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Grâce à l’Onu, un nouvel exécutif doit sortir le pays de sept ans de guerre civile. Bonne nouvelle : le duo a le feu vert des deux camps rivaux. La mauvaise ? Il conforte la Russie et la Turquie.
Dix ans après la chute du dictateur Mouammar Kadhafi et la guerre civile qui a coupé en deux la Libye, un fragile espoir émerge de sortir le pays de l’ornière. Souvent critiquée pour son inefficacité, l’Onu est non seulement parvenue à réunir, début février 2021 à Genève, soixante-quinze personnalités de tout le spectre politique libyen, mais surtout à leur faire élire un nouvel exécutif à deux têtes.
Un pouvoir partagé entre l’Est et l’Ouest
La figure de proue de ce nouveau ticket s’appelle Abdel Hamid Dbeibah, 61 ans, un riche homme d’affaires originaire de Misrata, la puissante cité de l’Ouest, fief des milices armées qui constituent la colonne vertébrale du camp de Tripoli.
Dbeibah succède au poste de Premier ministre par intérim à Fayez al-Sarraj qui passe volontairement la main. Mais, contrairement à Sarraj, Dbeibah va partager le pouvoir en laissant le poste de chef du conseil présidentiel à un homme du camp de l’Est, Mohamed Younes Menfi.
Le ticket Dbeibah-Menfi associe donc les deux camps rivaux, qui observent une trêve depuis juin 2020. Mieux, le maréchal Haftar, le véritable patron de l’Est, a salué la nomination de ces personnalités patriotiques , laissant espérer que le Parlement exilé chez lui, à Tobrouk, votera la confiance au plus tard le 19 mars.
Lire aussi. Libye. Six questions pour comprendre le conflit
Le gouvernement intérimaire aura alors neuf mois pour préparer les élections générales de décembre et remettre en route l’économie, à commencer par la production de pétrole, principale ressource et source de conflit du pays. Sans oublier le départ des forces étrangères : militaires turcs et miliciens syriens à l’Ouest ; avions et mercenaires russes, miliciens soudanais à l’Est…
Un programme intenable ?
Un programme titanesque que personne ne pense tenable. La personnalité d’Abdel Hamid Dbeibah pose en effet question. Issu d’une famille influente, l’homme a fait fortune sous… Kadhafi.
Aujourd’hui, ses intérêts d’affaires le lient de près à la Turquie dont il représente nombre de sociétés en Libye, mais aussi à la Russie, où il s’est rendu plusieurs fois. De là à imaginer que Russie et Turquie se sont entendues sur le ticket Dbeibah-Menfi pour préserver, comme en Syrie, leurs zones d’influences respectives, il y a un pas vite franchi.
Ouest-France
Dix ans après la chute du dictateur Mouammar Kadhafi et la guerre civile qui a coupé en deux la Libye, un fragile espoir émerge de sortir le pays de l’ornière. Souvent critiquée pour son inefficacité, l’Onu est non seulement parvenue à réunir, début février 2021 à Genève, soixante-quinze personnalités de tout le spectre politique libyen, mais surtout à leur faire élire un nouvel exécutif à deux têtes.
Un pouvoir partagé entre l’Est et l’Ouest
La figure de proue de ce nouveau ticket s’appelle Abdel Hamid Dbeibah, 61 ans, un riche homme d’affaires originaire de Misrata, la puissante cité de l’Ouest, fief des milices armées qui constituent la colonne vertébrale du camp de Tripoli.
Dbeibah succède au poste de Premier ministre par intérim à Fayez al-Sarraj qui passe volontairement la main. Mais, contrairement à Sarraj, Dbeibah va partager le pouvoir en laissant le poste de chef du conseil présidentiel à un homme du camp de l’Est, Mohamed Younes Menfi.
Le ticket Dbeibah-Menfi associe donc les deux camps rivaux, qui observent une trêve depuis juin 2020. Mieux, le maréchal Haftar, le véritable patron de l’Est, a salué la nomination de ces personnalités patriotiques , laissant espérer que le Parlement exilé chez lui, à Tobrouk, votera la confiance au plus tard le 19 mars.
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Le gouvernement intérimaire aura alors neuf mois pour préparer les élections générales de décembre et remettre en route l’économie, à commencer par la production de pétrole, principale ressource et source de conflit du pays. Sans oublier le départ des forces étrangères : militaires turcs et miliciens syriens à l’Ouest ; avions et mercenaires russes, miliciens soudanais à l’Est…
Un programme intenable ?
Un programme titanesque que personne ne pense tenable. La personnalité d’Abdel Hamid Dbeibah pose en effet question. Issu d’une famille influente, l’homme a fait fortune sous… Kadhafi.
Aujourd’hui, ses intérêts d’affaires le lient de près à la Turquie dont il représente nombre de sociétés en Libye, mais aussi à la Russie, où il s’est rendu plusieurs fois. De là à imaginer que Russie et Turquie se sont entendues sur le ticket Dbeibah-Menfi pour préserver, comme en Syrie, leurs zones d’influences respectives, il y a un pas vite franchi.
Ouest-France
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