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Maroc-Algérie, l’autre «pomme» de discorde

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  • Maroc-Algérie, l’autre «pomme» de discorde

    La pomme de terre devient rare et coûteuse dans la région de l’Oriental. Deux raisons majeures sont à l’origine de cette flambée des prix : contrebande et spéculation. Les coups de filet se multiplient, mais le fléau continue à sévir. «Si on ne neutralise pas le réseau qui est derrière l’exportation illicite de la pomme de terre vers l’Algérie et si on ne met pas fin aux spéculateurs de gros, les prix dépasseront 8 DH». C’est ce que confirment plusieurs marchands de légumes. Les vendeurs, eux, sont unanimes à attester qu’ils ne sont pas derrière cette flambée des prix car «que ce soit à deux dirhams ou à six, on gagne cinquante centime le kilo !» Quant aux consommateurs, ils n’arrivent pas à comprendre cette augmentation des prix qui affectent bien sûr leur pouvoir d’achat. ALM a contacté les premiers concernés pour comprendre les soubassements d’une manipulation amorcée. Le premier élément de réponse se trouve dans une information qui a fait boule de neige : grâce à une embuscade sur la route nationale n° 18 reliant Ahfir à Saidia au niveau de la région de Lamriss qui longe la frontière maroco-algérienne, des éléments de la brigade mobile de la douane relevant de Saidia ont interpellé des trafiquants avec une grande quantité de pommes de terre, quatre tonnes au total et deux quintaux d’olives destinées aux marchés de l’Est algérien. Pour sa part, une unité mobile de la douane, dépendant cette fois-ci de la ville d’Oujda, a arrêté un camion transportant trois tonnes de pommes de terre sur la rue de Tairet reliant Oujda à la frontière algérienne.Ce sont là deux coups de filet récents qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte acharnée que mènent les agents de la douane pour mettre fin à un phénomène qui porte des coups de massue à l’économie nationale.Par ailleurs et lors d’un autre coup de filet, une brigade ambulante sur la route Zouj Bghal a mis la main sur un trafiquant grossiste qui s’apprêtait à acheminer 1.180 kg de pommes de terre, 4.300 kg de tomates, 17 tonnes d’oranges et 4.000 boîtes de sardines. A chaque semaine son lot d’arrestations du côté de Zaouia ou à Elaleb. Et à chaque fois, la marchandise ainsi que les personnes impliquées sont transférées aux services concernés sans que la lutte contre ce fléau s’estompe. «Cela ne suffit pas car si on veut protéger notre économie, contre un régime qui fait tout pour l’affaiblir, il faut mettre le paquet matériel et humain», déclare Abdelhamid M., un universitaire qui suit de près le phénomène de contrebande sur la frontière maroco-algérienne. Selon un marchand de fruits à Berkane, chaque jour, plus de dix camions transportant chacun une dizaine de tonnes de fruits et de légumes sont acheminés vers l’Algérie en cachette. Un agriculteur d’Ahfir affirme qu’une certaine personne connue au niveau de sa ville «exporte» six camions par jour, selon les saisons et la demande. Ce sont là les premiers éléments de réponse qui expliquent la flambée des prix. D’autres «gros» trafiquants s’approvisionnent directement des fermes de Berkane. Ce qui aggrave la situation, c’est que même la semence connue sous le nom de «Spounta», une fierté des agriculteurs de la Moulouya, est aussi escroquée. La demande algérienne s’est accrue au cours de cette année car une maladie qui porte le non du mildiou a ravagé son tubercule entraînant des dégâts importants chez les agriculteurs. De ce fait, depuis juillet dernier, le prix de la pomme de terre n’est pas descendu sous la barre des 60 dinars le kilogramme. Parmi les solutions préconisées, le recours à des réseaux connus dans la contrebande des légumes et fruits marocains pour approvisionner l’Ouest algérien. Ceci dit, les marchands de l’Oriental pointent aussi du doigt des lobbys de distribution connus qui tirent profit d’un filon juteux. «Un groupe de six marchands de gros monopolise la distribution dans tout l’Oriental», avance Houcine Lahneche, vendeur au marché de gros d’Oujda. «Comment se fait-il que le marché où l’on paye les taxes municipales ne vend même pas une tonne par jour alors que les habitants de la ville consomment des dizaines de tonnes ?», se demande-t-il. Même son de cloche chez d’autres vendeurs des quartiers à Lazaret, Koulouch et autres «souikates» qui confirment que la distribution de la pomme de terre obéit à une anarchie quasi totale et devient incontrôlable. Ce qui est insupportable pour les ménages aux revenus moyens et faibles. «Ce sont les spéculateurs et autres propriétaires des chambres froides qui sont à l’origine de cette flambée des prix», dénonce Maâzouz A, vendeur de détails à Berkane. Après les céréales, la pomme de terre est la denrée alimentaire la plus consommée par les Marocains. La commande de pommes de terre est passée, selon une étude du Centre mondial de l’information agricole, dans les pays en voie de développement, de moins de 10 kg par habitant en 1963 à 22 kg en 2003. Elle reste encore nettement inférieure à celle de l'Europe avec 93 kg/an. Tout semble indiquer que la pomme de terre continuera à enregistrer une forte hausse à l'avenir. Ce qui pose avec acquitté la nécessité d’une maîtrise de la distribution et des prix de semence. Jamal Negaze, agriculteur et vendeur, a acheté la semence à 450 DH en 2004, à 600 en 2005 et à 1200 DH, cette année. Il propose une sensibilisation à tous les niveaux pour mieux réguler l’offre et assurer une stabilité des prix afin de neutraliser les dysfonctionnements.

