Al-Qaeda au Maghreb veut unifier sous sa coupe les islamistes de la région
Agence France-Presse
Alger
La Branche d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (BAQMI, ex-GSPC algérien), auquel le ministre algérien de l'Intérieur Yazid Zerhouni, a imputé les attentats de mardi à Alger, veut unifier les groupes armés islamistes de Tunisie, d'Algérie et du Maroc, ainsi que ceux du Sahel.
Les deux attentats simultanés à la voiture piégée de Ben Aknoun contre le siège du Conseil constitutionnel, et de Hydra contre les sièges du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), ont fait 22 morts et 177 blessés, selon un bilan officiel, et 62 morts et plusieurs dizaines de blessés, selon des sources hospitalières.
Ces attaques n'avaient pas été revendiquées mardi soir mais elles portent la signature de la BAQMI, selon des experts de l'antiterrorisme.
La BAQMI est dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, qui s'est donné pour modèle le Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui tué en Irak par l'armée américaine.
Elle a introduit en Algérie l'attentat-suicide jamais utilisé avant elle par les groupes armés.
La BAQMI a revendiqué successivement les opérations kamikaze contre le palais du gouvernement au centre d'Alger et un commissariat de la banlieue est (11 avril, 30 morts), l'attentat, le 11 juillet, contre une caserne à Lakhdaria (est, 10 morts), ainsi que les opérations suicide de Batna (est) contre le cortège du président Abdelaziz Bouteflika (6 septembre - 22 morts) et une caserne de gardes-côtes à Dellys (est, 8 septembre - 30 morts).
Selon des experts algériens de l'anti terrorisme, la BAQMI a changé de mode opératoire en constituant des commandos de kamikazes formés de jeunes recrues des quartiers pauvres des grandes villes, où les islamistes restent actifs.
Les autorités algériennes, prises au dépourvu peinent à trouver une parade efficace. M. Zerhouni l'a confirmé mardi en appelant la population à la vigilance.
L'ex-GSPC est une dissidence salafiste (retour aux sources originelles de l'islam) de l'un des groupes les plus sanguinaires du mouvement armé islamiste algérien, le Groupe islamique armé (GIA).
Abelmalek Droukdel a éliminé progressivement, politiquement ou physiquement, les «émirs» qui voulaient déposer leurs armes pour bénéficier du «pardon» de l'État dans le cadre de la réconciliation nationale prônée depuis 1999 par le président Bouteflika et mise en oeuvre à partir de février 2006.
L'un des fondateurs du GSPC Hassan Hattab, rival de Droukdel, vient de se rallier à cette politique en se rendant aux autorités.
Agence France-Presse
Alger
La Branche d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (BAQMI, ex-GSPC algérien), auquel le ministre algérien de l'Intérieur Yazid Zerhouni, a imputé les attentats de mardi à Alger, veut unifier les groupes armés islamistes de Tunisie, d'Algérie et du Maroc, ainsi que ceux du Sahel.
Les deux attentats simultanés à la voiture piégée de Ben Aknoun contre le siège du Conseil constitutionnel, et de Hydra contre les sièges du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), ont fait 22 morts et 177 blessés, selon un bilan officiel, et 62 morts et plusieurs dizaines de blessés, selon des sources hospitalières.
Ces attaques n'avaient pas été revendiquées mardi soir mais elles portent la signature de la BAQMI, selon des experts de l'antiterrorisme.
La BAQMI est dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, qui s'est donné pour modèle le Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui tué en Irak par l'armée américaine.
Elle a introduit en Algérie l'attentat-suicide jamais utilisé avant elle par les groupes armés.
La BAQMI a revendiqué successivement les opérations kamikaze contre le palais du gouvernement au centre d'Alger et un commissariat de la banlieue est (11 avril, 30 morts), l'attentat, le 11 juillet, contre une caserne à Lakhdaria (est, 10 morts), ainsi que les opérations suicide de Batna (est) contre le cortège du président Abdelaziz Bouteflika (6 septembre - 22 morts) et une caserne de gardes-côtes à Dellys (est, 8 septembre - 30 morts).
Selon des experts algériens de l'anti terrorisme, la BAQMI a changé de mode opératoire en constituant des commandos de kamikazes formés de jeunes recrues des quartiers pauvres des grandes villes, où les islamistes restent actifs.
Les autorités algériennes, prises au dépourvu peinent à trouver une parade efficace. M. Zerhouni l'a confirmé mardi en appelant la population à la vigilance.
L'ex-GSPC est une dissidence salafiste (retour aux sources originelles de l'islam) de l'un des groupes les plus sanguinaires du mouvement armé islamiste algérien, le Groupe islamique armé (GIA).
Abelmalek Droukdel a éliminé progressivement, politiquement ou physiquement, les «émirs» qui voulaient déposer leurs armes pour bénéficier du «pardon» de l'État dans le cadre de la réconciliation nationale prônée depuis 1999 par le président Bouteflika et mise en oeuvre à partir de février 2006.
L'un des fondateurs du GSPC Hassan Hattab, rival de Droukdel, vient de se rallier à cette politique en se rendant aux autorités.
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