Egypte : Nostalgie pour le règne du Roi Farouk
[Les Egyptiens éprouvent de la nostalgie pour la monarchie. La presse cairote fait état, ces dernières semaines, d'un regain d'intérêt chez la population pour la période où ce pays était gouverné par le Roi Farouk.
À l'origine de cette vague monarchiste qui est en train de se propager d'une manière impressionnante, un feuilleton. Rien de plus normal dans un pays où les médias occupent une place très importante dans l'orientation de l'opinion publique. Le feuilleton en question a pour titre « Al Malik Farouk ». Il a été diffusé pendant le mois de Ramadan par la chaîne de télévision qui l'a produit à savoir MBC. Réalisé par un metteur en scène syrien, le film raconte la vie de celui qui allait devenir le dernier Roi d'Egypte : Farouk. La série, qui relate une étape importante de l'histoire égyptienne, a pourtant été boudée par la plupart des acteurs égyptiens. Ce qui explique le fait que même le personnage principal ait été interprété par un acteur syrien et que la plupart des acteurs soient d'autres nationalités arabes. Cela est dû au fait que l'idée même du feuilleton avait suscité des craintes chez les grands acteurs de ce pays qui ont décliné l'offre d'y participer estimant que le personnage n'était pas beaucoup aimé par la population.
Toutefois, c'est le contraire qui s'est produit. Le scénario écrit par Lamis Gaber, une scénariste égyptienne célèbre pour son audace et son professionnalisme au moment d'aborder les sujets historiques, a réussi à changer en l'espace des trente jours du ramadan, des idées qui se sont enracinées pendant plus d'un demi-siècle sur le Roi Farouk. Une image qui avait été véhiculée par des centaines de séries, films et documentaires produits durant la période qui a suivi le coup d'Etat mené par les officiers libres contre la monarchie égyptienne le 23 juillet 1952. Un coup d'Etat appelé depuis, «la révolution de juillet» par Jamal Abdennacer et ses compagnons.
Le régime des «Officiers libres» fera tout pour donner une image tronquée du personnage de Farouk. On le présentera comme un personnage n'ayant aucun intérêt pour les affaires de l'Etat et ne s'intéressant qu'à ses propres plaisirs personnels dont ses conquêtes féminines. Or, avec le travail de recherche effectué par Lamis gaber et la sérénité et le détachement avec lequel la série a été réalisée ont permis de changer cette image. Aussi, les Egyptiens ont découvert plusieurs facettes de la vie du dernier monarque du Nil notamment en ce qui concerne ses efforts pour moderniser le pays et permettre l'accès de sa jeunesse à des niveaux de formation supérieurs en créant des bourses d'étude à l'étranger au profit des jeunes égyptiens brillants et en important le modèle des universités prestigieuses comme la Sorbonne pour l'appliquer à l'université Aïn Chams au Caire. La démocratisation était aussi l'une de ses principales préoccupations. Mais, il avait en face plusieurs fronts de résistance : une classe politique archaïque, une aristocratie qui ne voulait pas renoncer à une partie de ses privilèges, une armée envahie par l'idéologie socialiste et des frères musulmans agissant activement dans l'islamisation de la société. Aujourd'hui, cette phase de l'histoire égyptienne est en train d'être revisitée par la population qui, voulant en connaître davantage sur la vie du Roi Farouk, s'est rabattue sur les livres qui traitent du sujet. Résultat : en un mois, les libraires ont vendu plus de livres sur cette période que ce qu'ils en ont vendu en 50 ans.
[Les Egyptiens éprouvent de la nostalgie pour la monarchie. La presse cairote fait état, ces dernières semaines, d'un regain d'intérêt chez la population pour la période où ce pays était gouverné par le Roi Farouk.
À l'origine de cette vague monarchiste qui est en train de se propager d'une manière impressionnante, un feuilleton. Rien de plus normal dans un pays où les médias occupent une place très importante dans l'orientation de l'opinion publique. Le feuilleton en question a pour titre « Al Malik Farouk ». Il a été diffusé pendant le mois de Ramadan par la chaîne de télévision qui l'a produit à savoir MBC. Réalisé par un metteur en scène syrien, le film raconte la vie de celui qui allait devenir le dernier Roi d'Egypte : Farouk. La série, qui relate une étape importante de l'histoire égyptienne, a pourtant été boudée par la plupart des acteurs égyptiens. Ce qui explique le fait que même le personnage principal ait été interprété par un acteur syrien et que la plupart des acteurs soient d'autres nationalités arabes. Cela est dû au fait que l'idée même du feuilleton avait suscité des craintes chez les grands acteurs de ce pays qui ont décliné l'offre d'y participer estimant que le personnage n'était pas beaucoup aimé par la population.
Toutefois, c'est le contraire qui s'est produit. Le scénario écrit par Lamis Gaber, une scénariste égyptienne célèbre pour son audace et son professionnalisme au moment d'aborder les sujets historiques, a réussi à changer en l'espace des trente jours du ramadan, des idées qui se sont enracinées pendant plus d'un demi-siècle sur le Roi Farouk. Une image qui avait été véhiculée par des centaines de séries, films et documentaires produits durant la période qui a suivi le coup d'Etat mené par les officiers libres contre la monarchie égyptienne le 23 juillet 1952. Un coup d'Etat appelé depuis, «la révolution de juillet» par Jamal Abdennacer et ses compagnons.
Le régime des «Officiers libres» fera tout pour donner une image tronquée du personnage de Farouk. On le présentera comme un personnage n'ayant aucun intérêt pour les affaires de l'Etat et ne s'intéressant qu'à ses propres plaisirs personnels dont ses conquêtes féminines. Or, avec le travail de recherche effectué par Lamis gaber et la sérénité et le détachement avec lequel la série a été réalisée ont permis de changer cette image. Aussi, les Egyptiens ont découvert plusieurs facettes de la vie du dernier monarque du Nil notamment en ce qui concerne ses efforts pour moderniser le pays et permettre l'accès de sa jeunesse à des niveaux de formation supérieurs en créant des bourses d'étude à l'étranger au profit des jeunes égyptiens brillants et en important le modèle des universités prestigieuses comme la Sorbonne pour l'appliquer à l'université Aïn Chams au Caire. La démocratisation était aussi l'une de ses principales préoccupations. Mais, il avait en face plusieurs fronts de résistance : une classe politique archaïque, une aristocratie qui ne voulait pas renoncer à une partie de ses privilèges, une armée envahie par l'idéologie socialiste et des frères musulmans agissant activement dans l'islamisation de la société. Aujourd'hui, cette phase de l'histoire égyptienne est en train d'être revisitée par la population qui, voulant en connaître davantage sur la vie du Roi Farouk, s'est rabattue sur les livres qui traitent du sujet. Résultat : en un mois, les libraires ont vendu plus de livres sur cette période que ce qu'ils en ont vendu en 50 ans.
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