    Aujourd'hui le Maroc

  • #2
    kofi Annann va bientot porter plainte. Les marocains ont copié le fameux programme de l´ONU sans autorisation: Petrole contre nouriture :-)

    c´est juste du donnant donnant: Petrole Contre pomme de terre :-)

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    • #3
      Si on ne neutralise pas le réseau qui est derrière l’exportation illicite de la pomme de terre vers l’Algérie et si on ne met pas fin aux spéculateurs de gros, les prix dépasseront 8 DH».

      C'est pas grave de subir la crise de à votre tour un peu de solidarité voyons


      Contrebande dans l’Oriental

      Une gangrène qui fait… vivre

      Pour l’instant, l’Oriental n’a pas d’autres alternatives


      Six milliards de DH. C’est le chiffre d’affaires moyen “réalisé” annuellement par la contrebande dans la région de l’Oriental. Encore faut-il préciser qu’il s’agit d’estimations minimales. Selon une enquête réalisée sur l’année 2003 par la Chambre de commerce, d’industrie et des services d’Oujda, ce chiffre d’affaires de 6 milliards serait équivalent à celui réalisé par 1.200 PME/PMI réunies.
      La région de l’Oriental est devenue par la force des choses une plaque tournante de la contrebande et du commerce informel. Les souks et kissariats d’Oujda, de Nador, de Taourirt, de Berkane ou encore Béni Drar proposent toutes sortes de marchandises. Cela va des produits alimentaires aux puces électroniques et high-tech en passant par les pièces détachées. La frontière avec l’Algérie, longue de 500 kilomètres de Saïdia jusqu’à Figuig, et la proximité de Mélilia, sont les principaux axes de passage de toute la contrebande.
      Le phénomène a pris une ampleur si bien qu’il est banalisé. On ne se formalise pas dans la région du fait qu’un tel ou une telle achète ou vend des produits de contrebande. La contrebande est devenue un commerce comme un autre, “licite et légal” aux yeux de ceux qui la pratiquent. Certes, elle menace directement l’économie locale, en particulier vu du côté du “Gharb” (c’est ainsi que les populations d’Oujda désignent la partie occidentale du Maroc). On en est conscient dans les milieux économiques et politiques. Mais en même temps, elle “représente la bouffée d’oxygène qui permet à toute la région de respirer, sinon cela aurait été l’asphyxie, la catastrophe dont personne ne peut prévoir les conséquences”, affirme un député sous le couvert de l’anonymat. “Nous sommes en quelques sortes heureux de constater que la contrebande occupe pas moins de 6.000 personnes, essentiellement des jeunes, surtout que le taux de chômage dans la région est des plus forts de tout le Maroc (26%)”, ajoute-t-il. Le député d’Oujda fait-il pour autant l’apologie du commerce informel? Il s’en défend énergiquement et “accuse les pouvoirs publics d’avoir maintenu toute la région dans la marginalisation pendant 40 ans”. L’absence d’une stratégie et d’un plan de développement bien définis dans le temps et l’espace ont fait que la région de l’Oriental est restée économiquement et socialement faible et pauvre. La succession d’années de sécheresse a également eu un effet négatif sur les revenus des agriculteurs. Ces derniers se sont alors “recyclés” dans l’informel et représentent actuellement quelque 12,7% de l’ensemble des personnes opérant dans le secteur de l’informel. Ajouter à cela, la fermeture de nombreuses mines, devenues inexploitables, ce qui a fini par plonger la région dans un chômage latent et que rien ne semble arrêter.
      Le marasme social, résultante du marasme de l’économie conventionnelle, a donc ouvert les portes toutes grandes à l’informel. Les commerçants ne s’en plaignent pas. Les consommateurs non plus. Chacun y trouve son compte. Les premiers en proposant des produits moins chers parce qu’ils ne paient ni taxe à l’importation ni TVA, les seconds parce qu’ils n’ont pas, justement, à supporter la même TVA. A titre d’exemple, un réfrigérateur LG 620 litres est vendu à Oujda au prix de 9.000 DH. Il coûte à Casablanca 15.000 DH, soit une différence de 6.000 DH! Une machine à laver Arthur Martin (5 kg) est commercialisée à Settat à plus de 5.000 DH. Elle ne coûte à Souk El Fallah à Oujda que… 3.200 DH! Le réfrigérateur et la machine à laver viennent d’Algérie comme plus de 90% des appareils électro-ménagers de contrebande.
