19 Janvier 2021 par Wissam El Bouzdaini
Qui veut la paix prépare la guerre, dit l’adage. Mais à l’évidence, la junte algérienne ne semble pas vraiment vouloir de la paix, avec ses nouveaux exercices militaires de ce 18 janvier.
Il y a quelques mois, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, se plaignait de ce que le Maroc soit en passe de mettre en place une caserne militaire dans la province de Jerada, à la frontière avec son pays, bien que ses services avaient sans doute dû l’informer que la caserne allait seulement servir à héberger des troupes, et ne pouvait avoir des objectifs opérationnels.
Mais la voisine de l’Est vient de faire pire: organiser, ce 18 janvier 2021, à Tindouf, des manoeuvres afin de “développer l’expérience au combat” de son armée nationale populaire (ANP), selon le chef d’état-major de cette dernière, Saïd Chengriha. Et bien évidemment, on peut imaginer que c’est contre le Maroc que ce combat doit advenir, puisque comme chacun sait les positions des Forces armées royales (FAR) se trouvent juste à côté de ladite Tindouf, qui par ailleurs accueille également depuis novembre 1975 le quartier général du Front Polisario.
Le lien entre la présence, localement, du mouvement séparatiste sahraoui et ces manoeuvres, que l’ANP a nommées “Al-Hazm 2021” (Résolution 2021, en arabe), n’est sans doute pas fortuit, dans la mesure où on peut très bien imaginer l’armée algérienne avoir en tête d’appuyer les milices polisariennes dans une potentielle offensive contre le Maroc. Au moins deux éléments plaident dans ce sens.
Le premier, c’est le changement de la Constitution algérienne, qui autorise enfin l’ANP à intervenir à l’extérieur des frontières de l’Algérie, quoique chacun sait qu’elle avait directement pris part, respectivement en janvier et février 1976, aux deux batailles d’Amgala, en plein Sahara marocain, contre les FAR -qui avaient alors capturé plusieurs soldats algériens, comme le documentent encore plusieurs vidéos d’époque sur les réseaux sociaux même.
Garder le cap
Et le deuxième élément, c’est les propres idées de M. Chengriha, qui encore chef de la région militaire III en mars 2016 avait incité le Polisario à rompre le cessez-le-feu acté sous égide onusienne le 6 septembre 1991 et attaquer le Maroc, comme l’avait alors révélé la chaîne Médi 1 TV dans une vidéo. On peut imaginer que, depuis lors, le concerné a gardé le même cap, d’autant plus qu’un retour à la guerre au Sahara marocain lui permettrait de faire coup double.
D’un côté, cela l’aiderait à couper le Royaume de l’Afrique de l’Ouest, ce qui semble l’idée de la junte algérienne depuis au moins août 2016 avec les incursions répétées du Polisario dans la zone de Guergarat, avec comme idée de favoriser le trafic par le biais de la frontière algéro-mauritanie et plus particulièrement le poste-frontière “Chahid Mustapha Benboulaid”, inauguré en août 2018.
Et de l’autre côté, il y a une volonté manifeste d’Alger de ne plus accueillir le front séparatiste sur son territoire, donnant lieu, de fait, à partir de début janvier 2018, à des tentatives d’installer de soi-disant structures administratives dans la zone tampon entre le Maroc et l’Algérie -le Royaume avait, grâce au satellite Mohammed-VI lancé le 8 novembre 2017, pu réagir à temps en avertissant l’Organisation des Nations unies (ONU).
Au final, cela a tout l’air d’énièmes soubresauts d’un régime à bout de souffle, vomi par la rue par le biais des larges mouvements de protestation du Hirak de 2019-2020, mais capable, ceci dit, de toutes les folies pour survivre...
Maroc-hebdo
Qui veut la paix prépare la guerre, dit l’adage. Mais à l’évidence, la junte algérienne ne semble pas vraiment vouloir de la paix, avec ses nouveaux exercices militaires de ce 18 janvier.
Il y a quelques mois, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, se plaignait de ce que le Maroc soit en passe de mettre en place une caserne militaire dans la province de Jerada, à la frontière avec son pays, bien que ses services avaient sans doute dû l’informer que la caserne allait seulement servir à héberger des troupes, et ne pouvait avoir des objectifs opérationnels.
Mais la voisine de l’Est vient de faire pire: organiser, ce 18 janvier 2021, à Tindouf, des manoeuvres afin de “développer l’expérience au combat” de son armée nationale populaire (ANP), selon le chef d’état-major de cette dernière, Saïd Chengriha. Et bien évidemment, on peut imaginer que c’est contre le Maroc que ce combat doit advenir, puisque comme chacun sait les positions des Forces armées royales (FAR) se trouvent juste à côté de ladite Tindouf, qui par ailleurs accueille également depuis novembre 1975 le quartier général du Front Polisario.
Le lien entre la présence, localement, du mouvement séparatiste sahraoui et ces manoeuvres, que l’ANP a nommées “Al-Hazm 2021” (Résolution 2021, en arabe), n’est sans doute pas fortuit, dans la mesure où on peut très bien imaginer l’armée algérienne avoir en tête d’appuyer les milices polisariennes dans une potentielle offensive contre le Maroc. Au moins deux éléments plaident dans ce sens.
Le premier, c’est le changement de la Constitution algérienne, qui autorise enfin l’ANP à intervenir à l’extérieur des frontières de l’Algérie, quoique chacun sait qu’elle avait directement pris part, respectivement en janvier et février 1976, aux deux batailles d’Amgala, en plein Sahara marocain, contre les FAR -qui avaient alors capturé plusieurs soldats algériens, comme le documentent encore plusieurs vidéos d’époque sur les réseaux sociaux même.
Garder le cap
Et le deuxième élément, c’est les propres idées de M. Chengriha, qui encore chef de la région militaire III en mars 2016 avait incité le Polisario à rompre le cessez-le-feu acté sous égide onusienne le 6 septembre 1991 et attaquer le Maroc, comme l’avait alors révélé la chaîne Médi 1 TV dans une vidéo. On peut imaginer que, depuis lors, le concerné a gardé le même cap, d’autant plus qu’un retour à la guerre au Sahara marocain lui permettrait de faire coup double.
D’un côté, cela l’aiderait à couper le Royaume de l’Afrique de l’Ouest, ce qui semble l’idée de la junte algérienne depuis au moins août 2016 avec les incursions répétées du Polisario dans la zone de Guergarat, avec comme idée de favoriser le trafic par le biais de la frontière algéro-mauritanie et plus particulièrement le poste-frontière “Chahid Mustapha Benboulaid”, inauguré en août 2018.
Et de l’autre côté, il y a une volonté manifeste d’Alger de ne plus accueillir le front séparatiste sur son territoire, donnant lieu, de fait, à partir de début janvier 2018, à des tentatives d’installer de soi-disant structures administratives dans la zone tampon entre le Maroc et l’Algérie -le Royaume avait, grâce au satellite Mohammed-VI lancé le 8 novembre 2017, pu réagir à temps en avertissant l’Organisation des Nations unies (ONU).
Au final, cela a tout l’air d’énièmes soubresauts d’un régime à bout de souffle, vomi par la rue par le biais des larges mouvements de protestation du Hirak de 2019-2020, mais capable, ceci dit, de toutes les folies pour survivre...
Maroc-hebdo
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