs à les consommer (en particulier en période de réduction d'emplois et d'abaissement des salaires), d'où la baisse des profits [ndlr: ce problème des débouchés n'est pas le facteur principal de la baisse du taux de profit; toutefois, les débouchés est un problème plus sensible dans un contexte d'économie mondialisée où le capital a fait le pari suivant: produire ses marchandises dans des pays à bas coûts pour les vendre dans les pays développés où le pouvoir d'achat de la population est plus fort. Ce pari s'avère de plus en plus risqué, voir intenable, dans un contexte d'appauvrissement croissant de la population dans les pays développés]. En réaction, les monoples capitalistes cherchent désormais à pénétrer des marchés étrangers en plein essor, comme celui de la Chine avec ses 1.4 milliards d'habitants et une demande de consommation croissante. Ici il y a pourtant une autre contraduction — alors que Trump blame constamment la Chine, les entreprises américaines comptent sur la croissance de l'économie chinoise pour vendre leurs produits.
Pour inverser la décrépitude du taux de profit, la classe dominante US et ses alliés ont décidé de mettre en oeuvre une forme de capitalisme impitoyable, le néolibéralisme. Cette nouvelle forme a réduit à néant toutes les conquêtes issues du compromis de classe établie lors du New Deal dans les années 1930. A cette époque, la classe dominante, sous le président Franklin Roosevelt, a fait plusieurs concessions à la classe laborieuse sous la pression du militantisme croissant (aussi causé par les pressions économiques de la Grande dépression), de l'organisation syndicale dans les industrie, de la révolution d'Octobre, et du besoin d'éviter des grèves ouvrières dans un contexte de guerre latente avec l'Europe fasciste.
Par la suite [depuis les années 1970], afin d'inverser ces concessions et augmenter les profits, la classe dominante américaine a:
attaqué les droits syndicaux et les conventions collectives et éliminé ou réduit les emplois pulics
diminué les salaires, accru le chômage technique à travers l'automatisation, développé la précarisation et coupé les prestations sociales. L'automatisation exacerbant les contradictions fondamentales du capitalisme et conduisant à de futures pertes d'emplois [l'automatisaton est la source principale de la baisse du taux de profit chez Marx]
délocalisé la production industrielle vers des pays à bas coûts, en réduisant les emplois et les salaires aux USA.
supprimé la sécurité de l'emploi et autres régulations
fait peser la charge fiscale sur la seule classe laborieuse en adoptant des des programmes d'allégement en tout genre pour les entreprises, via des réductions voir des annulations d'impôts, déplaçant ainsi toute la richesse vers la seule classe capitaliste (<1% de la population).
mis en oeuvre des mesures d'austérité comme la suppresion des prestations sociales.
privatisé les services publics — la Poste, la Sécurité Sociale, L'Assurance maladie, et la sous-traitance des militaires et des vétérans en sont des exemples fréquents. La seule exception à ces mesures d'austérité est le complexe militaro-industriel qui continue d'être inondé de milliards de dollars et représente plus de 50% du budget fédéral. Ces priorités absurdes ont conduit à moins d'emplois que ce qui aurait pu être atteint via un "Green New Deal" et des projets d'infrastructures non-militaires.
La Chine n'est en rien responsable de la délocalisation des emplois industriels aux USA ou de leur élimination via l'automatisation. Ces décisions furent prises par les firmes mulitnationales à la poursuite de profits élevés. Ces politiques économiques ont fonctionné temporairement pour la classe dominante, alors qu'elles ont réduit les conditions de vie de la classe laborieuse. Et qui est-ce que Trump blame pour tout cela? La Chine!
Trump conduit le monde au bord de la guerre
Trump conduit le monde au bord de la guerre nucléaire en envoyant la flotte navale US manoeuvrer au sud de la mer de Chine, nous rappelant au bon souvenir des velléités bélliqueuses américaines pendant la guerre froide contre l'Union Soviétique.
Trump a déclaré que les USA ne s'en tiendraient plus à la position adoptée de longue date en faveur d'"Une seule Chine", et il a envoyé un membre de son cabinet à Taiwan, en sachant l'effet que provoquerait cette action. Le peuple chinois n'a pas oublié les décennies d'humiliation causées par l'impérialisme colonial.
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