      Paradoxe d’une situation face à laquelle les autorités locales, voire l’Etat, se trouvent les mains liées, désarmées. “On peut facilement stopper la contrebande, au moins à 80%. Mais, qu’a-t-on à offrir à toutes les familles qui en vivent? Quelle alternative a-t-on à leur proposer en l’absence d’une stratégie de développement économique de la région, elle-même tributaire d’une volonté politique qui, malheureusement, fait encore défaut”. L’affirmation est d’une haute autorité régionale. Elle est profondément significative et, ô combien réaliste. La région de l’Oriental qui bénéficiait des avantages octroyés aux zones 4 dans l’ancien code des investissements, n’attire plus d’investisseurs. Et pour cause. Les dispositions de ce code sont devenues caduques depuis la promulgation de la nouvelle charte de l’investissement. Bien plus. De nombreuses entreprises qui s’étaient installées dans la région au début des années 80, justement parce qu’elles étaient attirées par ces avantages, ont mis la clé sous le paillasson. Une opportunité, donc, pour la contrebande de se développer et de tisser sa toile pour toucher tous les secteurs.
      En visitant Oujda, l’on a l’impression de se promener dans un gigantesque “free shop”. Les taxes? On ne connaît pas ici. A tous les coins de rue, de jeunes garçons proposent, entre autres, cigarettes algériennes ou espagnoles. Soit dit en passant, qu’elles ne sont pas périmées et qu’elles sont de bien meilleure qualité que celles vendues dans les bureaux de tabacs. Et, surtout, moins chères (9 DH le paquet de blondes algériennes).
      Dans les 750 boutiques d’Oujda, effets vestimentaires, appareils électroménagers, GSM, PC et ordinateurs portables, téléviseurs et chaînes hi-fi, pièces détachées, produits alimentaires et pharmaceutiques garnissent les étals. Les commerçants rivalisent d’arguments pour attirer la clientèle et vantent la bonne qualité de leurs produits. A ce propos, l’enquête de la Chambre de commerce révèle que 90% des produits proposés sont de bonne qualité, notamment les produits alimentaires et les médicaments.
      Sans oublier le carburant algérien de contrebande vendu partout au su et au vu de tout le monde. Personne n’ose intervenir, car rares sont ceux parmi les habitants de l’Oriental qui ne s’en approvisionnent pas. “Pourquoi doit-on acheter notre essence à près de 10 DH dans une station-service alors qu’on nous la propose à seulement 4,50 DH le litre?” déclare un automobiliste. Et il n’est pas le seul à être de cet avis. Ce n’est donc pas étonnant que le marché de la contrebande de carburant ait réalisé en 2003 un chiffre d’affaires de 483 millions de DH pour un volume de 526.819 litres écoulés quotidiennement dans les seules préfectures et provinces d’Oujda-Angad, Berkane, Taourirt et Jerrada.
      “La région de l’Oriental roule, au propre comme au figuré, à la contrebande”, comme le dit si bien un élu local. Ce dernier affirme, cependant, que “depuis un peu plus d’un an, des projets sont prévus dans la région grâce à la sollicitude royale”. Un grand espoir, avant que la région ne sombre dans le chaos de la non-économie et donc du sous-développement. Certes, des efforts sont consentis ici et là pour tirer la région de sa léthargie, mais ils restent dérisoires devant l’ampleur des problèmes économiques et sociaux. Surtout que l’origine des marchandises de contrebande n’est plus uniquement Mélilia. La frontière avec l’Algérie a supplanté l’enclave. Les trafiquants algériens ont inondé les marchés de la région de produits de contrebande provoquant du même coup la fermeture de nombreux commerces installés à… Mélilia. Le phénomène a atteint une dimension telle, qu’à Béni Drar, par exemple, l’unique monnaie de change est le dinar algérien. “Nous y avons recours parce qu’il est moins cher par rapport au dirham national (100 dinars = 9,20 DH)”, affirme un commerçant. Certains politiciens y voient plutôt un moyen délibéré de la part des voisins algériens pour étouffer l’économie locale et, partant, créer un état de malaise dans toute la région. Mais, des élus locaux récusent cette hypothèse et rejettent la responsabilité de la situation sur le gouvernement qui “n’a pas su anticiper sur les conséquences et les réactions à la fermeture de la frontière”. En d’autres termes, “des actions auraient dû être entreprises immédiatement pour éviter l’hémorragie actuelle qui saigne à blanc toute l’économie non seulement régionale, mais également nationale”.

