Le fils de Ben Barka, Bachir Ben Barka, dénonce «la lenteur de la justice marocaine sur cette affaire».
L´affaire Ben Barka "mine" toujours le Royaume chérifien. Alors que le Maroc joue son va-tout pour enterrer cette affaire, Interpol provoque des cascades de rebondissements. La police internationale vient de lancer quatre mandats d´arrêt visant de grosses têtes de l´armée marocaine. Il s´agit, notamment du chef de la Gendarmerie royale, le général Hosni Benslimane et le général Abdelkader Kadiri.
Selon la presse marocaine, il est interdit à ces deux généraux de franchir les frontières de 185 pays. Deux autres agents du Makhzen sont recherchés par Interpol. Il s´agit de Miloud Tounzi, membre présumé du commando qui a enlevé l´opposant marocain et Abdelhak Achaâchi, ancien agent du Cab 1, une unité d´élite des services secrets marocains.
Selon l´avocat de la famille Ben Barka, les quatre ressortissants marocains risquent désormais l´arrestation s´ils quittent le Maroc.
Le Bureau central national d´Interpol a été saisi pour l´exécution de la décision d´arrestation du juge français chargé du dossier de l´assassinat de cet opposant marocain. Le juge d´instruction, Patrick Ramaël, qui instruit le dossier de la disparition en 1965 de Ben Barka à Paris, avait signé le 22 octobre dernier cinq mandats d´arrêts internationaux. Outre les noms des généraux sus-cités, le juge d´instruction a impliqué également Boubker Hassouni, infirmier et agent du Cab1, une des unités des services marocains ultrasecrètes.
Cette affaire avait fait grand bruit lors de la visite qu´a effectuée le président français Nicolas Sarkozy au Maroc, le mois dernier. Le journal français, Le Figaro, avait rapporté que "le parquet de Paris déclare, de son côté, qu´il a traité les mandats signés par le juge ´´suivant la procédure habituelle´´". Ainsi, dans le cas où les autorités marocaines ne procéderont pas à l´arrestation des " présumés coupables", ceux-ci seront arrêtés en cas de franchissement des frontières marocaines.
Suite à cette décision, Bachir Ben Barka, fils du disparu, a dénoncé, sur les colonnes de la presse marocaine, "la lenteur de la justice marocaine sur cette affaire".
Et de préciser: " Cela fait 42 ans que cela dure et il fallait agir". D´après lui, la question reste purement politique et que la "volonté" affichée par le souverain Mohammed VI, de faire toute la lumière sur cette affaire, "n´est, en réalité, que de la poudre aux yeux". Toutefois, le ministère marocain de la Justice a affirmé n´avoir pas reçu de mandats d´arrêt contre des citoyens marocains dans le cadre de cette affaire.
"Le ministère de la Justice dément catégoriquement avoir eu connaissance ou avoir reçu un quelconque mandat d´arrêt en rapport avec cette affaire, et ce ni directement, à travers les autorités judiciaires marocaines compétentes, ni indirectement, par voie diplomatique ou sécuritaire", a-t-il souligné dans un communiqué, repris par l´agence française de presse AFP. Il est utile de rappeler que Mehdi Ben Barka a été le principal opposant au défunt roi Hassan II.
Il a été enlevé par les services marocains devant la brasserie Lipp à Paris, le 29 octobre 1965. Depuis, cette affaire est "enterrée", dans les tiroirs de la justice française, suite à l´absence, selon les observateurs, d´une volonté, tout aussi politique, de faire éclater la vérité sur le sujet en question. Dans tout les cas de figure, l´affaire Ben Barka constitue une véritable "bombe" que le Royaume n´arrive toujours pas à désamorcer.
Tahar FATTANI (L'Expression)
L´affaire Ben Barka "mine" toujours le Royaume chérifien. Alors que le Maroc joue son va-tout pour enterrer cette affaire, Interpol provoque des cascades de rebondissements. La police internationale vient de lancer quatre mandats d´arrêt visant de grosses têtes de l´armée marocaine. Il s´agit, notamment du chef de la Gendarmerie royale, le général Hosni Benslimane et le général Abdelkader Kadiri.
Selon la presse marocaine, il est interdit à ces deux généraux de franchir les frontières de 185 pays. Deux autres agents du Makhzen sont recherchés par Interpol. Il s´agit de Miloud Tounzi, membre présumé du commando qui a enlevé l´opposant marocain et Abdelhak Achaâchi, ancien agent du Cab 1, une unité d´élite des services secrets marocains.
Selon l´avocat de la famille Ben Barka, les quatre ressortissants marocains risquent désormais l´arrestation s´ils quittent le Maroc.
Le Bureau central national d´Interpol a été saisi pour l´exécution de la décision d´arrestation du juge français chargé du dossier de l´assassinat de cet opposant marocain. Le juge d´instruction, Patrick Ramaël, qui instruit le dossier de la disparition en 1965 de Ben Barka à Paris, avait signé le 22 octobre dernier cinq mandats d´arrêts internationaux. Outre les noms des généraux sus-cités, le juge d´instruction a impliqué également Boubker Hassouni, infirmier et agent du Cab1, une des unités des services marocains ultrasecrètes.
Cette affaire avait fait grand bruit lors de la visite qu´a effectuée le président français Nicolas Sarkozy au Maroc, le mois dernier. Le journal français, Le Figaro, avait rapporté que "le parquet de Paris déclare, de son côté, qu´il a traité les mandats signés par le juge ´´suivant la procédure habituelle´´". Ainsi, dans le cas où les autorités marocaines ne procéderont pas à l´arrestation des " présumés coupables", ceux-ci seront arrêtés en cas de franchissement des frontières marocaines.
Suite à cette décision, Bachir Ben Barka, fils du disparu, a dénoncé, sur les colonnes de la presse marocaine, "la lenteur de la justice marocaine sur cette affaire".
Et de préciser: " Cela fait 42 ans que cela dure et il fallait agir". D´après lui, la question reste purement politique et que la "volonté" affichée par le souverain Mohammed VI, de faire toute la lumière sur cette affaire, "n´est, en réalité, que de la poudre aux yeux". Toutefois, le ministère marocain de la Justice a affirmé n´avoir pas reçu de mandats d´arrêt contre des citoyens marocains dans le cadre de cette affaire.
"Le ministère de la Justice dément catégoriquement avoir eu connaissance ou avoir reçu un quelconque mandat d´arrêt en rapport avec cette affaire, et ce ni directement, à travers les autorités judiciaires marocaines compétentes, ni indirectement, par voie diplomatique ou sécuritaire", a-t-il souligné dans un communiqué, repris par l´agence française de presse AFP. Il est utile de rappeler que Mehdi Ben Barka a été le principal opposant au défunt roi Hassan II.
Il a été enlevé par les services marocains devant la brasserie Lipp à Paris, le 29 octobre 1965. Depuis, cette affaire est "enterrée", dans les tiroirs de la justice française, suite à l´absence, selon les observateurs, d´une volonté, tout aussi politique, de faire éclater la vérité sur le sujet en question. Dans tout les cas de figure, l´affaire Ben Barka constitue une véritable "bombe" que le Royaume n´arrive toujours pas à désamorcer.
Tahar FATTANI (L'Expression)
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