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Des malades mentaux utilisés comme kamikazes en Irak : 91 morts

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  • Des malades mentaux utilisés comme kamikazes en Irak : 91 morts

    Attentats sanglants sur deux marchés de Bagdad: au moins 91 morts et des dizaines de blessés

    BAGDAD - Deux femmes kamikazes se sont fait exploser vendredi à Bagdad lors d'une attaque coordonnée sur des marchés d'animaux de compagnie, tuant au moins 91 personnes et faisant des dizaines de blessés, selon la police. Il s'agit de la journée la plus meurtrière depuis l'envoi de renforts militaires américains dans la capitale irakienne.

    D'après des responsables irakiens, ces femmes étaient atteintes de trisomie 21 et les explosifs étaient télécommandés, indiquant un possible recours des insurgés à une nouvelle méthode pour échapper au renforcement des mesures de sécurité.

    Le bilan global a été porté à 91 tués, par des responsables de la police irakienne. Mais ces sources étaient incapables de fournir un bilan détaillé précisément.

    Dans le premier attentat, une femme, vêtue d'une robe noire, s'est fait exploser sur le principal marché d'animaux de compagnie du centre de Bagdad, faisant au moins 46 morts et plus de 100 blessés, selon le bilan initial. La déflagration a eu lieu vers 10h20 locales sur le marché al-Ghazl. Le marché hebdomadaire a été plusieurs fois la cible d'attentats depuis le début de la guerre, mais est récemment redevenu un lieu commerçant populaire à la faveur de l'amélioration des conditions de sécurité et de la levée d'une interdiction de circuler le vendredi.

    L'explosion a été suivie une vingtaine de minutes plus tard d'un second attentat également commis par une femme kamikaze sur un autre marché d'animaux de compagnie d'un quartier à majorité chiite du sud-est de la capitale irakienne. Cette déflagration a fait au moins 27 morts et 27 blessés, selon le bilan initial de la police.

    Ces deux attentats se sont produits peu avant le traditionnel appel à la prière du vendredi.

    Un porte-parole de l'armée américaine, Scott Rye, a confirmé qu'ils avaient été perpétrés par des femmes kamikazes et que les attaques, apparemment coordonnées, étaient probablement l'oeuvre d'Al-Qaïda en Irak.

    Le président irakien Jalal Talabani a estimé que ces deux attentats visent à montrer que les terroristes "sont encore capables d'arrêter la marche de l'histoire" et du peuple irakien "vers la réconciliation".

    Pour l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak Ryan Crocker, ce double attentat montre qu'Al-Qaïda a "découvert un moyen meurtrier différent" pour tenter de déstabiliser l'Irak. "Al-Qaïda a subi des dommages (...) mais il est encore là, il a du ressort et il est déterminé", a-t-il estimé

    Au moins quatre attentats suicides ont été commis par des femmes depuis novembre, tous dans la province de Diyala, au nord-est de la capitale. Le plus récent date du 16 janvier.

    A la fin novembre, l'explosion d'une bombe dissimulée dans une boîte contenant des oiseaux sur le marché al-Ghazl avait fait au moins 15 morts et des dizaines de blessés. Cet attentat avait été attribué par l'armée américaine à des militants chiites soutenus par l'Iran.

    Les soldats américains n'ont pas été capables de porter un coup d'arrêt aux attentats suicides en dépit d'une baisse de la violence au cours des six derniers mois. Les déflagrations de vendredi sont les plus meurtrières depuis le 1er août, date à laquelle quelque 70 personnes avaient été tuées dans trois attentats, dont une cinquantaine dans l'explosion d'un camion à
    Bagdad. AP
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