Conseil supérieur de la Communauté marocaine à l'étranger
par khouibaba
Le 21 décembre 2007, on nous a annoncé la liste des membres du soi-disant Conseil supérieur de la Communauté marocaine à l'étranger. Ce qui a créé une frustration et une colère, une trahison, une humiliation dans l'ensemble des Marocains résidant à l'étranger. Et tant mieux, car avec ce geste, l'ensemble de cette communauté a compris qu'il fallait qu'elle s'organise pour se défendre contre certains groupes au Maroc qui avec leurs représentants à l'étranger ont peur de perdre le contrôle.
Mais le contrôle de quoi ? Est-ce qu'ils pensent qu'on est des " sans têtes ", des " sans cultures " ? Est-ce qu'ils ont pensé un jour pourquoi on a quitté notre pays ? Les difficultés et les sacrifices qu'on a eu pour s'intégrer dans les différents pays d'accueil ? Est-ce qu'ils savent que c'est une décision qui associe le choix à l'obligation. L'obligation, parce qu'on a pas trouvé dans notre pays ce que l'on cherchait. Et il ne faut pas se cacher pour le dire, on cherchait simplement un travail. Et encore aujourd'hui, des diplômés cherchent à quitter le pays pour se faire une place au " soleil ", certains attendent près des ports, ils vivent dans des niches à chien avec l'espoir de pouvoir partir...
Chaque jour, nos compatriotes sont le repas des requins dans l'Atlantique et la Méditerranée. Mais maintenant, ils ne se cachent plus pour le dire à des journalistes soit nord-américains et européens. Ils quittent? Certains disent même que la mort n'est pas un obstacle pour quitter le pays, car en eux quelque chose est déjà mort. Ils ne vivent qu'en sursis avec rien. Parce qu'il n'existe pas de couverture sociale, pas d'assistance sociale ni d'aide aux démunis.Tout le monde veut quitter le Maroc mais pourquoi ?
Même le policier à l'aéroport en tamponnant notre passeport canadien nous demande quels sont les moyens pour immigrer au Canada ? On nous demande même nos numéros de téléphone pour avoir des conseils, des tuyaux.La dignité du Marocain a toujours été et est toujours - d'avoir un travail pour pouvoir faire vivre décemment sa famille. Le Marocain perd de plus en plus son honneur.
Dans les rues de Casablanca, où les couloirs des voitures sont tracés pour trois mais où on y roule à cinq, personne ne roule dans son couloir devant les regards du policier, de plus en plus mal habillé, regard découragé et dépassé par les événements. Ce policier, à qui on a enlevé du pouvoir, et qui n'a plus d'à-côté pour arrondir ses fins de mois. On les filme même pour les passer sur Internet.Et pourtant, on a les meilleurs pilotes de lignes au monde, qui, eux, respectent les couloirs.
Les meilleurs coureurs au monde qui respectent aussi les couloirs car on peut être le meilleur sprinter mais si on ne respecte pas les couloirs, on est éliminé. On aimerait que la Consule roule dans son couloir, l'Ambassadeur dans son couloir, le Premier ministre dans son couloir, le Parlement dans son couloir. Arrêtons de faire les intelligents qui savent tout faire. Arrêtez de nous prendre pour des cons et respecter nos couloirs !
La communauté marocaine est outrée, on a choisi pour elle et elle n'a jamais été consultée. La grogne monte et prend de l'ampleur, ce n'est pas un fait isolé et circonscrit qu'à une seule communauté à l'étranger. Au contraire, des manifestations sont organisées partout dans le monde devant les représentations marocaines à l'étranger. Et nous sommes sûrs que les services secrets marocains, les ambassades et consulats vont faire le nécessaire pour cacher cela. Encore une manière de camoufler leurs incompétences?
Les RME sont encore plus frustrés par le fait qu'on l'appelle le " Conseil supérieur de la Communauté marocaine à l'étranger " car ce conseil ne représente que ceux qui l'ont choisi. Je refuse en tant que membre de la communauté marocaine du Canada que quelqu'un me représente sans passer par des voies démocratiques où une majorité des membres de notre communauté ferait le choix de son représentant et cela même sous les yeux d'observateurs. C'est un principe démocratique qui me tient à c?ur car je l'ai toujours lu d'une manière théorique de la part des dirigeants marocains et je le vis d'une manière pratique dans mon quotidien dans mon pays d'accueil, le Canada.
Et dans ce pays de liberté on ne m'a jamais imposé quoi que ce soit sans une consultation, un vote, un référendum, une élection etc? Aujourd'hui vous voulez choisir vous-mêmes notre représentant. Ce n'est pas suffisant pour vous de choisir notre Consule générale à Montréal qui a détruit tout ce qui était positif par ces prédécesseurs.Vous nommez maintenant un Ambassadeur qui n'arrive même pas à défendre notre unité nationale et la marocanité de notre Sahara auprès du gouvernement canadien.
Un président de Royal Air Maroc qui nomme son directeur à Montréal, un bureau où on trouve pleins de " pistonnés " sans diplômes, un ministre de l'Office du tourisme qui nomme son délégué à Montréal où il y a toujours une " pistonnée " sans compétences ni formation, un président de la Banque populaire qui nomme son chef de bureau à Montréal. Il a fallu l'intervention de notre journal pour démasquer une employée, la fille d'un employé du Palais royal qui a présenté un diplôme falsifié selon les termes de l'Université du Québec à Montréal.
Heureusement, que le président de la Banque centrale populaire l'a congédié dès qu'il l'a su. Après tout ça, on aimerait vous dire messieurs les penseurs, pour nous, quand on voit votre réussite on a envie d'échouer.
