Hillary Clinton peine à chasser le malaise qui entoure sa campagne
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 23.02.08 | 20h42 • Mis à jour le 23.02.08 | 20h42
Il aura suffi de quelques propos anonymes dans le Washington Post du samedi 23 février pour finir de jeter le trouble sur la campagne d'Hillary Clinton. "Elle sait où on va, c'est assez clair qu'elle a une grosse décision à prendre – mais c'est écrasant, c'est encore dur à accepter." Emanant d'un conseiller de la sénatrice de New York, ces confidences prennent un poids particulier. Par "où on va", entendez "à la défaite", et la "grosse décision à prendre" n'est autre que celle de jeter l'éponge.
Selon ce conseiller, "la réalité mathématique est devenue impossible à ignorer" après la lourde défaite essuyée mardi dans le Wisconsin face à son rival Barack Obama, qui, après avoir fait jeu égal pendant le premier mois de consultations primaires, a aligné onze victoires d'affilée en dix jours. Le directeur de communication de Mme Clinton, Howard Wolfson, a vivement réagi, dénonçant un article "absurde". "L'humeur est bonne. Mme Clinton travaille dur tous les jours pour de bons résultats au Texas et en Ohio et pour obtenir l'investiture", a-t-il assuré.
"JE NE FAIS PAS DE PRÉDICTIONS"
Reste que l'ambiance est franchement morose dans le camp Clinton. La candidate a dû elle-même lever les doutes sur son avenir, vendredi, après avoir donné l'impression de douter dans l'un des débats qui l'a opposée à Barack Obama : "Quoi qu'il advienne, nous irons bien", avait-elle dit en regardant le sénateur de l'Illinois assis à ses côtés. Priée de dire sur CBS si ses propos signalaient le début de la fin de sa campagne, Mme Clinton a répondu : "Non, bien sûr que non. C'est reconnaître que nous sommes tous les deux à la veille d'un changement historique". Puis, interrogée sur les conséquences des résultats des prochaines consultations dans l'Ohio et le Texas, la candidate a préféré botter en touche : "Je ne fais pas de prédictions", a-t-elle dit. "Je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai jamais."
De l'avis des analystes, Hillary Clinton doit absolument gagner dans l'Ohio et au Texas, où un grand nombre de délégués sont en jeu, afin de ralentir la dynamique d'Obama et conserver ses chances pour l'investiture.
MCCAIN ATTAQUÉ SUR SES LIENS AVEC UNE LOBBYISTE
Côté républicain, John McCain, apparemment assuré de remporter l'investiture – il compte déjà 976 délégués, bien au-delà des 245 de son concurrent encore en lice Mike Huckabee, et non loin du seuil décisif de 1 191 délégués – reste en butte à des interrogations sur ses relations avec une jeune lobbyiste. Après avoir démenti, jeudi, des allégations du New York Times lui prêtant une liaison la jeune femme, M. McCain a refusé vendredi de faire durer la controverse en répondant à de nouvelles questions.
L'affaire a cependant rebondi samedi, avec la révélation dans Newsweek et le New York Times de contradictions dans les déclarations de M. McCain et son entourage sur ses contacts avec deux sociétés de communication clientes de la lobbyiste Vicki Iseman, Glencairn et Paxson.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 23.02.08 | 20h42 • Mis à jour le 23.02.08 | 20h42
Il aura suffi de quelques propos anonymes dans le Washington Post du samedi 23 février pour finir de jeter le trouble sur la campagne d'Hillary Clinton. "Elle sait où on va, c'est assez clair qu'elle a une grosse décision à prendre – mais c'est écrasant, c'est encore dur à accepter." Emanant d'un conseiller de la sénatrice de New York, ces confidences prennent un poids particulier. Par "où on va", entendez "à la défaite", et la "grosse décision à prendre" n'est autre que celle de jeter l'éponge.
Selon ce conseiller, "la réalité mathématique est devenue impossible à ignorer" après la lourde défaite essuyée mardi dans le Wisconsin face à son rival Barack Obama, qui, après avoir fait jeu égal pendant le premier mois de consultations primaires, a aligné onze victoires d'affilée en dix jours. Le directeur de communication de Mme Clinton, Howard Wolfson, a vivement réagi, dénonçant un article "absurde". "L'humeur est bonne. Mme Clinton travaille dur tous les jours pour de bons résultats au Texas et en Ohio et pour obtenir l'investiture", a-t-il assuré.
"JE NE FAIS PAS DE PRÉDICTIONS"
Reste que l'ambiance est franchement morose dans le camp Clinton. La candidate a dû elle-même lever les doutes sur son avenir, vendredi, après avoir donné l'impression de douter dans l'un des débats qui l'a opposée à Barack Obama : "Quoi qu'il advienne, nous irons bien", avait-elle dit en regardant le sénateur de l'Illinois assis à ses côtés. Priée de dire sur CBS si ses propos signalaient le début de la fin de sa campagne, Mme Clinton a répondu : "Non, bien sûr que non. C'est reconnaître que nous sommes tous les deux à la veille d'un changement historique". Puis, interrogée sur les conséquences des résultats des prochaines consultations dans l'Ohio et le Texas, la candidate a préféré botter en touche : "Je ne fais pas de prédictions", a-t-elle dit. "Je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai jamais."
De l'avis des analystes, Hillary Clinton doit absolument gagner dans l'Ohio et au Texas, où un grand nombre de délégués sont en jeu, afin de ralentir la dynamique d'Obama et conserver ses chances pour l'investiture.
MCCAIN ATTAQUÉ SUR SES LIENS AVEC UNE LOBBYISTE
Côté républicain, John McCain, apparemment assuré de remporter l'investiture – il compte déjà 976 délégués, bien au-delà des 245 de son concurrent encore en lice Mike Huckabee, et non loin du seuil décisif de 1 191 délégués – reste en butte à des interrogations sur ses relations avec une jeune lobbyiste. Après avoir démenti, jeudi, des allégations du New York Times lui prêtant une liaison la jeune femme, M. McCain a refusé vendredi de faire durer la controverse en répondant à de nouvelles questions.
L'affaire a cependant rebondi samedi, avec la révélation dans Newsweek et le New York Times de contradictions dans les déclarations de M. McCain et son entourage sur ses contacts avec deux sociétés de communication clientes de la lobbyiste Vicki Iseman, Glencairn et Paxson.
Commentaire