Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle turque, la tension monte entre le gouvernement et l'armée. Abbdullah Gül, l'unique candidat au poste de président, a recueilli au Parlement a recueilli 357 voix sur 550. Trop peu pour obtenir dès vendredi l'investiture : la Constitution requiert une majorité des deux tiers (367 voix), lors des deux premiers tours de scrutin, et la majorité simple lors des troisième et quatrième. Après le vote, le scrutin a été contesté par le principal parti d'opposition (CHP, Parti républicain du peuple, gauche nationaliste), qui estime que le nombre de députés présents était insuffisant pour que la séance puisse se tenir.
Dans la foulée, l'état-major de l'armée a fait part dans un communiqué de son "inquiétude" à propos de la candidature d'Abdullah Gül, candidat du parti de la Justice et du Développement (AKP), un parti issu de la mouvance islamiste. L'armée turque "affichera ouvertement sa position et ses attitudes lorsque cela deviendra nécessaire", prévient l'état-major.
UNE "TENTATIVE D'INFLUENCER LE COURS DE LA JUSTICE"
Pour les analystes, cette déclaration constitue un ultimatum lancé au gouvernement. Samedi, le ministre de la Justice Cemil Cicek, porte-parole du gouvernement, a jugé que le geste de l'armée n'était ''pas acceptable dans un ordre démocratique'', et a réaffirmé l'attachement du gouvernement de l'AKP aux principes laïques de la République. "Il est inconcevable (...) qu'une institution qui demeure sous les ordres du premier ministre tienne des propos contre le gouvernement," a déclaré M. Cicek. Il a accusé l'état-major de "tentative d'influencer le cours de la justice", après que l'opposition a saisi la Cour constitutionnelle pour faire annuler le premier tour de l'élection présidentielle.
Enfin M. Cicek a indiqué que M. Erdogan avait téléphoné au chef d'Etat-major général, le général Yasar Büyükanit. La discussion a été "utile et fructueuse" selon M. Cicek.
Par Le Monde
Dans la foulée, l'état-major de l'armée a fait part dans un communiqué de son "inquiétude" à propos de la candidature d'Abdullah Gül, candidat du parti de la Justice et du Développement (AKP), un parti issu de la mouvance islamiste. L'armée turque "affichera ouvertement sa position et ses attitudes lorsque cela deviendra nécessaire", prévient l'état-major.
UNE "TENTATIVE D'INFLUENCER LE COURS DE LA JUSTICE"
Pour les analystes, cette déclaration constitue un ultimatum lancé au gouvernement. Samedi, le ministre de la Justice Cemil Cicek, porte-parole du gouvernement, a jugé que le geste de l'armée n'était ''pas acceptable dans un ordre démocratique'', et a réaffirmé l'attachement du gouvernement de l'AKP aux principes laïques de la République. "Il est inconcevable (...) qu'une institution qui demeure sous les ordres du premier ministre tienne des propos contre le gouvernement," a déclaré M. Cicek. Il a accusé l'état-major de "tentative d'influencer le cours de la justice", après que l'opposition a saisi la Cour constitutionnelle pour faire annuler le premier tour de l'élection présidentielle.
Enfin M. Cicek a indiqué que M. Erdogan avait téléphoné au chef d'Etat-major général, le général Yasar Büyükanit. La discussion a été "utile et fructueuse" selon M. Cicek.
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