Mis en examen pour fraude, corruption et blanchiment d’argent, le secrétaire général du Congrès national africain (ANC) défie le président, Cyril Ramaphosa, en refusant de démissionner, au risque de paralyser le parti, estiment certains observateurs.
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“Ramaphosa vs Magashule : qui donnera le coup final ?” Voilà ainsi résumée, dans les colonnes de News24, la question qui tient en haleine l’Afrique du Sud depuis la mise en examen, le 10 novembre dernier, du secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, pour fraude, corruption et blanchiment d’argent dans le cadre d’un scandale lié à un contrat de désamiantage.
Allié de l’ancien président Jacob Zuma, Ace Magashule est le plus haut cadre de l’ANC mis en examen depuis les poursuites judiciaires lancées en 2018 à l’encontre de l’ancien président. À la tête de la principale faction opposée à celle du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, au sein du parti, il est cerné par de nombreux soupçons de corruption étalés “dans le domaine public depuis au moins trois ans”, rappelle le rédacteur en chef de News24 dans un éditorial.
Surnommé “Monsieur 10 %”
En 2019, dans un livre enquête consacrée aux années de Magashule à la tête de la province de l’État libre, le journaliste du Daily Maverick Pieter-Louis Myburgh révélait ainsi que l’homme est surnommé “Monsieur 10 %”, en référence aux commissions versées en échange de contrats, par plusieurs de ses sources.
Longtemps perçu comme intouchable, Magashule voit l’étau se resserrer depuis plusieurs semaines, souligne le Financial Mail, alors que le président, Cyril Ramaphosa, a profité de l’indignation provoquée par les nombreux scandales liés à l’attribution de contrats relatifs à la lutte contre la pandémie de Covid-19 pour relancer la lutte contre la corruption, paralysée par les divisions au sein du parti.
Pour ses détracteurs, le secrétaire général de l’ANC incarne, au même titre que Jacob Zuma, la corruption systémique qui a mis à genoux l’Afrique du Sud au cours de la décennie écoulée. Une version démentie par l’intéressé, qui clame son innocence et dénonce une cabale médiatico-politique, comme l’ancien président avant lui.
“Le script était là. Ace n’a même pas eu à travailler. En fait, c’est du plagiat”, estime l’analyste
[...]
Mathilde Boussion
https://www.courrierinternational.co...e-est-declaree
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“Ramaphosa vs Magashule : qui donnera le coup final ?” Voilà ainsi résumée, dans les colonnes de News24, la question qui tient en haleine l’Afrique du Sud depuis la mise en examen, le 10 novembre dernier, du secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, pour fraude, corruption et blanchiment d’argent dans le cadre d’un scandale lié à un contrat de désamiantage.
Allié de l’ancien président Jacob Zuma, Ace Magashule est le plus haut cadre de l’ANC mis en examen depuis les poursuites judiciaires lancées en 2018 à l’encontre de l’ancien président. À la tête de la principale faction opposée à celle du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, au sein du parti, il est cerné par de nombreux soupçons de corruption étalés “dans le domaine public depuis au moins trois ans”, rappelle le rédacteur en chef de News24 dans un éditorial.
Surnommé “Monsieur 10 %”
En 2019, dans un livre enquête consacrée aux années de Magashule à la tête de la province de l’État libre, le journaliste du Daily Maverick Pieter-Louis Myburgh révélait ainsi que l’homme est surnommé “Monsieur 10 %”, en référence aux commissions versées en échange de contrats, par plusieurs de ses sources.
Longtemps perçu comme intouchable, Magashule voit l’étau se resserrer depuis plusieurs semaines, souligne le Financial Mail, alors que le président, Cyril Ramaphosa, a profité de l’indignation provoquée par les nombreux scandales liés à l’attribution de contrats relatifs à la lutte contre la pandémie de Covid-19 pour relancer la lutte contre la corruption, paralysée par les divisions au sein du parti.
Pour ses détracteurs, le secrétaire général de l’ANC incarne, au même titre que Jacob Zuma, la corruption systémique qui a mis à genoux l’Afrique du Sud au cours de la décennie écoulée. Une version démentie par l’intéressé, qui clame son innocence et dénonce une cabale médiatico-politique, comme l’ancien président avant lui.
“Le script était là. Ace n’a même pas eu à travailler. En fait, c’est du plagiat”, estime l’analyste
[...]
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