      L'economiste

      Jamal Eddine HERRADI
      Dernière modification par augustin, 01 septembre 2007, 17h34.

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      • #4
        et un petit dernier pour Slamry


        Même le pain algérien se vend à Oujda !

        70 % de l’économie de l’Oriental sont plombés par la contrebande qui représente un chiffre d’affaires moyen de 6 milliards de DH par an.
        6 000 personnes vivent de cette activité qui engendre un manque à gagner de 32 400 emplois pour la région.
        L’écart entre les droits et taxes intérieurs des deux pays entretient le fléau.

        Oujda, capitale de la contrebande ? Certainement, et encore plus aujourd’hui qu’hier puisque le fléau a pris une ampleur insoupçonnée. Déjà à une bonne centaine de kilomètres de la ville, les prémices de la contrebande sont visibles. Sur la route, toutes sortes de carburants (de l’essence sans plomb au diesel) vous sont proposées par des jeunes et des moins jeunes à travers des «stations- services» aussi mobiles qu’artisanales. Le pouce pointé vers le bas par les vendeurs est un code que tout le monde reconnaît de loin, et pour les novices, il y a des entonnoirs de fortune, disposés sur la chaussée, qui prennent le relais de la symbolique. Les prix sont stables (à partir de 80 DH pour 30 litres d’essence ordinaire, mais plus on s’éloigne des frontières, plus les marges de transport augmentent le coût final, ce qui fait qu’à Berkane, les 30 litres de super atteignent 150 DH) et ne changent que quand l’Algérie décide de rendre «réellement» les frontières imperméables. C’était justement le cas ces derniers jours, à l’occasion du Sommet arabe. Résultat : l’approvisionnement était interrompu et les prix avaient allègrement dépassé le premier seuil de 100 DH les 30 litres.