A Suivre...
par khouibaba
Le 21 décembre 2007, on nous a annoncé la liste des membres du soi-disant Conseil supérieur de la Communauté marocaine à l'étranger. Ce qui a créé une frustration et une colère, une trahison, une humiliation dans l'ensemble des Marocains résidant à l'étranger. Et tant mieux, car avec ce geste, l'ensemble de cette communauté a compris qu'il fallait qu'elle s'organise pour se défendre contre certains groupes au Maroc qui avec leurs représentants à l'étranger ont peur de perdre le contrôle.
Mais le contrôle de quoi ? Est-ce qu'ils pensent qu'on est des " sans têtes ", des " sans cultures " ? Est-ce qu'ils ont pensé un jour pourquoi on a quitté notre pays ? Les difficultés et les sacrifices qu'on a eu pour s'intégrer dans les différents pays d'accueil ? Est-ce qu'ils savent que c'est une décision qui associe le choix à l'obligation. L'obligation, parce qu'on a pas trouvé dans notre pays ce que l'on cherchait. Et il ne faut pas se cacher pour le dire, on cherchait simplement un travail. Et encore aujourd'hui, des diplômés cherchent à quitter le pays pour se faire une place au " soleil ", certains attendent près des ports, ils vivent dans des niches à chien avec l'espoir de pouvoir partir...
Chaque jour, nos compatriotes sont le repas des requins dans l'Atlantique et la Méditerranée. Mais maintenant, ils ne se cachent plus pour le dire à des journalistes soit nord-américains et européens. Ils quittent? Certains disent même que la mort n'est pas un obstacle pour quitter le pays, car en eux quelque chose est déjà mort. Ils ne vivent qu'en sursis avec rien. Parce qu'il n'existe pas de couverture sociale, pas d'assistance sociale ni d'aide aux démunis.Tout le monde veut quitter le Maroc mais pourquoi ?
Même le policier à l'aéroport en tamponnant notre passeport canadien nous demande quels sont les moyens pour immigrer au Canada ? On nous demande même nos numéros de téléphone pour avoir des conseils, des tuyaux.La dignité du Marocain a toujours été et est toujours - d'avoir un travail pour pouvoir faire vivre décemment sa famille. Le Marocain perd de plus en plus son honneur.
Dans les rues de Casablanca, où les couloirs des voitures sont tracés pour trois mais où on y roule à cinq, personne ne roule dans son couloir devant les regards du policier, de plus en plus mal habillé, regard découragé et dépassé par les événements. Ce policier, à qui on a enlevé du pouvoir, et qui n'a plus d'à-côté pour arrondir ses fins de mois. On les filme même pour les passer sur Internet.Et pourtant, on a les meilleurs pilotes de lignes au monde, qui, eux, respectent les couloirs.
Les meilleurs coureurs au monde qui respectent aussi les couloirs car on peut être le meilleur sprinter mais si on ne respecte pas les couloirs, on est éliminé. On aimerait que la Consule roule dans son couloir, l'Ambassadeur dans son couloir, le Premier ministre dans son couloir, le Parlement dans son couloir. Arrêtons de faire les intelligents qui savent tout faire. Arrêtez de nous prendre pour des cons et respecter nos couloirs !
La communauté marocaine est outrée, on a choisi pour elle et elle n'a jamais été consultée. La grogne monte et prend de l'ampleur, ce n'est pas un fait isolé et circonscrit qu'à une seule communauté à l'étranger. Au contraire, des manifestations sont organisées partout dans le monde devant les représentations marocaines à l'étranger. Et nous sommes sûrs que les services secrets marocains, les ambassades et consulats vont faire le nécessaire pour cacher cela. Encore une manière de camoufler leurs incompétences?
Les RME sont encore plus frustrés par le fait qu'on l'appelle le " Conseil supérieur de la Communauté marocaine à l'étranger " car ce conseil ne représente que ceux qui l'ont choisi. Je refuse en tant que membre de la communauté marocaine du Canada que quelqu'un me représente sans passer par des voies démocratiques où une majorité des membres de notre communauté ferait le choix de son représentant et cela même sous les yeux d'observateurs. C'est un principe démocratique qui me tient à c?ur car je l'ai toujours lu d'une manière théorique de la part des dirigeants marocains et je le vis d'une manière pratique dans mon quotidien dans mon pays d'accueil, le Canada.
Et dans ce pays de liberté on ne m'a jamais imposé quoi que ce soit sans une consultation, un vote, un référendum, une élection etc? Aujourd'hui vous voulez choisir vous-mêmes notre représentant. Ce n'est pas suffisant pour vous de choisir notre Consule générale à Montréal qui a détruit tout ce qui était positif par ces prédécesseurs.Vous nommez maintenant un Ambassadeur qui n'arrive même pas à défendre notre unité nationale et la marocanité de notre Sahara auprès du gouvernement canadien.
Un président de Royal Air Maroc qui nomme son directeur à Montréal, un bureau où on trouve pleins de " pistonnés " sans diplômes, un ministre de l'Office du tourisme qui nomme son délégué à Montréal où il y a toujours une " pistonnée " sans compétences ni formation, un président de la Banque populaire qui nomme son chef de bureau à Montréal. Il a fallu l'intervention de notre journal pour démasquer une employée, la fille d'un employé du Palais royal qui a présenté un diplôme falsifié selon les termes de l'Université du Québec à Montréal.
Heureusement, que le président de la Banque centrale populaire l'a congédié dès qu'il l'a su. Après tout ça, on aimerait vous dire messieurs les penseurs, pour nous, quand on voit votre réussite on a envie d'échouer.
A Suivre...
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