        Des climatiseursà3 000 DH !
        En arrivant à Oujda, il n’y a pas que le carburant qui est proposé au vu et au su de tout le monde. Mais c’est le produit phare qui fait que 6 stations-services à peine sont en activité sur une trentaine répertoriée.
        Hormis le carburant, donc, toutes sortes de produits sont disponibles dans les différents souks, avec une spécialisation pour certains. A souk El Fellah s’écoule le plus grand nombre de produits algériens. L’électroménager et l’électronique y sont vendus moitié moins cher par rapport à l’intérieur du pays. On y trouve aussi du sanitaire italien, des climatiseurs à partir de 3 000 DH et des pneumatiques à partir de 300 DH l’unité.
        A souk Melilia, comme son nom l’indique, les articles viennent généralement de la ville occupée par l’Espagne. Il y a aussi souk Tanja, où les étalages comptent seulement 50% de produits nationaux, et souk Sebta. Mais le lieu où l’emprise de la contrebande est la plus criante est souk Beni D’rar, qui se trouve à une bonne vingtaine de kilomètres au nord d’Oujda. Dans ce village, commerces et entrepôts regorgent de produits en provenance de l’Algérie, dont on distingue les villages tout proches à vue d’œil.
        Le Vioxx, interdit par l’OMS, se retrouve dans les étalages
        Quelle est l’ampleur de la contrebande ? Avant même la fin de la question, la réponse de Driss Houat, président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Oujda et député de la ville fuse : «70% de l’économie de la région dépend de la contrebande contre 50 % en 1998, et nous estimons le chiffre d’affaires moyen de cette activité à 6 milliards de DH par an.Une étude de la Chambre de commerce et d’industrie réalisée en 2004 estime le manque à gagner en emplois à 32 400, contre à peine 6 000 créés par l’activité illicite. Et ce n’est pas un hasard si l’Oriental souffre d’un taux de chômage entre 25 et 30 %». Nullement découragé, M. Houat estime que le phénomène est, certes, envahissant mais refuse de le prendre comme une fatalité et énumère quelques propositions pour l’endiguer, comme la création d’une commission de veille, l’introduction de mesures spécifiques en matière d’encouragement ou de fiscalité...
        Dans l’Oriental, la contrebande est remarquable et touche à peu près tout. A tel enseigne que même les médicaments font, de plus en plus, partie de la «marchandise» exposée dans les souks et notamment à souk El Fellah. Et, comme ironise Zahreddine Taybi, directeur du journal régional Al Hadath Ach Charki, les destinataires des ordonnances, ce ne sont plus les pharmacies mais bien ledit souk, où les vendeurs de médicaments, habitude aidant, n’ont aucun mal à indiquer la posologie et la durée du traitement. Les pharmaciens, comme le dit l’un d’entre eux, Driss Bouchentouf, ex-président du Syndicat des pharmaciens de l’Oriental, expliquent qu’outre le manque à gagner qu’engendre le fléau, c’est la santé des patients qui est en jeu. En effet, disent-ils, «on trouvait, il y a encore deux semaines, sur le souk El Fellah, un médicament comme le Vioxx, un anti-inflammatoire interdit par l’OMS en septembre 2004». Mais le prix est irrésistible, surtout quand le pouvoir d’achat est bas. Exemple : un médicament comme Azantac, un anti-ulcéreux dont la boîte de 20 comprimés coûte 190 DH dans les pharmacies, est exposé à souk El Fellah à 110 DH. Mieux, le paquet compte 30 comprimés.
        Mais, l’omniprésence de la contrebande dans la région, au-delà de la soif de gain qui l’entretient, s’explique également par la distorsion des taxes entre les deux pays, le poids de la subvention dans le prix des produits algériens et l’écart entre le taux de change officiel du dinar algérien et celui du marché parallèle.
        Un exemple frappant : les produits céréaliers sont taxés à 90 % au Maroc contre seulement 5 % en Algérie (voir encadré). Il est donc facile de les importer de ce pays à des prix défiant toute concurrence. Un produit fortement subventionné en Algérie bénéficie du même avantage. L’exemple le plus frappant est celui du pain, vendu à 50 centimes seulement!
        Petit à petit, toute une région se meurt à cause de quelques petits malins, des deux côtés de la frontière, qui ont su faire leur beurre sur le dos des populations, profitant du fait que les politiques peinent à accorder leurs violons .

        Pain rond ou baguette, le prix est le même, 50 centimes l’unité !

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        • #5
          A SLAMRY
          c´est juste du donnant donnant: Petrole Contre pomme de terre :-)
          -Slamry , donnant donnant, alors tu découvres un récit d Augustin cuit à point ! maintenant tu es délivré du brouillard aux ventouses suspectes de tes delires anti-algeriens ..

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          • #6
            A croire que ces journaleux n'ont rien à foutre .

            C'est le lot de toutes les frontieres dans le monde.

            Sous l'occupant français , les habitants de part et d'autre n'avaient pas ces calculs mesquins .

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            • #7
              crasy

              le probleme vient des subventions. on sait que la pomme de terre algeriennes fini dans les usines de ships en tunisie. tant que les algeriens n'auront pas un meilleur pouvoir d'achat et tant qu'on l'état subventionne la marchandise. cette derniere sera vendue au plus offrant au maroc et en tunisie

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              • #8
                a crazydz:
                maintenant tu es délivré du brouillard aux ventouses suspectes de tes delires anti-algeriens ..
                non mon cher je n´ai rien d´anti-algerien...un peu d´humour ne fait de mal a personne :-)... Oran n´est pas tres loin d´Oujda, t´as verifié l´origine de pomme de terre que t´as achete dans le marché du quartier? :-)

                Augustin:
                j´ai une question sincere a te poser: tu peux nous devoiler les mots que tu tapes sur google pour retrouver tes articles speciaux sur le maroc avant de les poster ici? :-)

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                • #9
                  le seul moyen d'etre tranquille sans que notre ennemie nous savonne la planche s'est de leur rendre la pareil,il faut les destabiliser en formentant des actions terroristes

                  Commentaire


                  • #10
                    le seul moyen d'etre tranquille sans que notre ennemie nous savonne la planche s'est de leur rendre la pareil,il faut les destabiliser en formentant des actions terroristes
                    awah meme a ce point? :-)

                    tu te trompe d´ennemis mon cher. Si t´auras vraiment un ennemis ca ne sera en aucun cas SM (Sa Majesté) le Marocain, mais plutot la SM (Securité Militaire) l´Algerienne. :-)

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                    • #11
                      le seul moyen d'etre tranquille sans que notre ennemie nous savonne la planche s'est de leur rendre la pareil,il faut les destabiliser en formentant des actions terroristes
                      Behhhh, Si c'est Le seul Moyen qui reste , eh bennn faut que tu passes a 'Action Mon pote sans tarder

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par makoucon
                        le seul moyen d'etre tranquille sans que notre ennemie nous savonne la planche s'est de leur rendre la pareil,il faut les destabiliser en formentant des actions terroristes

                        T'inquiètes ils ont déjà essayé dans les années 90, ça ne marche pas la mouche a déjà changé d'ane.

                        Sinon pour l'oriental je ne suis pas contre la contrebande, je ne suis pas du genre à laisser mourir de faim mon prochain :-)

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                        • #13
                          Bien nous sommes des peuples freres non ? Et les freres par principe se partagent tout, meme la cherté de la pomme de terre

                          Commentaire


                          • #14
                            A slamry
                            Oran n´est pas tres loin d´Oujda, t´as verifié l´origine de pomme de terre que t´as achete dans le marché du quartier? :-)
                            -au moins tu as pensé au gas-oil algerien pour les cultivateurs marocains de pomme de terre ?
                            le probleme vient des subventions
                            -C est un droit du peuple algerien :ainsi l etat algerien pense et donne l importance au plus demunis et subventionne les denrées de premieres nécéssités .! et pense aussi à nos voisins des frontieres .

                            Commentaire


                            • #15
                              Citation: le phénomène de contrebande sur la frontière maroco-algérienne.
                              quand vous fermez les frontières vous obtenez ce type de résultat, qui obéit à l'offre et la demande. La contrebande de la patate a de beaux jours devant elle, surtout que le mois de ramadhan est proche, contrairement à la tomate elle supporte bien les dos d'anes(et dos de mulets) et nids de poules des routes et petits chemins traversant la frontières maroco algérienne.

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